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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 07:13

Tu t’appelais Fauve, mais aussi Ma Petite Wonder et surtout La Catoune. 

Tu as partagé plus de 16 ans de ma vie et mis à part le temps passé avec mes parents et mes frères, je n’avais jamais vécu si longtemps avec quelqu’un.

Oui, tu es quelqu’un et pas n’importe qui, un vrai membre de ma famille, une personnalité propre, un amour inconditionnel et authentique. 

Les chats qui croisent nos vies avec une telle intensité nous marquent à tout jamais.

Ton départ vers l’au-delà a été brutal, presque violent et il me laisse face à ma conscience. 
 

Qui suis-je pour décider si tu devais vivre ou pas ? Pourtant j’ai dû arbitrer entre souffrance et résignation. Faire ce choix immonde mais indispensable d’ôter la vie en donnant à la vétérinaire le mot fatidique qui t’a fait basculer vers la paix éternelle. 

Mais quelle responsabilité énorme. Je n’étais pas prête et ne le serai jamais. 

Toi qui ne te plaignais jamais, te voir ainsi dans cette grande fragilité... ça m’a bouleversé et lorsque tu as poussé ces miaulements si inhabituels, j’ai compris que c’était ton appel au secours, ta détresse qui s’exprimait. Ce cri déchirant qui m’a fait basculer vers la nécessité de t’accompagner dans ton dernier voyage. 

C’est terrible d’avoir à faire cela. J’espère que tu me pardonneras et que cela t’aura apporté un soulagement plus qu’une épreuve. 

Je vais devoir apprendre à vivre avec ton absence. C’est déjà très dur. Quand on partage une telle tranche de vie, un même lieu et les aléas du quotidien, ce sont comme des milliers de petits cailloux que l’on laisse sur notre chemin. 

 

Toi qui aimais tant venir grappiller des morceaux de fromage, grignoter ma salade fraîche, lécher mes yaourts ou me taxer de grosses miettes de viennoiseries, je ne cuisinerai plus jamais sans y penser. 

Toi qui te faufilais dans mes jambes quand je marchais et qui m’obligeais à me transformer en équilibriste pour ne pas te renverser, je ne marcherai plus jamais sans me méfier. 

Toi qui m’apportais les « chaussettes trophées » dès que je partais pour me montrer que même en appartement, tu savais me gratifier du produit de ta chasse, je n’enfilerai plus jamais l’une d’elle sans me dire que tu étais fière.

D’ailleurs, c’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille sur ton état de santé s’aggravant d’un coup, quand samedi soir, je n’ai pas trouvé mes traditionnels « cadeaux » dans l’entrée. Comme quoi cela tient à peu de chose et les mots sont inutiles quand on se connaît si bien. Quand une brèche intervient dans des habitudes si ancrées, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Mon intuition ne m’a pas trompée. C’était aussi ça notre langage commun. 

Quand les gens qui n’ont pas cette relation avec leur compagnon animal s’étonnent de voir que je discute avec mon chat, je suis bien obligée de leur expliquer que nous discutons et que s’il me pose des questions, je dois bien lui répondre. 

Ce n’est pas choquant pour moi, je parle avec tous les êtres vivants ou non, car j’ai la conviction que les pensées trouvent leurs chemins et que la conscience a sa propre façon de se transmettre. Émettre l’intention, ressentir l’émotion, exprimer notre ressenti, c’est partager une énergie forte et je suis sûre qu’elle se transmet sans barrière de langue ou d’espèces. 

C’est à tes côtés que j’ai appris tout cela, parce que tu as renforcé ma conviction initiée depuis toute petite et mon premier chat. Je ne savais pas parler aux humains mais arrivais très bien à comprendre mon Mimi, parce que le langage du cœur ne s’encombre pas de syntaxe et de grammaire. Je ne sais pas si c’est notre cerveau reptilien qui est à la manœuvre, mais la communication passe sans problème. 

Voilà pourquoi ta détresse des derniers instants m’a fait aussi mal qu’à toi, je la vivais aussi. En te délivrant, j’ai donc tué en moi une sorte de douleur. Je sais que tu seras toujours auprès de moi, dans mes pensées et au détour des habitudes, gestes ou objets que nous partagions. 
 

Je te remercie infiniment d’avoir été dans ma vie pendant presque 17 ans et je sais que même tes moments de « râlage » me manqueront, mon chaton CGTiste (Chat Grognon Temporairement).

C’est fou le vide immense que laisse la perte d’un être cher. C’est vertigineux et abyssal. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».

J’aurais envie de te raconter pendant des heures, mais tout restera intact dans mon cœur et même si un jour, la mémoire me fait défaut, je sais que tout est inscrit en moi à jamais. 

A ma Fauve Wonder, ma Catoune formidable. Je t’aime.


Le crédit photo est à la faveur du meilleur photographe amateur que je connaisse : Frédéric Quointeau, que je remercie infiniment. 

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 23:20
Solstice

Il est toujours bon de se fixer quelques repères dans la vie.

Quoi de plus symbolique que le solstice d'été pour faire renaître mon blog.

Il va se réveiller d'un long sommeil, reprendre vie après une profonde léthargie.

Qu'importe le nombre de lecteurs perdus, lassés d'attendre en vain, à veiller un site moribond.

Il me semble important d'imaginer que ceux qui sont restés sont fidèles parmi les fidèles.

Qu'ils attendent un sursaut, une vigueur, un retour à la conscience et à la scène, une mise en lumière.

Il est donc normal de choisir le jour où la nuit est la plus courte et le soleil le plus haut pour revenir.

Je suis là... et bien là. Heureuse de construire du neuf, tel un phénix qui renaît de ses cendres.

Sister "back to black"

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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 00:18

... Mais d'ailleurs, sont-ils jamais partis ?

J'avoue avoir bondi aujourd'hui en tombant sur cet article qui prône de ne plus laver son jean. Ben voyons !

Alors je rappelle pour info, que nous évacuons chaque jour une bonne dose de sueur qui, logiquement, s'évapore, mais transite souvent d'abord par les vêtements (à moins d'habiter Miami ou Bora Bora toute l'année).

Par ailleurs - détail peu ragoutant - énormément de mecs ne portent pas de sous-vêtements. Ce qui signifie que l'odeur et les résidus éventuels que l'on retrouve normalement dans un boxer ou caleçon, finissent donc sur le fameux pantalon. Souvenez-vous du célèbre adage : "qu'on la secoue, ou qu'on l'agite, la dernière goutte, c'est pour le slip".

Rapide calcul (en fourchette basse) : si le gars porte son jean 2 jours par semaine, urine 6 fois dans la journée et "lâche le morceau" une fois, alors à la fin de l'année, il y aura dans son froc, 624 gouttes de pisse, quelques centaines de milliards de coliformes fécaux et d'autres substances ou fluides corporels. Trop classe !

