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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 15:47

Aujourd'hui, j'ai décidé de vous faire un peu entrer dans ma tête. Oui, une tête de blonde, ça fascine tout le monde, on se dit qu'il doit y avoir un vide sidéral dedans, que ça doit faire plus d'écho que Céline Dion dans une cathédrale et qu'il n'est pas nécessaire de prendre un guide pour visiter le néant du rien dans pas grand chose. Sauf que chez moi, c'est pas pareil. Ma tête est comme ma piaule, un joyeux bordel, mais en plus complexe car le voyage onirique permet tout. Parfois trop.

Un disciple de Freud n'aurait pas fini de s'arracher les cheveux par poignées pour essayer de piger ce qui se passe dans ma boîte crânienne. Il finirait par abandonner le métier pour aller élever de chèvres dans le Vercors, c'est mieux pour sa tranquillité d'esprit.

 

Hier, j'ai regardé en replay un reportage hyper intéressant d'Arte sur les "le mystère des rêves lucides". Fascinant, très instructif et qui me donne pas mal d'espoir pour maîtriser un peu ce qui se passe quand je passe du côté obscur de la force de mon inconscient. Hasard ou coïncidence, cette nuit j'ai encore fait un rêve peu banal, mais pour une fois, il n'est pas trop complexe par rapport à ce que je vis d'habitude qui est complètement barré. A savoir que je suis souvent dans des situations pires que James Bond et que je pourrais filer un coup de main à Spielberg s'il manque d'inspiration. J'invente des lieux, des sensations, des couleurs, des matières et même des états de conscience modifiée. En clair, c'est pas clair justement.

A préciser également qu'à part quelques documentaires visibles sur le Net, je n'ai pas de télé et vais rarement au ciné. Bah oui, faut comprendre, je vis tellement de trucs plus dingues qui sont le fruit de mon imagination que ces histoires sur grand ou petit écran me semblent souvent bien fadasses.

 

Voici donc l'exemple de cette nuit, puisqu'il est simple. Je vais quand même le résumer un peu car je pourrais donner une foule de détails impressionnants mais cela alourdirait le propos.

 

600full-alex-turner

 

Je conduisais ma voiture avec Alex Turner à côté et son pote Matt Helders derrière (oui, le leader et le batteur des Arctic Monkeys) comme si on était potes de toujours. J'avais la sensation qu'on avait une vingtaine d'année, mais avec quasiment nos têtes de maintenant.

On allait faire un tour en forêt. Le chemin de terre y menant était assez large et avec un système de barrières, un peu comme celles des parkings souterrains, sauf que là, celle de la sortie était cassée. Je ne connais pas l'endroit, mais Alex oui. Il me dit alors que la vidéo au-dessus est un fake, je peux donc passer en contournant par le côté accessible. Sur notre gauche, une étendue d'eau, sorte de petit lac ni très large, ni très profond, tout en longueur. On se gare au bord du chemin, puis on s'enfonce dans la forêt, sur un sentier étroit et on marche plutôt longtemps en papotant. Je ne suis pas sûre que l'on parle en français, c'était peut-être en anglais mais mes pensées sont bien dans ma langue natale. En tous cas, on se comprend très bien. On profite de l'endroit, de la journée, on raconte des conneries, c'est fun et léger.

A un moment, Alex et Matt s'amusent à ramasser chacun leur tour une branche morte pour la lancer le plus loin possible pour Matt, le plus haut pour Alex. Ils se charrient entre eux, ça me fait bien marrer aussi. Matt mime même le fait d'être un chien pour trouver un nouveau bâton. Le sol est assez humide, mais la journée est belle, pas trop froide, petit soleil d'hiver timide et blafard.

Sur la gauche, Alex voit un chêne de taille moyenne, couché depuis peu dans les feuilles, les mousses et les fougères. Il est assez intrigué par cet amas sous le tronc. Il s'approche, le soulève et là, on trouve un corps ! Oui, un homme a été écrasé par la chute de l'arbre, ses vêtements sont couverts de bestioles et de terre, il est blessé à la tête et en soulevant un pan de sa veste en tweed, on voit qu'il a le flanc complètement grouillant de vers. Les mouches sont venues pondre sur ses plaies. C'est assez dégueux et on le retourne pour trouver ses papiers et voir si on peut prévenir ses proches.

D'un coup, le gars réagit et se relève péniblement. On l'aide. Il nous explique que le tronc le comprimait de telle façon que cela bloquait son système nerveux central. A bien regarder sur l'arbre, effectivement, il y a une brindille ensanglantée qui a dû faire un trou dans son crâne et devait appuyer sur l'ère du cerveau contrôlant la motricité. Pas moyen de crier ou de bouger, il était totalement paralysé et se sentait dépérir sans pouvoir rien tenter. Il sort un petit bout de papier de sa poche, puis son smartphone, regarde un truc dessus et on lui propose de le ramener chez lui.

Alors qu'il est assis à la place du mort (bah oui, c'était logique, avec son allure de zombie), je suis un peu en stress en voyant les divers insectes qui le colonisaient venir se répandre dans ma bagnole. Cloportes, vers, mille-pattes, fourmis, etc. En plus des vêtements mouillés et souillés de terre. Beurk.

A force de rouler en discutant, on arrive dans mon bled, je constate que j'ai oublié de lui demander où il voulait aller. Il me dit au bar PMU le plus proche. Ok, facile, y'en a un que je connais bien au prochain croisement. Il descend de la voiture, nous demande de l'attendre. Il revient 5 minutes après et nous tend à chacun un chèque de la Française des Jeux de 1,2 millions d'euros et des brouettes. On est éberlués et sans voix. Il nous raconte alors qu'il venait de gagner à la loterie quelques jours avant et qu'ayant fêté ça, il avait trop bu, avait repris sa moto pour rentrer mais qu'il s'était planté en glissant sur le bas-côté de la petite route et avait voulu continuer à pied en passant par la forêt. Mais un arbre rongé par une maladie s'est écrasé sur lui suite à une bourrasque de vent. Comme sans nous il serait mort là, seul mais multimillionnaire potentiel, il trouvait normal de partager et c'était bien assez d'argent pour chaque, trop pour un seul.  

 

Mon rêve s'arrête là, dans l'euphorie conjointe de la bonne action récompensée, des projets désormais réalisables et de la surprise totale de ce hasard du destin.

 

Je n'ai pas encore la faculté d'arriver à orienter mes rêves ou à en prendre partiellement le contrôle, mais j'aimerais bien car cela ne se passe pas toujours comme ça et la veille, je réchappais de justesse à une sorte de tsunami improbable avec force détails et angoisse qui prend aux tripes. Je me suis réveillée en sueur, avec le palpitant au taquet. Comment voulez-vous vous réveiller en forme après ça ?

 

Cette conscientisation et orientation du rêve est un espoir inouï, je vais prendre plus de renseignements sur ce système. Il serait bon que mon imagination débordante serve à quelque chose. Soit que j'arrive à me souvenir totalement de mes rêves et que je propose les scénarios à ceux qui sont en panne d'inspiration, soit que je guide l'histoire ou les personnages vers des choses moins délirantes ou moins flippantes. D'un autre côté, il n'est pas donné à tout le monde de vivre de pareilles aventures ! Mais vous ? Ca ne vous arrive jamais ce genre de délires ?

 

 

Sister "dream on" of Night

 

P.S. : And so, Mister Lucas and Spielberg, it was just a joke, so call me and let's talk about it. ;)

 

Chronique 07012014 Chronique 07012014

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 03:13

En cette période de vœux, de bonheur partagé et de bonnes résolutions, je devrais moi aussi vous souhaiter une excellente année 2014. Oui, mais non. Non, parce que je n'y crois plus du tout.

Nous sommes à peine le 5 janvier et je viens déjà d'apprendre des saloperies de mauvaises nouvelles qui me gâchent la vie, alors merde, merde et re-merde ! J'en ai marre de cette vie de merde !

 

Pourquoi cette saloperie d'existence s'échine-t-elle à nous saloper le boulot ? On fait de notre mieux pour que tout se passe bien, pour qu'on réussisse et quand on commence à voir un peu le bout du tunnel, tout nous pète à la gueule de nouveau ! Nan mais c'est quoi cette putain de vie de chiottes ?!

 

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J'avais un taf que j'aimais bien et avec une équipe géniale, ça fonctionnait comme sur des roulettes et là, d'un coup, en fin d'année, on me dit que bon, mon contrat ne sera ni renouvelé, ni transformé en CDI, après 2 ans 1/2 de bons et loyaux services, ça s'arrête là. Basta.

Quoi ? Je fais gagner un max de blé à la boîte, je ne suis jamais absente, j'ai les félicitations de mes supérieurs et on me dit qu'il n'y a plus les budgets ? Que comme je suis la dernière arrivée, c'est à moi de partir ? Bullshit!!! Crise de nerfs, j'ai envie de péter la tronche du salaud qui a décidé qu'il fallait réduire les effectifs juste pour satisfaire les actionnaires. On maintien les pistonnés incompétents, on dissuade ceux qui voudraient partir en retraite avant l'heure et moi, moi qui ne demande qu'à rester, moi qui suis super "corporate", moi on m'oblige à me barrer alors que j'étais un élément apprécié de tous. Saloperie d'injustice pourrie !

 

Autre domaine foireux, les proches. La santé de ma mère s'étant améliorée depuis peu, je lui déniche des places de concert (très bien situées, donc très chères) pour l'artiste qu'elle aime, sachant qu'elle n'est quasiment pas sortie de chez elle depuis des décennies et a passé plus de temps à l'hosto que dans sa maison depuis plus de 3 ans. Le dernier spectacle qu'elle ait vu devait être Jacques Brel ou les Beatles et là, pour une fois, y'avait moyen, avec moult précautions, mais jouable. Bah oui, mais non. Là aussi, alors que le show est pour le 11 et qu'elle devait se faire opérer le 14, la chirurgienne l'a appelé hier pour lui dire qu'elle devait avancer l'intervention au 9. Non mais non et re-non ! Bordel mais qu'est-ce que j'ai fait à cette planète pour que tout foire comme ça ? Je vais être obligée de revendre à la va-vite ce qui devait être son méga cadeau de Noël.  

 

Et ce soir, cerise sur le gâteau, le coup bas qui m'achève, le truc que je n'ai pas du tout vu arriver, le coup de pute ultime.

Mon complice, acolyte et super mâle alpha m'invite à dîner dans un resto sympa, juste nous deux. Bon, on cherche à stationner pendant 40 minutes, pas de place, on va donc au parking (4€/h). Je lui donne son petit cadeau de Noël et il me donne le mien, je suis trop contente, on ne se trompe jamais sur nos goûts respectifs. Arrivés au resto, complet on se rabat sur un autre, pas moyen non plus. Bref, c'était pas gagné pour manger sur Paname un samedi soir sans réservation. On arrive à trouver un truc, mais bilan mitigé. Tant pis, alors que je le ramène chez lui, j'espère que nous finirons la soirée plus intimement et j'ai prévu le nécessaire pour passer la nuit dans son appart'. Oui, lui que je convoite depuis plusieurs années et espère arriver à faire passer du côté obscure de ma force pour qu'il comprenne que nous deux, ça serait juste génial, lui qui peut me faire rappliquer ventre à terre et en qui j'ai toute confiance. Alors que j'étais toute guillerette et que nous discutions dans la voiture, il m'annonce, au fil de la conversation, qu'il a une copine régulière depuis quelques mois. Quoi ? Euh comment ? J'ai pas dû bien comprendre là ! Y'a un bug, oui, c'est ça, j'ai buggé. Fatal error 404. Brain not found. Game over. D'un coup, je ne savais plus quoi dire alors j'ai menti - chose que je déteste - en disant que j'étais contente pour lui. Sauf que je n'étais pas crédible, donc ça sonnait faux, mais que pouvais-je dire d'autre ? Je n'avais qu'une envie, lui attraper la bouche et ne plus en décoller. Lui prouver par A + B qu'il allait chercher chez une autre ce qu'il aurait en mieux chez moi, que nous sommes tellement compatibles que cette évidence n'a pas à être remise en cause, elle saute aux yeux. Mais voilà, d'un coup il y avait eu un tsunami de doute, de profonde tristesse et d'insondable écœurement dans mon crâne et mon système nerveux. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi tant de violence dans l'impact avec si peu de mots - anodins - prononcés. C'est horrible et d'une douleur si grande. Des millions de questions se bousculent dans ma tête, je me sens comme envahie par un mélange amer de sentiments et par une sorte de colère, une envie de crier que non je ne mérite pas ça, que je ne veux pas de cette résignation face qui s'impose à moi comme un couperet, implacable et irréversible.