Ceux qui prennent les transports en commun savent aussi qu'avant eux, sur le siège il y a pu y avoir : un clodo (qui lui non plus n'est pas adepte de la machine à laver), les pieds d'un gamin, des résidus de vomi d'un mec bourré, un sac qui a été posé un peu partout et trimbale des résidus que Médor a laissé sur le trottoir, les immanquables crottes de pigeon des bancs publics, etc. Donc quand on s'assoie derrière ça, on en emporte un peu aussi chez soi, au bureau ou autre. C'est sympa n'est-ce pas ? C'est là qu'on se dit que la nana en string et mini jupe a forcément une bonne part de son intimité au contact de tous ces germes pathogènes. Cool aussi.

Même sans tomber dans le délire hygiéniste. Entre les déodorants qui "durent" 72h, le dentifrice longue durée et l'assouplissant à effet prolongé, je ne pense pas que le jean qu'on ne lave jamais soit une bonne idée. Juste parce que c'est répugnant.

Au bout de plusieurs mois sans lavage, je pense qu'il doit finir par tenir tout seul le bestiau, bien durci par la crasse et les substances qui s'y sont accrochées. En prime, je n'ose imaginer l'odeur que cela doit répandre ! Quand on sait que les microbes adorent les milieux humides et chaud, c'est un véritable foyer de bactéries qui macèrent gentiment dans le froc du type. Très peu pour moi !

Le règne du gros porc qui ne se lave pas et reste dans sa crasse, je trouve que c'est encore une régression face au progrès que l'hygiène a permis. Du coup, je vais me méfier des mecs qui portent des Levi's, au cas où ils auraient l'idée de faire comme le boss.

Quand à la consommation d'eau, ma conscience écolo rappellera juste qu'acheter un jean neuf consomme bien plus d'eau (de matériaux, pétrole et autres) pour sa production et son transport que le nettoyage de votre vieux jean qui, bien entretenu, restera sur vos fesses plusieurs années sans incommoder l'entourage.

Sister "en apnée dans les transports"

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 23:23
Message à l'absente

Cet article sera hors normes car il s'adresse à Nath' qui ne m'a jamais lu de son vivant et le fera peut-être maintenant, par d'autres moyens, les pouvoirs de l'esprit étant infiniment plus grands que ceux de nos corps prisonniers de chair, d'os et de sang.

Aujourd'hui, tu aurais dû fêter tes 47 ans. Oui, tu aurais... mais tu as tiré ta révérence juste avant, nous laissant tous hébétés et furieux. Oui, furieux, parce que ce n'est pas juste. Je suis sûre que nous sommes très nombreux à l'avoir pensé, à avoir pesté, à rester coi devant ce message de ta sœur qui nous apprenait la terrible nouvelle. Ah tu t'étais bien gardé de nous dire que cette saloperie de crabe t'avait rongé plus que nous le pensions ! Tu nous a menti et c'est énervant. Un beau mensonge par omission, parce que tu voulais nous préserver, nous épargner, ne pas nous faire porter le poids de ta souffrance. C'est tout toi ça ! Mais c'est dégueulasse quand même ! Parce qu'on est tombé de l'armoire et parce qu'on s'en veut de ne pas t'avoir soutenu. C'est trop vrai le fameux "loin des yeux, loin du cœur".

On n'imaginait pas ça, pas si brutal, pas si rapide, pas du tout en fait. Moi qui croyait que c'était juste une bricole, un truc un peu louche qu'on dégomme une bonne fois pour toute en guettant du coin de l'œil pour qu'il ne revienne pas sournoisement. Cette saloperie est d'une fourberie sans limite et peut s'attaquer à tous, sans distinction d'âge, de milieu social ou d'origine géographique. N'empêche qu'on ne pensait pas qu'il pourrait s'en prendre à toi. On ne peut pas dire que tu offrais un terrain favorable, bien au contraire ! Ni clope, ni alcool (bon, un ti-punch de temps en temps, ça compte pas), ni pratiques à risque, ni adepte de la malbouffe, ni feignasse grassouillette dans un fauteuil (tient, là c'est moi), tu n'entrais pas dans les grilles des "à risque", alors pourquoi ?

Ca aussi on a été plusieurs à se demander : "pourquoi toi ?". C'est n'importe quoi alors ! La Grande Faucheuse fait son marché à l'arrache maintenant ! Sans logique, sans ordre de préséance, sans se donner la peine de prévenir. Elle lâche les chiens (enfin les métastases, c'est plus insidieux) et on n'a plus qu'à se la boucler devant son verdict. Mais c'est n'importe quoi ! Y'en a marre ! En plus on ne peut pas s'empêcher de penser que dans la file d'attente de ceux qui "mériteraient" (genre des tyrans, des dictateurs, des pourris en tous genres), y'en a un paquet que tu as grillé au poteau avec ta tête d'ange. Ah oui, les anges, parlons-en ! Qu'est-ce qui se passe là ? Le tient était en RTT ? Je crois plutôt qu'il a fait un abandon de poste, ce lâche. Quitte à choper un truc, y'avait bien d'autres bidules à l'issue moins fatale. Un cor au pied, un gros rhume, une petite maladie exotique pas trop méchante, mais là, le crabe, ce salaud qui m'a déjà piqué mon oncle il y a quelques mois. D'ailleurs c'était un mec génial au grand cœur, comme toi. Un amoureux des oiseaux, des timbres, de la pêche et des arbres, donc vraiment pas des loisirs de gros cons destructeurs de nature ou broyeur d'hommes. Toi aussi dans le genre pacifiste tu te posais là, jamais vu quelqu'un d'aussi adorable et souriante, tu étais la bonté incarnée. Alors qu'est-ce que tu fous là-haut ? C'est ici qu'on a besoin de toi ! Des âmes de bonne volonté, on en manque, y'a un moment qu'on frôle la rupture de stock et les nouvelles Mères Thérésa peinent à se faire connaître.

Nan et puis j'arrive pas à m'y faire, y'a plein de choses qui viennent croiser mon quotidien depuis les quelques jours de l'annonce de l'ignoble info. Par hasard, j'ai retrouvé hier la carte de visite du boss de la boîte où on s'était connues, là je viens de tomber sur un article évoquant la trichotillomanie, l'autre soir j'ai entendu une contrepèterie que tu aurais adorée, ce matin j'écoutais une émission sur la méditation et le pouvoir de la pleine conscience, ce week-end on m'a demandé les coordonnées de mon ostéo préféré, etc. Tous ces sujets me ramènent à toi et ça remue le couteau dans la plaie à chaque fois. C'est super cruel de perdre quelqu'un qu'on aime. C'est tellement dur. En plus on ne peut pas s'empêcher de repenser aussi à la dernière fois qu'on s'est vues... sauf que ce jour là, on ne savait pas que ce serait la dernière et ça, c'est vachement violent. Moi qui voulait venir te voir le premier week-end d'août, pour te faire une surprise. Tu parles d'une surprise ! Tu m'as ravie la politesse sur ce coup là, prise de vitesse. Jamais je n'aurais pu m'attendre à une issue tragique, surtout pas aussi foudroyante.