 

Je suis effondrée. Ce qui devait être une soirée de réconfort et d'espoir pour recouvrer des forces qui m'aideraient à surmonter le reste, n'est que l'impression qu'on m'a enfoncé un peu plus la tête sous l'eau.

 

Là je suis seule, face à mon PC et j'écris ces lignes comme on dilue un poison, dans l'espoir de le rendre moins toxique. Sauf que cette fois, trop d'organes sont atteints : mon cœur saigne, mes mains me semblent inutiles et mon cerveau est embrumé de doute.

 

2014 commence et a ouvert toutes mes plaies. Comment continuer à avoir la foi en un monde meilleur, en des lendemains qui chantent et en l'idée du bonheur ?

 

Je suis anéantie. J'en ai marre. Je m'épuise.

 

 

 

Sister of Night

 

Chronique 05012014 Chronique 05012014

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 22:51

 

Je ne cesse de le dire, il n’y a qu’une chose qui vaille la peine dans ce monde, c’est la richesse des rencontres que l’on peut y faire. On peut bien courir le monde, si l’on avance seul et sans personne pour nous enrichir l’âme et l’esprit, les plus beaux paysages ne sont que des coquilles vides.

 

C’est étrange comme on peut aussi se retrouver à découvrir des gens par le plus grand des hasards et se dire que ce dernier nous a placé au bon endroit, au bon moment et avec un état d’esprit qui permettait la rencontre.

 

Ainsi, il y a quelques semaines, j’ai accompagné une amie à une démonstration d’un art japonais qui m’était totalement inconnu. Etant curieuse de nature, je l’ai suivi avec joie. Là, j’ai découvert une assemblée d’anonymes hétéroclites, sorte de groupe bigarré mélange de toutes communautés et dont le dénominateur commun était l’intérêt pour cette discipline artistique.

 

La réunion se déroulait en plein air, et lors du pique-nique, l’un des participants a sorti une couverture pleine de poils de chat et cela a suffit à engager la conversation. Le courant passe bien, le contact est facile, la discussion est lancée.

A la fin de la journée, on fait un petit debrief en retournant au métro et on se dit que ce serait sympa de se revoir. Rendez-vous est pris.

 

Je ne sais pas si cela vous arrive aussi, mais parmi les personnes que je rencontre, il y a trois catégories :

-        Celles qui m’apportent

-        Celles que je porte

-        Celles qui échangent

La première est constituée des gens qui ont une personnalité, un talent, une aura ou un charisme qui m’enseigne quelque chose. Je me sens grandir à leur contact. Nos sensibilités sont complémentaires, mais j’ai bien conscience de leur être inférieure par la grandeur des qualités que j’admire en eux. Je suis une sorte de disciple et eux les « mentors » ou les « savants ».

Dans la deuxième classification se trouvent les gens qui ont besoin de moi, dont je suis l’oreille attentive, l’épaule sur laquelle pleurer, la béquille qui leur manque parfois pour passer un cap difficile. Mon âme de Saint-Bernard met alors tout en œuvre pour les aider à reprendre confiance en eux. Sans être un gourou, je m’efforce de les remettre sur les rails, d’être le Yoda de ces Padawans rongés par le doute ou la douleur.

La dernière classe est plus homogène, on y retrouve des amis ou connaissances qui sont plus dans l’équilibre des forces. On s’apporte mutuellement des choses, nous nous entendons bien car nous sommes différents mais carrément en phase. Il n’y a pas de rapport de force, pas d’impression de les sentir sur un piédestal ou au contraire un peu sous la vague.

 

La rencontre que j’évoque se situait typiquement dans le 2e groupe et je l’ai senti de suite. J’avais donc un rôle de soutient à endosser, mais cela n’avait rien d’un challenge, j’y percevais comme quête de sens, une expérience à transmettre. J’ai accepté le deal.

C’était pourtant une idée bizarre, car je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait, pourtant j’y suis allée sans appréhension. Un peu comme quelqu’un a qui on tend une lourde épée en lui disant : « vas-y, tu n’es pas un guerrier mais tu vas sauver l’honneur de ton clan, ta tâche sera ardue mais glorieuse ». J’ai pris l’épée symbolique.

 

No strings attached

 

Ce week-end, j’ai procédé à un exercice étrange et que j’avais déjà pratiqué il y a douzaine d’année de cela : j’ai aidé quelqu’un à s’affirmer. Cela n’a l’air de rien, mais beaucoup de gens restent bloqués dans des tranches de leur vie, comme un geek qui n’arriverait pas à passer au niveau supérieur d’un jeu. Et un coup de pouce à ce moment stratégique leur permet de bondir vers les étapes suivantes.

Par la parole, l’aisance affichée et l’écoute, j’arrive à mettre en confiance la personne. Petit à petit, elle s’ouvre, se libère, révèle des choses qui lui pesait, ose se mettre en danger pour voir que la montagne n’est qu’un tas de cailloux et qu’elle peut la franchir sans encombre.

Prendre conscience que l’on est capable d’effectuer une tâche qui nous semble insurmontable est précieux. La transmission d’un savoir est comme une projection de soi sur l’autre. On devient ses mains, on entre dans sa tête, on aide à faire le bon geste, on corrige et on affine le mouvement ou la pensée. C’est comme si on dédoublait le savoir en le transmettant car il s’enrichit au passage du ressenti de celui qui reçoit. Une sorte de division cellulaire.

Il ne faut rien brusquer, les choses doivent se faire d’elles-mêmes, sans forcer. On se sent près et hop, on se lance. Il n’y a pas de risque, je suis le filin de sécurité, je fais en sorte que tout se passe bien. Il faut arriver à gommer tout sentiment d’anxiété en rassurant, en expliquant, en guidant. L’appréhension n’est pas évitée, elle est même nécessaire pour prendre conscience qu’on franchi un cap, mais elle est rationnalisée. On enlève le côté pathogène et paralysant de l’angoisse par des mots et des actes qui mettent en confiance et transforment le stress en énergie qui permet d’avancer.

 

Ensuite, on voit dans le regard de l’autre, cette double récompense : la fierté d’avoir réussi ce qui paraissait infranchissable et la reconnaissance d’en avoir été le facteur essentiel. On pourrait dire que ça flatte l’égo, mais c’est plus que cela. C’est un jeu gagnant-gagnant. Le sentiment de plénitude et de revanche sur soi est énorme pour celui qui reçoit l’enseignement. Aider quelqu’un à se réaliser est rare, mais cette révélation intérieure est primordiale et donne un sentiment de plénitude qui aidera à franchir bien d’autres difficultés.

 

 

Je l’avais senti, je ne me suis pas trompée. J’ai réussi, j’en suis pleinement satisfaite. Les rencontres sont ainsi, on a besoin des autres pour partager des expériences, des doutes ou des moments de joie. Parfois les trois en même temps. C’est assez magique.

Cela peut paraître prétentieux et pourtant ce n’est pas le cas, juste la satisfaction d’avoir été utile, d’avoir aidé mon prochain et de savoir qu’il va se sentir mieux et avancer dans la vie avec un moral plus léger et une conviction plus chevillée au corps. Prendre conscience de son potentiel et oser affirmer ses choix n’est ni simple, ni facile, mais c’est ce qui fait que nous sommes uniques.

 

Comme dit le Petit Prince de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».

 

 

Sister « Fortes fortuna juvat »

 

Chronique 02092013 Chronique 02092013

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 23:46

Ca ne vous aura pas échappé, il y a comme une vague de retours en masse depuis ce week-end. Les émissions de radio ou de télé commencent à lancer leur nouvelle grille de programmes et comme la « vraie rentrée » des scolaires est pour la semaine prochaine, la plupart des gens s’agitent déjà frénétiquement pour remplir le frigo et les cartables. Le stress pointe son nez et on sent que le bénéfice des vacances ne va pas tarder à s’évaporer comme un songe victime d’un réveil matin trop pressant.

 

Mais au fait, pourquoi c’est si agréable les vacances ?

Rassurez-vous, je ne vais pas enfoncer des portes ouvertes ou dresser la liste des trucs cools qu’on fait quand on est en mode glandouille.

Non, là je vais seulement me positionner dans la peau de la « parisienne » que je suis et qui surkiffe de rester à Paname au mois d’août. Vous ne le savez peut-être pas, vous amis de province ou parigots-pied-dans-l’eau-aoûtiens, mais c’est une période magique où la ville change radicalement.

 

iPhone 26082013 016

 

Premier point hautement positif et tellement notoire : y’a plus personne ! Et ça c’est le pied total ! On croise des tas de touristes souvent souriants, contents d’être là, charmés par ville et la douceur de vivre « so romantic ».

 

Puis on peut circuler, vraiment. En voiture c’est le bonheur, car on roule normalement, on arrive même à se garer en moins d’une demie heure et, comble de la joie, c’est gratuit presque partout ! Vous n’imaginez pas à quel point c’est agréable. Je me dis même que je n’en ai pas assez profité cette année. Les bus et les transports en commun ne sont plus trop le lieu d’une foire d’empoigne pour sauver sa place ou juste éviter la promiscuité et les odeurs corporelles des autres.

 

Les gens sont plus zens, ils semblent comprendre que la vie à 100 à l’heure n’est plus à l’ordre du jour et lèvent le pied. En prime, on se retrouve entre épicuriens du « Paris en août » et il flotte comme un parfum de connivence. Ca fait bien fou, vous n’imaginez pas.

 

Même au boulot, le téléphone est aphone, les collègues sont plus détendus, on arrive à faire des horaires normaux et on bosse plus efficacement sans la chape de plomb des chefs et les contraintes d’une vie planifiée et chronométrée comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.

 

OK, les grincheux diront que tout est fermé, qu’il y a des travaux partout, qu’on n’a un mal fou à trouver un resto valable ou que Paris-Plage c’est un truc de beaufs. Mais je leur répondrai qu’ils se sont fait monter le bourrichon par les jaloux, car il n’y a pas beaucoup à chercher pour trouver des endroits peinards ou des parcs très sympas qui méritent le détour. Il faut aussi oser sortir des sentiers battus pour dénicher de bonnes tables raisonnables. Souvent, de jeunes restaurateurs profitent de la période pour se lancer et commencer en douceur, ce qui permet de dénicher des pépites en devenir.

 

Voilà, c’est pour tout cela que je me désole de voir que ça y est, c’est fini, les pénibles sont de retour, ils on même ramené la pluie avec eux alors qu’on avait été assez épargnés depuis 8 semaines.

 

A bien y regarder, je me dis que vivre les uns sur les autres est une très mauvaise idée. On s’entasse partout et ça crée un stress pas possible : bouchons sur les routes, open spaces bruyants, transports surchargés, restos bondés et j’en passe. On se fait bouffer notre espace vital !

Au secours ! J’ai besoin d’air, de grands espaces, de petite brise légère, de potes autour d’un pique-nique, d’un verre en terrasse au soleil.

 

Oui, même sans être partie, j’ai la nostalgie des vacances. Les autres vacances, pas celles des orteils dans le sable et du dos cramoisi qui pèle, mais juste le coin de ciel bleu sur Paname et un coin de verdure où se poser tranquilou, sans le stress d’une vie de dingue, juste être bien. Juste la capitale sans ses habitants.

Le bonheur simple de ceux qui ne prennent pas de vacances mais savent quand même profiter de la vie.

 

 

Sister « Paris en coin de paradis »

 

Chronique 26082013 Chronique 26082013

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 18:22

 Cela n’a pas pu vous échapper, il y a toujours un truc à célébrer, à commenter, à mettre en lumière ou à combattre. Et pour ça, un phénomène se développe à la vitesse d’une colonie de coliformes fécaux sur des glaçons Mc Do, c’est la fameuse « journée mondiale de quelque chose ».