Alors voilà, même si tu ne peux pas lire ces lignes, je pense que tu les entendras dans ma tête et mes yeux qui se vident pendant que mes doigts courent sur le clavier en évoquant ton souvenir. Tes souvenirs ! Car si ta place est dans la lumière, tu resteras aussi une petite flamme dans mon cœur, de celles qui nous réchauffent quand on perd pied, quand la confiance fout le camps et qu'on se demande si on sera de taille. Tu ne perdais jamais espoir, c'est pour ça que tu t'es tu, parce que tu ne voulais pas que nos doutes ou nos peurs ne viennent perturber ton combat, que notre peine s'ajoute à ta douleur. C'était pour notre bien, encore une fois, tu as pensé à nous avant de penser à toi. Nous aurions pu t'aider, au moins moralement, te soutenir, t'encourager, enfin j'aime à le croire. C'est si dur de te savoir partie... trop tôt, trop vite.

En ces temps tourmentés, c'est difficile, mais je vais tenter d'appliquer à nouveau tes principes de sagesse : je ne vais plus me plaindre, tenter de ne plus pleurer et ne penser qu'aux bons moments que nous avons vécus avec Stéph', Auré, Nadine et les autres. Essayer de sourire en me disant que j'ai eu de la chance de croiser une âme si brillante que la tienne, c'est un trésor inestimable que ce genre de rencontres incroyables. Un trésor qui n'appartient qu'à nous, pour l'éternité.

Sister "so sad"

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 11:25

A moins d’être totalement « workaholic » , il y a un truc inévitable quand on est en vacances, c’est que le temps passe vite, très vite. En fait, ça passe à une vitesse hallucinante ! Le pire, c’est quand on croit avoir du temps, parce qu’on s’est accordé deux semaines par exemple et qu’on a pas de planning précis. On se dit qu’on va se laisser vivre, qu’il n’y a rien qui presse parce qu’avec 15 jours à disposition, on va pouvoir faire plein de choses. Sauf que c’est là que Procrastinator va surgir et bouffer toute notre motivation à faire des choses constructives. Oh tiens, j’irais bien voir ça ou faire ceci, oui mais pas maintenant, là je vais bouquiner un peu et puis une petite sieste, c’est pas désagréable non plus.


Le pire, c’est quand on a eu le « malheur » d’être en pension complète dans un hôtel ou un club. Alors là, on ne glande plus rien du tout. Il y a plein d’activités à disposition, mais tout ce que l’on veut, c’est buller. On nous indique des excursions, des balades et des tas de lieux à visiter, mais on ne veut que se la couler douce sur la plage. Bon, on va bien se bouger un peu le fion les jours où le temps est moins beau et histoire de se donner bonne conscience. En plus, en revenant au boulot, les collègues ne manqueront pas de demander : « Alors, c’était cool, tu as vu plein de belles choses ? ». Du coup, ça la fiche mal de répondre qu’on a juste bouffé comme un porc et fait du lard ensuite vautré sur un transat au soleil. Du lard grillé, donc.
Pourtant quel bonheur de vraiment se déconnecter de la vie quotidienne ! Parce que visiter la ville, louer une planche à voile, partir découvrir un lieu, ça demande de l’organisation, le respect des horaires, un certain effort physique, donc c’est déjà une forme de contrainte. Mais quand on est en villégiature, on n’a pas forcément envie de s’obliger à suivre encore toutes ces règles.

Du coup, on se rend compte rapidement qu’il ne nous reste que 2 jours avant le retour et qu’on en a pas foutu une ramée. Rien, que dalle, juste du « rien-branlage » total. Alors on commence à s’agiter, à vouloir rattraper le temps perdu, à stresser un peu et surtout on pense trop au retour et là, on constate qu’en quelques heures à vouloir en faire trop, on perd tout le bénéfice de repos acquis et on s’en veut. Plein de remords de n’avoir pas fait ce qu’on voulait et blindé de scrupules à avoir glandé pour finalement être crevé quand même à cause de ce sprint final qui ne rime à rien.

Je vous le dis, chers lectrices et lecteurs, vous qui allez bientôt partir en vacances, si vous choisissez la « voie de la glande à grande échelle », allez-y à fond et assumez. Vous verrez à quel point c’est jouissif de se dire qu’on en a profité à fond et qu’on ne regrette pas parce que ça n’arrive pas tous les quatre matins et qu’on peut bien se faire plaisir de temps en temps. Et puis vous aurez sûrement eu l’occasion de faire un tour sur le marché local ou voir quelques bâtiments typiques sur la route, ce qui vous donnera quand même un sujet de conversation avec les plus curieux qui voudront tout savoir de vos loisirs sur place.


Aussi, un argument imparable, n’hésitez pas à arguer de votre volonté profonde d’avoir envie de calme et de rupture totale avec votre quotidien survolté, bruyant et hyper minuté.

Perso, plus jamais je n’irai en vacances avec des gens qui ont besoin de remplir chaque minute de leur temps par des sorties, des courses, des « trucs à voir » et toutes sortes d’autres occupations qui ne laissent ni la place à l’improvisation, ni la liberté de faire à sa guise sans emploi du temps au millimètre. C’est tellement jouissif de juste se dire : « je fais ce que je veux, quand je le veux et autant que je le veux ». Si c’est pas ça les vraies vacances, alors c’est que nous n’avons pas les mêmes valeurs.

Sister « no stress, no plan »

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 10:43

Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter mes vacances par le menu, ce serait chiant comme la pluie et des baroudeurs expérimentés l’ont fait avant moi et sûrement mieux que je ne le pourrais.

En revanche, quelques « brèves de comptoirs » ou petites notes prises ici ou là, me semble plus à ma portée.

Ainsi, je vais commencer par un petit coup de gueule, comme ça, pour se mettre en jambe. Cela concerne les aéroports. Je déteste les aéroports ! Pourtant, je suis admirative de ce qui concerne l’aviation et les engins merveilleux que l’homme n’a cessé d’inventé pour tutoyer les nuages. Ca c’est magique. Mais pour accéder à ce petit miracle de technologie, il faut en chier ! Je vous passe la réservation, dont les prix changent chaque quart d’heure et où il faut savoir des mois à l’avance quand on va vouloir partir, sinon il n’y aura plus de place ou alors elle nous coûtera la peau des rouleaux quand notre voisin de fauteuil aura juste payé un dixième de la somme pour les mêmes prestations. Allez comprendre. Mais bon, c’est kif-kif pour le train. Aberration totale des transports et leurs facturations anarchique.