Ca n'a pas grande utilité, sinon à faire du bla-bla dans les journaux télévisés et à causer pendant la pause déjeuner. Au moins, pendant qu’on nous diverti avec ça, on évite d’avoir à faire du vrai journalisme sur les scandales politiques, les arnaques des lobbies industriels, les poisons dans notre assiette. Bref, ça donne un petit air de ploum-ploum-tralala qui diverti le neurone du fond, celui qui s’assoupi à la simple évocation de Deleuze ou se met carrément sur off quand on lui cause économie mondiale.


La plus connue - et aussi la plus controversée - est bien sûr la journée de la femme et son lot de blagounettes potaches sur le quota 1/365e qu’on alloue à la gent féminine (prononcer « jen » et pas « jante »)(1), dans notre grande bonté d’humanistes frileux.


Mais il y en a plein d’autres ! Quasiment inconnues alors qu'elles mériteraient bien le détour. Comme celle du refus de la misère ou contre la torture, qu'on peut donc accepter tout le reste de l'année, logique. Celle des toilettes, qui tombe, coïncidence ou pas, le même jour que la journée internationale de l'Homme, c'est dire la pertinence de l'événement. Sans parler des trucs totalement inutiles, comme celle du domaine public, celle sans pantalon, celle de la serviette (si si, le 25 mai), celle des conversations sociales et j'en passe ! Imaginer le lot de trucs tout moisis qu'on peut inventer. Il y a même celle de la protection des données ou celle pour un Internet plus sûr, vu l'actualité, ça prête à sourire (jaune).


Et dire que le Net regorge de ces perles inconnues de tous. Ah ? Quoi que non, J-P Pernaut doit bien en toucher deux mots dans son 13h, mais je ne le regarde jamais. Il faut dire que je me passionne peu pour la fabrication des cordages de chanvre de la basse vallée de la Meuse ou des travaux du potier sarthois dans son atelier de Moussu-le-Glouvieu (c’est pas loin du Groland-de-Côté)(2).


Mais revenons à nos moutons (avant qu’ils ne finissent dans le grand méchoui de l’Aïd el-fitr).

 

Je constate une chose, ils ont beau prévoir des tas de trucs, tous plus chatoyants ou larmoyants les uns que les autres, il y a une grosse, très grosse lacune ! En effet, de sombres inconnus ont décidé que le 8 août serait la « journée mondiale du chat », mais c’est aberrant ! Quiconque possède un greffier, sait que chaque jour et à chaque instant, le chat s’impose sa loi et règne sans partage et pour preuve, il y en a plein le Web. Nan mais sérieux, il manque une chose à célébrer ?! Et pourtant, ça coule de source !

Comme nous sommes à la Saint-Dominique… nique, nique comme disait la chanson, je propose que cela devienne officiellement la « journée mondiale du slip ». En clair : LA FÊTE DU SLIP ! The worldwide slibard party time! Enjoy the kangourou’s style!

 

slip-francais-bleu


De toute façon, en ce moment, 90% des français sont en vacances et les autres ont tellement levé le pied que la machine à café est en rupture de stock à 13h25. Ca papote plage, voyage, transat ou glandouille à l’ombre. Autant festoyer gaiement autour d’un accessoire qui revient en force : le slip. D’ailleurs un hymne a même été créé en sa faveur !(3) Il y a des concours internationaux de « sauts dans son slip ». C’est dire si son rayonnement planétaire est incontesté.  

Osons les émissions dédiées : « Nouveau look pour un nouveau slip » (=> Oh oui mon chéri, tu es magnifaaaaaïïïque !) ou « Un slibard presque parfait ». Tentons : « Envoyé spécial du fond du slip » ou « Enquête exclusive sur la filière du slip ». Il y a de quoi faire pour entrer dans les anales.

 

Je ne comprends même pas qu’il ait pu être ainsi oublié, méprisé, martyrisé ! Vive le slip libéré !

D’ailleurs, les plus beaux sont franco-français et ça, ça fait bien chier les chinois. Raison de plus de révéler le patriote qui sommeille en vous. Tous en slip ! La révolution est en marche dans les futals.

Bon, je ne cache pas que le gros Bébert et son pote Maurice-le-velu sont invités à rester plutôt dans leur camping des flots bleus, pour ne pas choquer les enfants. Mais que les Beckham, Lacourt, Nadal et autres bogoss montrent la voie et portent dignement l'ami fidèle de la veuve et des deux orphelines.

Nous avons eu le mariage pour tous, allons plus loin et osons le slip pour tous.

 

Sur Paris-plage ou ailleurs, cela donnerait un air de liberté et de nonchalance. Plus d’uniforme, plus de statut social et comme c'est moins intimidant que le nudisme, n'ayons pas peur de dire que le slip est l’avenir de l’Homme. Dans les cités, ça ferait moins les malins pour cacher le shit ou les armes. Voilà, le port du slip serait comme un hymne à l’honnêteté : « je n’ai rien à cacher, moi, la preuve, je suis en slip ».

Et puis le gouvernement s’échine à nous serrer la ceinture depuis des lustres alors quitte à baisser son froc, faisons-le avec panache et en portant un slip en bonne et due forme.

La Fête du Slip, c’est l’assurance d’un monde plus libre, plus fun, plus authentique.

 

 

Sister "qui attend le 21 décembre pour la journée internationale de l'orgasme, mais qu'il est préférable de célébrer plus souvent, heureusement !"

 

  Chronique 08082013 Chronique 08082013

  (4)

 

(1)    Cet été je tente le blog instructif, enrichi en cahier de vacances dedans avec des activités ludiques pour apprendre en s’amusant. Aujourd’hui : « zyvalameuf-èlkozlaceufran-sakom ». Bref, un soupçon de culture s’est glissé dans cette page pour briller en société.

(2)    Pour ceux qui voudraient s’y rendre, la charmante bourgade est en cours de rénovation, fin des travaux prévue en 1436 selon le calendrier hégirien.

(3)    Je rappelle aux utopistes, aux rêveurs et aux bûcheurs des écoles de musique que 15 ans de conservatoire ne sont pas nécessaires pour exploser tous les scores de vente de « chansons » et qu’une bonne grosse connerie, avec une vraie dose de buzz autour, feront toujours la différence. Oui, c’est pitoyable, mais c’est l’jeu ma pauv’ Lucette.