Donc, à supposer que l’on ait notre billet, il faut d’abord se rendre à l’aéroport et plusieurs choix s’offrent à nous :
- Le taxi : il va nous délester d’une somme considérable qui parfois sera supérieur au prix d’un Paris-Marseille, mais pour avoir fait juste 30 bornes, en faisant la gueule et en arrivant en retard. Ce qui ne manquera pas de nous causer un stress conséquent et inversement proportionnel au nombre de minutes qui nous séparent de la limite d’enregistrement.
- Le train : par sécurité, on va prévoir une bonne demi-heure de plus que le trajet prévu, au cas où il y aurait un incident, un voyageur malade, un sac abandonné, un problème quelconque. C’est pas ce qui manque. En plus on voyagera dans des conditions déplorables, debout avec sa valise, collé aux racailles du secteur en vérifiant nos poches, nos sacs et surtout notre portable (si convoité).
- La voiture : on le sait, les frais de parking vont être exorbitants et on a mal d’avance à l’idée de la note en récupérant notre bagnole au retour. On n’est déjà pas jouasse de revenir bosser, mais en prime on va devoir casser le PEL pour sortir de là et rentrer chez nous.
- L’appel à un ami : ça c’est cool, si quelqu’un peut venir vous amener, c’est le pied. Il vous largue rapidos au dépose-minute et vous êtes au top ! Prévoir le GPS et une demi-heure de plus au cas où il ne connaitrait pas bien le trajet ou pour anticiper des bouchons sur les axes ultra saturés qui mènent aux « gronavions ».

Une fois sur place, il faut trouver quoi faire et où. Quelle porte ? Où elle est ? Qu’est-ce que je dois faire ? A quel guichet aller ?
Là, j’avoue que le voyageur novice est carrément en stress, il commence à se demander s’il partira un jour et se demande pourquoi tant de haine ? Alors il demande de l’aide et on lui indique une borne. Il ne sait pas quoi faire de ce fichu appareil qui lui demande des codes bizarres qu’il ne sait pas où trouver. La sueur perle sur son front, son palpitant est au taquet, il sent bien qu’il est comme est bestiau traqué et flippe à l’idée que s’il ne tape pas les bons trucs, il va rester cloué là, comme un couillon de base. L’angoisse s’empare de lui. Après avoir tenté d’entrer un numéro de dossier un peu au hasard, d’avoir passé son passeport (qui n’a pas été reconnu) et de chercher des yeux de l’aide en guettant un voyageur aguerri compatissant, il est sur le point de trimbaler ses 20 kg de bagages vers un guichet d’information. Si par chance, un mec cool lui fait voir la manip, il sent que devant lui s’ouvre un boulevard d’espoir insoupçonné. Il est près à baiser les pieds de son sauveur, à lui payer un coup à boire, à lui filer la moitié de son sandwich à 8€90.
La machine lui sort un bordereau d’embarquement et un gros ruban autocollant pour sa valoche, qu’il ne sait pas comment le coller. Mais il a des trucs en main, c’est motivant.
En scrutant consciencieusement les documents en sa possession, il voit un numéro de guichet. Ouf ! Ca prend forme. Sauf qu’en arrivant devant, il découvre une file d’attente digne de Disneyland un jour d’été. Il flippe à nouveau. Si jamais il se tape les deux heures d’attente et qu’on lui apprend que ce n’est pas le bon guichet, il est sûr de ne pas pouvoir partir, ce sera trop juste. En prime il a déjà perdu 2 litres de sueur et commence à voir des petits papillons voler devant ses yeux.
Il s’arme de courage et arrive à obtenir confirmation des russes en face de lui que c’est bien le vol pour sa destination. OK, un peu de répit moral.
Une fois devant la dame du guichet, dans son bel uniforme et le regard blasé de voir chaque jour des centaines de péquins dans son genre, il ne sait pas quoi dire, quoi faire. Alors il apprend qu’il doit donner son passeport, son bidule édité pour l’embarquement, les coordonnées du billets et du vol et voilà qu’elle lui accroche la fameuse étiquette à code-barres dans une manipulation de virtuose de l’exercice. Il n’a pas d’excédent de bagage, une chance ! Sinon bonjour la galère supplémentaire ! C’est fou le nombre de gens que l’on voit ouvrir leur valise pour enfiler à la hâte des fringues un peu lourdes ou transférer dans leur bagage à main un bidule trop lourd pour satisfaire le quota de la soute.

D’un coup, délesté de son fardeau, enfin enregistré, validé, assermenté, le gars se dit que c’est une bonne chose de faite… hum, non, pas encore. Il faut passer la douane. Alors là, tu enlève tes pompes, ta ceinture, ta montre et tu mets tout ça dans des bannettes en plastique qui seront scannées, visionnées et passées au rayon X. Là, tu tiltes encore au portique ! Bon, tu vas avoir droit à la palpation mec. On passe la manette magique autour de toi qui a les bras en croix, on passe partout comme si on te cherchait des morbacs. Puis on te tripotes abondamment. On vérifie si le gros bide dans ton pantalon, c’est bien tes abdos Kro’ et pas de la cam’ savamment dissimulée. Tout ça devant les yeux réprobateurs des autres voyageurs qui - au mieux - soupçonnent que tu caches un truc louche, au pire se disent que tu les retardent et que tu es vraiment un gros lourd. Je ne comprends pas bien pourquoi il faut sortir l’ordinateur de son étui. Ca c’est bizarre car ils voient tout sur leur écran de contrôle.
Bref, le mec est pénard, il a passé tous les obstacles et a chaque fois il a montré son passeport et tout de fatras de justifs qui vont avec.


Il arrive dans la zone d’embarquement. Il peut faire un peu de shopping en duty free s’il a la chance de quitter l’Europe, sinon il peut se gratter. De toutes façons, il n’a plus le temps le gars, il est limite à la bourre. Alors il galope jusqu’à sa porte d’embarquement. K30. OK, c’est où ? Ah, tout au bout ! Go ! Go ! Go ! Il court pour vite s’apercevoir que son avion est retardé parce qu’il a un problème technique, une panne d’accès au carburant.
Bon alors quitte à flinguer une partie des vacances, moi je suis prête à attendre 2h de plus pour être sûre que le commandant de bord ne nous fasse pas le coup de la panne au milieu de l’Atlantique !


Finalement, enfin un peu rassuré, il va se chercher un truc à manger, parce qu’il ne sait pas que dans l’avion il va lui être servi un truc. Il claque son billet pour une merde industrielle au goût de carton et un soda tiède. Mais il est heureux, il va pouvoir partir en vacances ! L’heure de l’embarquement est annoncé, il va alors présenter son lot de paperasse une énième fois puis une fois dans l’avion, il sera content d’être là. Même s’il est serré comme une tranche de jambon entre deux vieux bedonnants et à l’haleine improbable. Il a presque les orteils dans le sable, il kiffe.

Sister « embarquement immédiat ».

Note : Désolée, mais pour une fois, il n'y aura ni version audio, ni photos, parce que je suis en mode "je voyage léger" et je n'ai pas emporté mon matos de compèt'. Mais au retour, il y aura une petite surprise... ou pas. ;)

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 01:17

hipster05

  

Cela n'a pas pu vous échapper, le menton velu s'est répandu sur le monde telle une épidémie infernale et ce week-end nous avons franchi le pas ultime, les femmes aussi ! Oui, enfin non, ou presque. Disons qu'avec la consécration de Monsieur-Dame Saucisse d'Autriche qui a brandi le trophée du concours de chant le plus ringard de tous les temps, j'ai peur que le mouvement ne gagne aussi la gente féminine. Ce n'est pas que je ne connaisse pas quelques représentantes avec une certaine pilosité faciale assez présente, mais bon, quand même, non, évitons. Sans compter que ça doit être chiant pour se maquiller et savoir où on place le blush rose sur les joues quand il reste si peu de place.

 

hipster01

En fait, je dois vous l'avouer, je ne suis pas adepte du poil, mais alors pas du tout ! Depuis quelques années, je vois progressivement les mentons se garnir de cet "ornement" qui auparavant n'avaient pas droit de cité chez ces messieurs et dont on traquait l'arrivée à grands coups de rasoirs à 5 lames qui telles des petits samouraïs du glabre, conservaient au mâle cette impeccable netteté épidermique. Mais ça, c'était avant. Oui, avant cette grande vague d'uniformisation pileuse engendrée par le mouvement hipster. Non content d'être habillés comme certains soixante-huitards, ils ont fait revenir en force la moustache et la barbe de 3 jours ou plus. Ou plus oui, mais pas trop. Attention, y'a barbus et barbus. Certains sont considérés comme hypes, qui ont le swag et gèrent grave la tendance parce que la pilosité est contrôlée, taillée, maîtrisée et orthonormée. Alors que d'autres (dont le poil est nettement plus long et plus "brut") font flipper tout le monde parce qu'ils font partie de mouvements d'intégristes près à tout faire sauter pour leur "guerre sainte". Donc ça ne rigole pas dans les rangs, choisi ton camp camarade. Velu un peu, ça va, velu à donf', ça génère de la méfiance. D'ailleurs, on ne voit pas trop de hipsters dans le moyen orient, ceci explique cela, la confusion serait trop risquée.

 

hipster04

Je sais que depuis la nuit des temps, les critères de beauté et d'esthétique changent selon les modes, les époques, les cultures, mais ce qui m'étonne, c'est l'ampleur du phénomène.

Qu'est-ce qui justifie un tel essor ? Il faudrait demander aux aficionados du contrôle pileux.

Une volonté d'exprimer sa virilité ? Je ne pense pas, car on peut être efféminé avec du poil sur les joues. Tout comme on peut être bien chargé en testostérone sans être un yéti en herbe.

C'est mieux pour la peau car elle est moins agressée ? Oui, bon, ça je peux le comprendre, mais maintenant, il n'y a plus de rasage du tout, on est passé d'un extrême à l'autre.

Ca permet à ces messieurs de gagner 10 minutes dans la salle de bain ? Hum, c'est sûr, comme ça, monsieur peut dormir un peu plus ou être sûr de ne pas rater son train.

Il paraît que ça cache le double-menton ? Que dalle ! Je ne sais pas qui vous a vendu l'idée, mais elle est moisie comme excuse.

Parce que "c'est cool, ça me va trop bien, tu ne trouves pas ?". Non, justement, je trouve que ça vieilli et si ce n'est pas bien dompté, ça fait vite crade ou clodo.

 

hipster03

 

Chacun ses goûts, moi je n'aime pas ça. Pas du tout. Et je pense que mes arguments sont aussi recevables :

- quand on vous embrasse, ça pique et ça irrite

- pour ceux qui se teignent les cheveux, le haut du crâne paraît 20 ans plus jeune que les mâchoires hirsutes et ça, c'est franchement chelou

- si le poil ne pousse pas avec la même densité partout, ça fait des "trous" étranges sur certaines parties du visage.

Et surtout, vous finissez tous par avoir la même tête, ce qui est vachement dommage.

 

hipster06

 

 

Sister "Tous à poil sans poils !"

 

Chronique 12052014 Chronique 12052014

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 23:59

 

Lorsque l'on part avec quelqu'un, mieux vaut s'être assuré avant que l'on pourra supporter de vivre 24h/24 ensemble, sinon, les déconvenues seront immanquablement de la partie. Ce fut mon cas durant le week-end de Pâques.

Une "ancienne" collègue (avec qui je suis restée amie) m'avait proposé de l'accompagner lors d'un séjour de 4 jours à Rome, pour le prix du comité d'entreprise, alors j'ai accepté. Nous partagions la même chambre et une autre collègue était du voyage. Ca promettait d'être sympa.

 

Je ne vais pas vous faire la liste des grands classiques du genre sur les petits désaccords possibles dus à la différence d'âge ou aux modes de vie de chacun, mais plutôt des choses qui m'ont étonnées, amusées ou agacées et qui sont le fait de la gente féminine dont je ne pige pas encore toutes ses spécificités.

 

Déjà, niveau bagage. On partait pour un gros week-end, alors c'était simple... bah non. Lorsque, la veille, elle m'en parle au téléphone et m'annonce que sa valise fait déjà 17 kg, je suis sidérée ! Je lui conseille d'alléger un peu si elle veut rapporter deux trois bricoles en souvenir.

Une fois à l'hôtel, j'ai compris.

Pourquoi emporter des jeans ? Elle n'en met jamais.

Prendre 3 pulls quand la météo prévoit 17 degrés ? Je n'ai pas vu l'intérêt de ça non plus.

Et que faire d'une robe de soirée quand on va crapahuter toute la journée ? La probabilité pour qu'on croise le Pape et qu'il nous convie à sa table était quand même à peine plus élevée que celle de gagner au Super Loto, donc calmos sur les tenues.