(4)  Oui, cet article a été écrit hier et aurait dû être posté le même jour, mais ma Freebox fonctionne en pointillés (je soupçonne une envie de vacances de sa part), ce qui rend l'exercice très périlleux. Du coup aujourd'hui, c'est la Saint-Amour. Comme ça restait dans le thème (ou t'aime), je l'envoie quand même.


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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 00:26

Il ne fait pas bon être un pèlerin ces derniers temps. Surtout un pèlerin voyageur (ne pas y voir d’allusion aux pigeons ou aux faucons du même nom).

A croire que le Créateur a peur de se retrouver tout seul pendant la saison estivale et rappelle à lui ses prêcheurs pour leur éviter de se transformer en pêcheurs avec les beaux jours. Qu’on aille taquiner le gardon dans un étang ou les petites moules à St-Trop’, mieux vaut rester chez soi et ne pas s’éloigner de son autel préféré, plutôt que d’aller tester des hôtels de seconde zone. Enfin, à condition que l’on habite pas trop près de l’église car si le clocher vous tombe dessus pour cause de fortes intempéries, vous êtes bon, vous aussi, pour aller claquer la bise à Saint-Pierre.

 

D’ailleurs, il n’y a pas qu’en « mode villégiature » que le catholique est en danger. S’il a le malheur de trop s’adonner au culte, il y a fort à parier qu’il va se retrouver sur les genoux, mais pas pour la prière cette fois, ce sera d’épuisement. J’en tiens pour preuve une collègue qui faisait les trois huit pour concilier sa foi, sa famille et son job. Debout 6h, on se prépare, hop la messe de 7h et distribution de collation aux croyants, puis on va s’engluer dans les bouchons avec des milliers d’autres, on enquille une journée de boulot de 10h à donf’ (en grignotant une barre de céréales sur un coin de bureau) avec une grosse dose de stress, puis on reprend la voiture pour aller chercher les enfants et rebelote la messe du soir, du coup on invite le prêtre à dîner, on le raccompagne, il est tard, il faut dormir un peu avant de recommencer le lendemain. Un rythme de folie ! Résultat, bien qu’étant jeune et en bonne santé, son corps a dit stop et elle est tombée comme une mouche (« like a fly on the windscreen », dirons les fans de DM). Repos forcé, cure de sommeil, arrêt total.

Je ne voudrais pas dire, mais son boss spirituel a peut-être un peu abusé de son dévouement… En entreprise, on soupçonnerait du harcèlement moral, mais bon, il paraît qu’elle était consentante et que la foi soulève des montagnes. Mais j'incite à répartir le poids sur plusieurs paires d'épaule. J’ai tendance à penser qu’il vaut mieux des ouailles moins impliquées mais toujours présentes plutôt qu’une ferveur qui vous met sur le flanc à force de dévotion.

 

Perso, je serais une adepte de Jésus et ses sbires, je n’en mènerai pas large en ce moment. Un voyage à St-Jacques ? Paf, le train qui va dans le mur. Un déplacement en car ? Pouf, tout le monde dans le ravin. J’ai dans l’idée que les participants des JMJ doivent un peu flipper au moment de monter dans l’avion qui les ramène du Brésil…

 

 

 

Sister "toujours pas en odeur de sainteté"

 

Chronique 31072013 Chronique 31072013

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 00:24

Puisque désormais on peut poser des questions à sa banque via le Net et comme je ne connais même pas le nom de mon conseiller financier, j'ai décidé de rompre.

 

Après des années de vie (pas très) commune, à distance, sans jamais se voir ni prendre des nouvelles, je constate qu'il m'ignore totalement et il est clair que mes sousous-dans-la-popoche ne l'intéressent pas parce qu'ils ne sont pas aussi sonnants et trébuchants que ceux que Cahuzac, Guéant et les autres Tontons Flingueurs de Thunes de la République.

 

Alors voilà, j'ai écrit - à l'instant - une lettre de rupture à mon banquier inconnu. Je vous la livre telle quelle, sans changer une virgule.

 


Bonjour,

Pour moi, c'est la crise et je dois procéder à une restriction budgétaire drastique car vos frais bancaires sont trop élevés, je vais donc délocaliser mon argent et mes comptes bancaires vers des cieux plus cléments.
Pour vous, la loyauté d'une cliente fidèle depuis 20 ans (sans incident ni problème) n'a aucune valeur et ne donne droit à aucun avantage ou considération. Mais non, je ne suis pas un numéro (de compte), je suis une femme libre !
En vertu de cette inconciliable divergence d'opinions et au constat de l'ignorance totale que vous me portez depuis le début de notre union bancaire, je me vois contrainte de mettre fin à notre collaboration.
Merci de bien vouloir m'indiquer les modalités de résiliation et le délai à prévoir pour récupérer mes maigres, mais honnêtes économies.

Cordialement.

 

 

Je ne sais pas si ces petits joueurs de La Banque Postale vont se fendre d'un coup de fil, d'un geste commercial ou juste d'un "remplissez là, signez ici". Mais au moins, ça les changera des insultes et autres noms d'oiseaux qu'ils doivent entendent toute la journée.

 

 

 

Sister "d'amour et d'eau fraîche"

 

Chronique 12062013 Chronique 12062013

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 02:49

Mettons de suite les pieds dans le plat. J'aurais dû titrer LE mâle alpha, car il n'est nullement le mien, mais c'est juste ma façon de me l'approprier un peu, juste un peu, alors que j'aimerais tellement plus... Sauf que justement, c'est aussi ce qui fait sa particularité, c'est un loup solitaire. Une sorte de chef de meute qui ne peut pas avoir d'attache. Comme la plupart des super héros, d'ailleurs.


Oui, le mâle alpha est souvent associé aux loups, car son comportement peut s'en rapprocher, comme le dominant ou le meneur du groupe, mais vous vous doutez bien que c'est un peu plus complexe que cela. Voilà pourquoi je lève aujourd'hui une partie du voile sur cet être fascinant, passionnant, troublant...