Apporter tout son nécessaire de maquillage et produits de beauté non plus n'était pas justifié. Pas plus que la robe de chambre. Bref, c'était lourd, encombrant et surtout inutile.

Perso, je fais simple, tout aurait pu tenir dans une valise cabine, mais j'avais pris une taille plus grande pour ramener des spécialités locales sans être ennuyée dans l'avion.

 

Le lendemain, nous avions les services d'une guide pour nous raconter un peu l'histoire du Vatican, de la cathédrale Saint-Pierre et de la chapelle Sixtine. C'était vraiment intéressant et instructif. Alors pourquoi lui couper la parole pour une anecdote personnelle sans grand rapport avec le sujet ou qui digresse totalement ? Je ne sais pas. Trop souvent les femmes ne supportent pas le silence et parlent pour meubler. Ou alors est-ce parce qu'elles aiment le son de leur voix ? C'est fou tout ce qu'elles peuvent dire pour rien. Pourquoi répéter deux ou trois fois la même chose ? Souvent elles enfoncent des portes ouvertes ou balancent des lapalissades bien creuses. C'est super chiant et épuisant. D'ailleurs, le lendemain du retour, j'avais un furieux besoin de retrouver le calme et suis restée chez moi, dans le silence, sans radio ni musique, juste profiter de ce vide auditif bienfaisant.

 

Rome 465

Autre découverte que je pensais anecdotique, c'est donc vraie que les femmes ne savent pas lire les cartes routières et les plans ! Incroyable, j'ai cru à une blague quand je les ai vu retourner le grand dépliant pour "se mettre dans l'axe" et entendre l'amie me dire qu'elle aurait dû prendre sa boussole... non, sans rire ! Moi qui croyait que cette appli iPhone était un gag, il semblerait qu'elle soit utile à certaines (à condition de savoir s'en servir, surtout en ville, mais c'est une autre histoire). On s'est même engueulées sur le sujet, car à force de faire des kilomètres pour rien, j'avais pris les choses en main, mais ça n'a pas plu, elles se sentaient paumées. Un comble ! Pourtant j'ai rationalisé le parcours, optimisé les liaisons, mais non, visiblement ça leur semblait perturbant. Finalement, grâce à ma technique, on a visité deux fois plus de monuments en moins de temps et de fatigue. En fin de journée, elles ont convenu que la méthode était bonne. Yeah !

 

Question : Savez-vous comment un homme demande son chemin ?

Réponse : En se taisant, car un homme ne demande jamais sa route !

Ayant moi-même fait l'expérience, j'ai vite compris pourquoi. Les gens n'aiment pas être pris en défaut alors même s'ils ne savent pas, ils vont répondre, correctement parfois, à côté de la plaque souvent, juste pour faire comme s'ils maîtrisaient bien le sujet. Résultat, on se retrouve à perpette, dans la direction opposée, complètement à l'ouest, juste parce que la personne n'a pas voulu dire : "je ne sais pas".

Ok, je vous accorde que c'est surtout très lié au snobisme parisien, mais pas que ! Mieux vaut se méfier. Faites le test à l'occasion, vous serez surpris de constater les conneries qu'on vous raconte avec le plus grand aplomb.

 

Donc à Rome, même combat, je ferme bien ma gueule et utilise le matériel à disposition (cartes, lignes de bus, stations de métro, bâtiments, etc.). Oui, mais la copine, toujours un peu flippée, à voulu demander au chauffeur du bus s'il allait bien à "Aventino" et il a acquiescé. Sauf que la question qu'il fallait poser, c'était "pouvez-vous nous dire quel est l'arrêt du quartier Aventino ?" car là, on s'est retrouvé au terminus, avec plus aucun bus pour nous ramener en arrière, paumées au milieu de nulle part. C'était pas faute d'avoir dit qu'en prenant le tram on n'avait que quelques stations et qu'à mon avis, c'était juste après le pont... ce qui s'est avéré juste d'ailleurs.

 

A une autre reprise, la copine est allée demander au chauffeur s'il allait vers notre destination, mais là, c'était évident, c'était carrément noté sur le bus ! Par chance, j'ai reconnu la rue qui nous intéressait et j'ai pris l'initiative pour qu'on descende au bon endroit. On sait bien que tous les chemins mènent à Rome, mais toutes ces routes ne vont pas forcément où ça nous arrange.

Un peu épuisante cette incertitude permanente. Parfois il faut juste miser sur le bon sens ou la chance et ça marche.

 

Dans le même esprit, je fonctionne par analogies. Quand je suis dans un quartier que je ne connais pas et que je cherche un bon resto, j'entre dans la boutique d'un boucher ou d'un caviste pour lui demander s'il connait une bonne adresse. C'est logique, ce sont des métiers de bouche, des épicuriens, donc ils doivent savoir où on peut se régaler dans leur secteur. Ca peut paraître tout bête, mais ça fonctionne.

Puisque dans la capitale italienne, ce genre de commerces ne court pas les rues et qu'on avait prévu de rapporter des spécialités locales, j'ai demandé conseil à la réception de l'hôtel. Eux aussi font leurs courses. L'un d'eux nous a indiqué sur notre plan où trouver des charcuteries, une pâtisserie et un épicier. C'était cool ! Sauf que non, parce que pendant la journée, alors que l'on visitait les monuments et les rues typiques, les copines se sont mise en tête de faire les courses. Comme il me semblait plus judicieux de ne pas avoir à porter tout ça pendant notre balade, j'ai suggéré qu'on s'en occupe en fin de journée, avant de rentrer, mais non. Nous voilà donc en quête de boustifaille, complètement à l'opposé des bonnes adresses, à errer dans des rues inconnues, au cas où on tomberait sur les fameux produits.

La copine me dit : "Mais si, y'a machin qui m'a dit qu'il y avait un commerce sympa de l'autre côté de la Piazza Navonna".

"Hum... bien sûr, l'autre côté en venant d'où ? Tu as un nom de rue ?"

"Ah bah je ne sais pas, je n'ai pas pensé à lui demander".

Donc on n'a fait toutes les rues des alentours, mais rien. Ah si ! Une tzigane avec sa complice, s'est empressée de prendre la copine en tenaille et lui ouvrir son sac pour y plonger le bras ! Heureusement elle n'a rien eu le temps de prendre car on est intervenu. On a signalé aussitôt le problème à une femme "carabinieri" qui a levé les yeux au ciel en soufflant. Visiblement, elles sont "bien connues des services de police", comme chez nous dans le métro avec le gang Hamidovic.

Bref, on n'a fini par trouver - par hasard - un épicier qui faisait un peu de tout et plus loin de quoi acheter un panettone. Au passage, la copine n'avait pas pensé à prendre un grand sac pratique pour mettre tout ça. Heureusement que j'en avais un en rabe à lui prêter, car toutes ses emplettes n'étaient pas pratiques à trimbaler. Alors que moi, tout tenait dans mon sac à dos. Oui, c'est peut-être moins "élégance parisienne" mais au moins j'avais les mains libre pour tenir ma glace ou mon parapluie.


Ah oui, juste un autre truc qui m'a scié durant le shopping. Pourquoi acheter à Rome, des tee-shirts d'une marque très présente en France ? Là, pour moi ça relève de la bêtise. Surtout quand le prix est le même et qu'on risque de payer un excédent de bagage au retour ! Parce que pour certains articles, on sait que c'est beaucoup moins cher aux USA, mais là, même pas, on est en zone euro, c'est tout uniformisé. J'ai pas compris.

 

Revenons au problème de la bouffe, mais causons restos. Je n'avais pas cherché à l'avance les endroits bien notés parce que nous ne savions jamais vraiment où nous serions quand l'appétit nous tenaillerait. Mais à tout hasard, je jetais un œil aux devantures que nous croisions. Notamment une fois, j'avais vu un endroit qui me semblait prometteur, mais comme la copine avait flashé sur une carte de resto proposant une recette qui lui plaisait, on est allé là. En fait, c'est surtout le cadre assez snob qui lui avait plu, car une fois le moment de commander, elle n'a pas pris le fameux plat qui lui faisait tellement envie dehors ! Là encore, je ne comprends pas. Du coup, c'était très cher et plutôt banal dans l'assiette. En plus le vin était hors de prix et à la limite du buvable (hyper acide et presque piquant).

Le lendemain, j'ai suggéré qu'on aille à celui que j'avais repéré et c'était bien meilleur, plus copieux et pour un tiers du prix ! Bonne pioche !

 

Question découverte, je trouve qu'il est assez agréable de "se perdre" un peu dans certains quartiers pour découvrir des trucs au hasard, hors des circuits touristiques, juste pour s'immerger un peu dans la vie des autochtones. Sauf que les femmes n'aiment pas ce genre de fonctionnement et au contraire, apprécient de rester "là où elles connaissent". Du coup, on a arpenté 3 fois la même rue alors qu'il y en avait une foule d'autres à voir juste derrière ou à deux pas, pour mener à l'endroit voulu. Cela s'est reproduit à plusieurs reprises. Quel dommage, il y avait tant à voir.

A ce propos, j'avais appris, il y a quelques temps de cela, que certaines nanas faisaient des détours pas possible dans leurs parcours habituels, juste parce que "par là je connais mieux". Nan ? Sérieux ? Ah bah oui... Pas d'initiative, on reste bien dans la routine rassurante. Au secours !

 

Conclusion du séjour. Rome est une ville qui regorge de trésors, avec des tas de petites rues typiques et de monuments partout. Apprenez qu'il y a plus de 900 églises ! Donc j'espère bien y retourner. Mais la prochaine fois, soit j'irai seule, soit avec quelqu'un dont je suis sûre du sens pratique et de la logique simple, ainsi que d'une vraie envie de découvertes.

 

Et puis aussi, je vais peut-être devoir faire une analyse génétique, car je n'ai pas le même ADN de base que mes concitoyennes. Y'a un truc, j'ai dû muter à un moment ou à un autre pour être si loin de leur "planète nanas" avec ses modes de fonctionnement si bizarres. J'avais bien repéré que je n'avais ni le gène du shopping, ni celui de l'instinct maternel, mais constater autant de divergences, j'avoue que je commence à m'interroger...

 

 

Sister "testostéronée malgré elle"

 

Chronique 01052014 Chronique 01052014

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 00:13

Le Net est un terrain fertile, mais il nous mène parfois sur des chemins bien incongrus...

 

Comme des millions de personnes, je fréquente un site de rencontres. C'est marrant et on en apprend beaucoup sur la nature humaine. Très souvent cela ne mène à rien. J'observe tout ça d'un œil distrait, avec distance, un peu comme un ethnologue sur un sujet d'étude.

Parfois on échange quelques messages, histoire de prendre contact, gratter un peu le vernis de la belle présentation et voir ce qui se cache derrière.

Plus rarement encore, la communication est agréable et on a envie de passer à la fameuse étape où l'on bascule du virtuel dans le réel.

Et là, il y a la terrible épreuve de vérité : feeling or not feeling. Autour d'un verre on se dévoile, on se raconte et on se confronte à l'autre qui va capter ces milliers de signes et éléments du langage non verbal qui nous trahissent. Alors il n'y a pas d'échappatoire : ça fonctionne ou pas. Verdict cruel si l'un est enthousiaste et l'autre n'accroche pas. Simple au-revoir quand la magie n'a pas opéré. Prémices à l'étape ultime si oui, il s'est passé quelques chose et qu'on a senti ce fameux courant

passer discrètement.

 

Ok, là j'ai bien enfoncé des portes ouvertes et donc à l'ouest, rien de nouveau. Sauf que si ! Parce que le Net est un gros shaker qui mixe toutes origines, toutes passions, toutes personnalités et parfois on a de drôles de surprises.

 

Il y a quelques semaines, je suis contactée par un internaute sans photo sur son profil. Mais comme il n'écrit pas en langage SMS ou avec une faute tous les deux mots, je réponds. Bien sûr on échange des photos et là je reçois une petite claque visuelle car le gaillard n'est pas banal, un corps hyper méga musclé et sur des clichés super léchés, très esthétiques avec des poses dignes des pages de magazines et une autre plus "comme tout le monde". Mise à part cette dernière qui est plus floue, je me dis que le gars est un pur mytho qui a simplement fait des copier-coller d'une célébrité dont j'ignore le nom pour se les attribuer. Je suis franchement dubitative et un poil lassée par la manœuvre. Mais alors pourquoi avoir laissé une photo banale qui semble moche à côté des autres. Un soucis de "faire vrai" ? Une bidouille hasardeuse sur Photoshop ? Ma nature curieuse me pousse à en savoir plus. Au pire, j'aurais perdu 1h de ma vie en rencontrant un type qui se la pète avec l'image d'un autre et sera donc vite démasqué... s'il se pointe au rencard ! Car en général, les affabulateurs n'ont pas le courage d'assumer la vérité. Je tente le coups, rendez-vous est pris. J'y vais un peu sans illusions, limite blasée. Pas grave, il fait beau aujourd'hui et j'ai une course à faire si j'ai du temps.

Dans le message : "je serai dans un coupé Mercedes bleu foncé".

Dans ma tête : "ok, il en rajoute une couche dans le mytho".

Sauf qu'à l'heure dite, une voiture se pointe... oh mais oui ! C'est bien lui ! Le mec des photos !