Il ne faudrait pas vouloir le réduire à être un chef de clan autoproclamé ou un monarque imposé car il est tout l'inverse justement. Là, on parle d'un leader naturel qui s'impose par son charisme, sans avoir à batailler pour sa légitimité. Il a cette force de caractère et cette confiance en lui qui rassure les troupes, qui séduit et fédère. Nul besoin d'ordonner, il donne envie qu'on le suive car chacun se sent plus fort à son contact. Comme une force de persuasion naturelle. Il dégage une sérénité qui confère à la sagesse, sans la moindre forme de suffisance, de dédain ou de mépris envers ses semblables. Il tire tout le monde vers le haut sans exagération, sans esbroufe. Pas besoin de faire étalage de sa force, car cette solidité est dans son caractère et est perçue instinctivement par tous.


Ceux qui voudraient utiliser ce pouvoir à mauvais escient, deviendraient gourous ou dictateurs, mais cela les obligerait à tomber dans les plus vils aspects humains et à trahir toutes les valeurs du mâle alpha à leur profit, pour leur vanité et développerait en eux un égo surdimensionné. "The dark side of the Force"...


Ainsi, le mâle alpha est toujours sobre et impeccable, il est une référence de sagesse et d'un naturel calme et posé qui contribue à apaiser son entourage, surtout dans les circonstances difficiles. Il n'est pas pour autant un surhomme et possède ses failles et faiblesses, mais il ne les laisse pas transparaître pour rester le pilier de tous et soutenir les troupes. Parfois soucieux, jamais maussade. En clair, il en impose, simplement avec une facilité déconcertante et vous savez comment ? Il est juste naturellement comme ça, il est lui-même. Superbe exemple de maîtrise de lâcher-prise et de confiance en soi. Alors forcément, quand on est autour, on ne peut que se dire que "ah oui, ce mec est génial !".


Au début, j'ai cru que c'était une attirance typiquement féminine envers un représentant de la gent masculine particulièrement séduisant, mais non, il obtient le même genre de magnétisme face à d'autres hommes hétéros convaincus, mais qui vantent pareillement ses méritent, sans flagornerie. C'est cela la force du mâle alpha, une authenticité non feinte, une assurance qui fait du bien dans ce monde empreint d'incertitudes et de faux semblants.


Vous pouvez en pensez ce que vous voulez, mais il est précieux d'avoir une personne aussi saine et confiante à ses côtés. C'est comme une bouffée d'oxygène, un réconfort moral, un soutien tacite. Sa présence me booste, me porte, me fait un bien fou. Inimaginable.

 

Time is precious


J'ai la chance de connaître cet homme extraordinaire depuis presque 4 ans et cet article lui est dédié. La date de publication n'étant pas choisie au hasard non plus... D'ailleurs, ce fameux destin nous réserve des surprises étonnantes dont il est le plus beau représentant. Je n'aurais jamais pu penser avoir un jour la chance de croiser la route d'un homme pareil, et pourtant... Il était là, au bon endroit, au bon moment et comme me le rappelle mon leitmotiv : "les choses se font quand elles doivent se faire", il était dit que je serais amenée à le rencontrer.  Au fil des années, nous apprenons à nous connaître, en pointillés, car nous préservons nos libertés, ce qui valorise d'autant nos retrouvailles. Des instants rares, mais vitaux. Une complicité riche et solide. Il me fascine et me transcende.

Quand on se comprend si bien, les silences sont des discours.

 

 

Sister "to my precious"

 

Chronique 13052013 Chronique 13052013

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 01:07

En écoutant la radio hier matin, j’ai entendu que France 3 allait arrêter de diffuser les fameuses enquêtes de l'inspecteur Derrick. Motif de la déprogrammation : on vient d’apprendre que le héros (ça fait bizarre comme appellation, ça ne cadre pas avec le personnage) avait été dans les Waffen SS.


 

D’une part, ce n’est pas pour le défendre, mais il était jeune et peut-être que comme des milliers d'autres à l’époque, il avait l'impression de servir son pays. D'ailleurs, il était simple soldat, pas un gradé avec du pouvoir. On ne voit pas bien comment un petit comptable allemand pourrait devenir un tueur sanguinaire digne de Pol Pot (qui, lui, a tout de même 1,5 millions de morts à son actif).


D’autre part, je m’insurge contre la sortie de l’antenne du seul flic avec l’énergie de Droopy. Il est reposant, ne secoue pas les neurones comme les Experts. En effet, cette série devrait être remboursée par la Sécurité Sociale car elle permet de réduire drastiquement la dose de somnifères, voire d’antidépresseurs, du fait de ses grandes vertus soporifiques. Toute personne ayant déjà tenté de regarder un épisode vous le confirmera, on ne peut pas s’empêcher de sombrer dans un profond sommeil en regardant ce pauvre flic résoudre des crimes avec la vigueur d’un folivora au top de sa forme. De plus, c’est hautement reposant pour les yeux, car ces teintes dominantes de marronnasse et de verdâtre sont typiques des séries télévisées germaniques.

 

419-Droopy


Il y a un grande énigme dans Derrick. C'est que personne ne peut réellement dire comment se finit un épisode, ni même s'il y a seulement une fin ! Comme chaque spectateur plonge rapidos dans un pseudo coma, il n'y a pas moyen de divulguer l'identité du coupable, car personne ne tient jusque là. Si ça se trouve, chaque aventure ne dure que 10 ou 12 minutes et ils n'ont jamais pris la peine de filmer des histoires entières. Autant on a pu trouvé le boson de Higgs, autant je doute qu'il soit possible de résoudre cette ultime énigme que l'on appelle : "le mystère Derrick".  


Il faut l'avouer, les seules scènes d'action se résument à l'ouverture d'une porte, à la sonnerie du téléphone ou à une poursuite à pieds entre son collaborateur et un suspect. Ce qui relève un peu de la cascade, tant le rythme paraît soutenu par rapport à la lenteur légendaire du reste de l'action (un bien grand mot pour si peu de mouvements).  

Rien que regarder la tête de Derrick est thérapeutique. Vous avez vu sa ressemblance avec Droopy ? C'est flagrant, ils ont en commun cette incroyable passivité physique avec cette morosité dans le regard qui vous fait sentir à la fois plutôt en forme et carrément canon en comparaison de cette triste mine permanente.  


Oui, je vous le dis tout net, il faut garder Derrick à l'antenne, pour soulager tous les patients et les vieux, dans les hostos ou chez eux, qui attendent chaque jour cette dose de relaxant sans contre-indication qui leur permettra d'oublier leurs douleurs le temps d'une bonne sieste réparatrice.  

 

200812151614


Dernière chose, Horst Tappert, même à l'époque de sa mobilisation militaire, on a du mal à l'imaginer débordant de vitalité et d'entrain. Cette impassibilité flasque est sa marque de fabrique et j'ai dans l'idée qu'elle doit être dans ses gênes depuis toujours. Donc, dans les forces vives de l'armée hitlérienne, j'ai dans l'idée que ce mec a plutôt desservi son pays par manque de motivation et de réactivité. Du coup, on pourrait même en déduire qu'il était une sorte de "caillou dans leur chaussure" et qu'à sa façon, il a œuvré pour la paix. N'ayons pas peur des mots, la "flasquitude" Derrickienne est tout à son honneur et mériterait qu'on lui décerne une médaille de la résistance ou un truc du genre. Finalement, je me demande s'il n'était pas un agent double. Pour avoir ralenti les troupes, pour avoir endormi l'état major lorsqu'il s'exprimait, pour avoir fait preuve d'une immense passivité, il a servi nos intérêts plutôt que les leurs. On devrait donc le décorer à titre posthume pour services rendus à notre patrie.


Il faut garder les "aventures" de Derrick à la télé, c'est trop important, tant de gens comptent sur lui pour trouver un peu d'apaisement... S'il n'était pas maintenu, je pressens qu'une vague massive de suicides et d'hospitalisations en hôpital psychiatrique va s'abattre sur nos adeptes du policier teuton, voire même sonnera le réveil des serial killers qui vont devoir extérioriser leurs démons intérieurs puisque n'étant plus calmés par "Le Colombo Mou de l'Est". Je ne voudrais pas jouer les cassandre, mais cela ne nous augure rien de bon, oh non, oh non ! Méfiez-vous, gens de peu de foi de chez France 3, une terrible menace plane sur vos têtes et risquerait de vous maudire jusqu'à la 15e génération. Ce serait bête. De plus, entre nous, je rappelle qu'un épisode de Derrick est infiniment moins violent que "La petite maison dans la prairie" où il est question d'humiliation, de sévices, de brimades et de souffrances. Ca c'est pas rien et pourtant, ça tourne en boucle sur nos écrans depuis des décennies. Faudra pas vous étonner si les vieux se rebiffent ou vous jettent leurs dentiers à la figure. Ce ne sera que la réponse du berger à la bergère.


Réfléchissez à vos actes, ils ne sont pas exempts de lourdes conséquences.

 

 


Sister "à bon entendeur, salut"

 

Chronique 05052013 Chronique 05052013

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 00:07

Dans le calendrier, mis à part notre propre fête et parfois celles de nos proches (et encore), il n’y a guerre que la Saint-Sylvestre et la Saint-Valentin dont on se souvient*.

La première parce qu’on le fête tous, en nocturne, avec ou sans branche de gui et sans jamais avoir un vrai Sylvestre sous la main, tant pis, il n'est pas indispensable à la fiesta.

La seconde, parce que tous les hommes le savent bien, oublier cette sacro-sainte date reviendrait à signer l’arrêt de mort d’une relation amoureuse ou au mieux, à s’exposer au courroux éternel de Madame et à un compte-rendu circonstancier et enflammé auprès de la meilleure copine. Même si elle prétend que ce n’est qu’une fête commerciale, arriver les mains vides en lui demandant ce qu’on bouffe ce soir serait du plus mauvais effet.


Du coup, tout le monde se fiche de savoir quel saint on fête le 30 décembre ou le 15 février. Et pourtant… OK, la veille du basculement d’une année à l’autre, on se fout pas mal de savoir s’il y a des Roger que ça intéresseraient de se voir souhaiter leur fête, on est tous trop empressés à se demander s’il reste du champagne dans la cave ou du foie gras dans le frigo. Saint-Roger n’avait qu’à choisir un autre jour.


En revanche, le 15 février - que vous semblez tous ignorer superbement - mérite pourtant le détour ! Je subodore que vous êtes en train de fouiner près de votre téléphone pour trouver le calendrier des Postes, celui avec la photo d'un joli chaton dans un panier, histoire de vérifier qui tombe ce jour là.

Hu hu ^^ arrêtez vos investigations, je vais lever le voile de ce suspens insoutenable qui vous serre la gorge et vous taraude l’esprit. C’est la Saint-Claude** bien sûr !

Là, je comprends vite que les moins assidus d’entre vous au journal de Jean-Pierre Pernaut se creusent la soupière pour savoir quel rapport avec la choucroute ? Pff… c’est pourtant pas compliqué, ce saint est associé à la ville du même nom dont la spécialité mondialement reconnue est la PIPE*** !

Une bonne pipe bien de chez nous, du traditionnel, façonnée à la main et à l'huile de coude. Alors, je me dis que c’est sacrément bien foutu cette coïncidence car ça reste vachement dans la thématique de la veille. Y’a comme un petit côté "donnant-donnant" ou "retour sur investissement" et j’aime bien l’idée.


Bon, la plupart de ceux qui viennent de lire ces quelques phrases sont en train de se dire : "Quoi ? tout ça, pour ça !" ou "Elle a encore trouvé le moyen de parler de turlutte". Mais oui, c’est bien l’effet attendu et je suis assez fière de ma chute, car comme le reste, ça retombe comme un soufflé après l’effort.

 

DSC05853


Petite citation de mes préférées, d'un vrai maître à penser :

« Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève ». Frédéric DARD

 


Sister "all you need is love"

 

 

Chronique 14022013 Chronique 14022013

 


*Je rappelle que Fetnat (le 14 juillet, pour ceux qui n'auraient pas pigé) n’est un prénom que dans nos îles lointaines, parce qu’ils sont joueurs.

** Rien à voir avec François-François qui est wiiiiiiiiiiiizzzzz !

*** Pas d'emballement, l'éternel présentateur du JT cause de celles en bois de bruyère ou écume de mer, pas de celles de Clara Morgane et ses copines.

 

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