 

Tablette de choco


Il se gare et on commence à papoter en marchant dans ce grand jardin du cœur de Paris. Il me raconte son parcours, sa vie, son œuvre. Sans esbroufe et même très modeste. Incroyable, il est d'un naturel étonnant, tout à fait à l'aise. Il me raconte son univers, auquel je ne connais rien car ce sport m'est totalement étranger. Au fil de son histoire, je comprends qu'en fait, il est mondialement connu et reconnu. Une pointure, des titres de champion plein les bras - qu'il a énormes d'ailleurs ! -, une carrière internationale en pleine expansion. Donc oui, son physique d'athlète atypique lui attire les faveurs des médias et pour cause ! Mais ce n'est pas tout, c'est une tête bien faite aussi, bac scientifique en poche bien avant l'âge mais passionné de sport, il cumule avec des études supérieures dans un domaine qui finalement ne lui plait pas. Le destin et les bonnes rencontres feront le reste. Curieux de tout, il parle plusieurs langues et visite les pays en s'y immergeant vraiment avec les autochtones. Passionnant à écouter, il répond avec patience à mes questions naïves de nana qui ignore les us et coutumes du sport de haut niveau et de ses exigences. Je lui dit qu'il est le chaînon manquant entre le sportif et l'intello parce qu'il a la tête bien pleine sur un corps (très) bien fait et il s'en amuse.

 

On a discuté ainsi pendant plus de 3h, puis il a dû rejoindre sa voiture car il avait un cours à donner. Il est clair que pour un amateur éclairé, avoir un coach pareil, ça doit être bluffant et permet de griller pas mal d'étapes dans l'apprentissage.

 

Moi qui connait mieux le monde de la musique, je pensais que les fans un peu hystériques qui grattaient à la porte des loges étaient le quotidien des stars et constituaient une denrée inépuisable de "one shot" sans conséquences. Quand je lui demande s'il n'a pas, lui aussi, des tas de groupies qui viennent le voir après une exhibition, il me dit juste : "il y en a quelques unes, mais ça ne me dit rien".  

Le triomphe modeste. :)

 

En clair, je savais que certains sportifs étaient instruits, intelligents ou les deux, mais comme on a beaucoup plus le reflet et les interventions de ceux qui n'arrivent pas à aligner trois mots sans dire de conneries ou tiennent des propos absolument insipides et répétitifs, je me disais que les journalistes étaient peut-être trop indulgents avec les plus érudits et les encensaient au-delà du raisonnable. Parce que bon, le journalisme sportif est au journalisme ce que la musique militaire est à la musique. Avec lui, j'ai vraiment pu parler sciences, psychologie et divers sujets en ayant en face de moi un point de vue intéressant et argumenté et surtout un esprit très ouvert.

 

Comme quoi tout arrive... grâce à Internet et ses mélanges hasardeux autant qu'improbables, il peut ressortir un cocktail savoureux et inédit. Dans la "vraie vie" un truc pareil avait une chance infime de se produire, pour ne pas dire aucune.

Il retourne aux States, parce que son métier l'appelle et qu'une carrière, ça se construit en bossant, surtout quand on part de rien et que l'on n'a pas de réseau. Mais il est clair qu'on va se revoir, parce que son esprit vif et sa gentillesse sont attachants. Voilà quelqu'un avec de vraies valeurs humaines, ça change. La preuve que c'est quand on attend rien qu'on reçoit le plus.

Les découvertes et les rencontres sont le sel de la vie. J'en suis convaincue.

 

 

 

Sister of Night "en duplex pour Net-Sport-Extrême-TV".

 

Chronique 25022014 Chronique 25022014

 

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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 23:57

Il y a quelques jours, j'ai chargé l'appli "Tinder" qui permet de voir, dans un périmètre et une tranche d'âge définis par nos soins, quelles sont les personnes des alentours (homme ou femme selon le choix) qui pourraient avoir des points communs avec soi. En clair, ça va chercher des infos dans Facebook pour mentionner votre paragraphe "à propos de vous", indiquer les centres d'intérêt en commun et le prénom (ou pseudo) avec une ou plusieurs photos (parfois aucune).  

Ensuite, libre à nous de cliquer sur "no" ou "like" sur chaque profil qui s'affiche.

Si l'autre personne a aussi "liké" notre profil, ça nous ouvre une boîte de dialogue et on peut échanger des messages.

Le principe est tout bête et ça fonctionne bien.

 

Aujourd'hui apparaît un profil très sympa dont je trouve les photos très belles (en noir et blanc, vraiment esthétiques) et comme l'ingénieux internaute avait mentionné son site, par curiosité, je vais y jeter un œil. En effet, c'est bien un photographe, mais pas que. Il est réalisateur aussi. Par chance, il a mis en ligne des vidéos et là, je les trouve juste sublimes ! Surtout un court métrage, très poétique et qui donne une vraie leçon de vie.

N'écoutant que mon courage, je vois qu'il y a moyen de lui laisser un message dans l'onglet "contact" de ses pages. Je rédige donc quelques mots pour lui exprimer mon sentiment très positif sur son œuvre et cette belle humanité qui se dégage du petit film.

Oh surprise ! Quelques heures plus tard, il m'a répondu ! Je suis tout autant étonnée que ravie, ça paraît si improbable. Je lui envoie un mail en retour.

 

D'autres heures passent et j'ai l'étrange sensation de quelque chose de familier, enfin non, pas tant que ça, juste un truc qui m'interpelle dans son patronyme pourtant peu répandu... Ca me trotte dans la tête, je ne sais pas trop. Mon petit disque dur interne mouline dans sa matière grise. Rien ne vient. Je passe à autre chose.

 

Puis d'un coup, oui, la révélation ! Je sors de mon sac le bouquin que j'ai commencé depuis peu et bingo ! C'est bien le même nom, mais pas le même prénom. Peut-être de sa famille... ou pas. Aucune idée.

 

Quelle était la probabilité pour que les événements se combinent ainsi ? Quasi nulle... et pourtant !

Il y avait tellement de paramètres qui se sont imbriqués parfaitement, je suis impressionnée.

J'ai des centaines de livres en attente, j'avais longuement hésité, puis pris celui-là parce qu'il s'appelle "Oser" et que ça me parlait en cette période de bouleversements.

 

Just-an-advice.

 

Maintenant, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais juste pour le fun, j'aimerais bien que la magie continue à opérer car ces enchaînements incroyables me fascinent et sont comme le fil d'une pelote qu'on a envie de continuer à dérouler ou comme un roman passionnant dans lequel on est plongé si intensément qu'on le dévore toute la nuit.

 

 

 

Sister of night "comme une étincelle"

 

Chronique 22012014 Chronique 22012014

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À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire"

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