…de ma visite à la Foire de Paris.
.
Arrivée devant les grilles 1/4 d’heure après l’ouverture des grilles, il y a déjà un monde hallucinant. C’est plutôt le public de Franck Mickaël que celui de Marilyn Manson (d’un autre côté, il faut avouer que le contraire m’aurait laissé sur le cul) qui bouscule au portillon. Heureusement, j’ai acheté mon billet à l’avance et j’entre donc sans attendre, par la grande porte, telle une VIP à deux balles. On a que le plaisir qu’on se donne, alors j’me la pète 10 secondes et j’aime ça.
.
A ma droite l'ancien casse-noix que j'ai remonté pour faire joli sur la photo mais qui a rendu l'âme il y a un bail. A gauche, la nouvelle bête de concours en fonte d'aluminium et peinture epoxy.
.
Je fonce direct vers le hall 6 où se trouve les stands des camelots et du concours Lépine avant que les déambulateurs n’envahissent les lieux.
.
J’ai trouvé un peu moins de farfelus que les sessions précédentes du côté des Géotrouvetou et c’est très dommage car ils font le folklore de cette manifestation commerciale. Ils font le charme de cette « recherche de la nouvelle star » qui deviendra l’inventeur du millésime et verra son succès commercial assuré. Quelle consécration que de finir dans une émission de téléboutiq’achat à défaut de pouvoir remplir Bercy.
.
Il est vrai, à bien y repenser, que même vendue à des millions d’exemplaires, la serpillière super absorbante et antigoutte ne fera jamais de grands shows à l’Américaine et ce qui la rend infiniment plus sympathique qu’une Maria Carey qui se la raconte grave ! En plus, ça fait moins de bruit, car l’accessoire est garanti 100 % sans couinement et rend service pour pas un rond alors que la bimbo coûte une fortune et ne fait rien de ses dix doigts.
.
Devrais-je fonder le « mouvement révolutionnaire des adorateurs de serpillière qui exècrent la Carey » ? Avec un blog en tribune libre pour y déverser son fiel sur les chanteuses braillardes et encenser l’objet de mes désirs ménager ? Arf, je m’éloigne du propos initial et surtout, je crains qu’on ne détecte en moi des penchants pervers ou une tendance à la serpillophilie ? Gloups, terrain glissant… sauf si on utilise la « super absorb’tou dernière génération ». Bon, OK, j’arrête mes conneries.
.
Ici une paire de ciseaux à pizza. Ne rigolez pas, il paraît que c'est redoutable, c'est un l'une des célèbres intervenantes du magazine "Régal" qui l'affirme.
.
Contrairement aux années précédentes, je n’ai rien acheté d’extraordinaire, aucun gadget révolutionnaire, ni « invention de l’année ». Il y a de bonnes idées, c’est sûr, mais rien qui va changer la face du monde. Du coup, j’ai essentiellement fait l’acquisition d’articles que je connaissais déjà et que j’ai pu négocier intelligemment pour obtenir des prix « foire ». Souvent, il est utile d’avoir repéré les tarifs et les objets convoités au BHV car certains vendeurs des stands n’hésiteront pas à vous embobiner pour vous faire cracher 30 euros pour des conneries alors que vous ne vouliez qu’une bricole à 5 €.
.
Qui saura reconnaître cet étrange objet aux usages multiples ? Particulièrement efficaces contre les coupures entre autres.
.
D’ailleurs, je suis déçue par le manque de « petits commerçants » et autres artisans des quatre coins de la France. Je soupçonne que les tarifs locatifs des stands soient devenus totalement prohibitifs.
.
Du coup, la fameuse charcuterie Corse est déclinée sur plusieurs étals identiques. Ce doit être un seul et même grossiste qui les fourni.
.
Tout comme les pseudo biscuits traditionnels du Midi qui semblent tout droit sortis d’une méga usine d’Issy-les-Moulineaux. On repassera pour l’authenticité ! Seuls les prix sont alignés sur le « fait main ».
.
Le plus étonnant au niveau des « tous pareils » est le pavillon des boutiques du monde. C’est bien simple, voici la recette : faites venir 1 semi-remorque de babioles africaines, 1 autre d’écharpes et foulards indiens, 1 encore de vêtements en coton beige étiquetés du Pérou, 1 de plus rempli de robes chinoises. Répartissez ces quantités sur une pléthore de stands en prenant soin de faire un « copier-coller » et vous obtiendrez un résultat insipide où dès la deuxième allée étroite, vous voyez que c’est la même chose que la précédente et ce jusqu’à épuisement de l’espace disponible. On a vite la nausée et l’ennui vous gagne, il est temps de changer de crémerie.
.
Bon, ça c'était gratos. Ca m'évitera de laisser mes piles traîner avant de les emporter dans une borne de recyclage.
.
Au détour d’une travée, un jeune homme me demande poliment si je ne veux pas faire une petite partie avec lui. Euh, là, comme ça devant tout le monde ? Nan, je ne crois pas… Sûrement un de mes fans qui m’a reconnu et n’a pas su résister à mon charme renversant, pensais-je. Non ? Bon, tant pis, on peut rêver !
.
En fait, il sort d’un pochon de feutrine des lettres peintes sur des petits jetons de bois et me propose de tester son idée de jeu. C’est du sérieux, la véritable enquête d’opinion et tout et tout, avec business plan à la clé pour la faisabilité du projet. Il a dit « chiche », j’ai dit « banco ». On se lance dans le challenge pour qu’il puisse recueillir mon impression d’utilisatrice. Ensuite il me fait remplir son questionnaire sur lequel je dois bien sûr mentionner mes coordonnées complètes pour crédibiliser le tout lorsqu’il ira négocier son projet avec le banquier. Quelle technique ingénieuse pour collecter mon numéro et le reste avec l’air de ne pas y toucher…
.
Par ordre d'apparition à l'écran : un émulsionneur, un couteau d'office, un super épluche légume révolutionnaire car il s'attaque aux tomates, poivrons, kiwis et autres bidules à peau très fine.
.
Une jeune asiatique me propose de goûter une sorte de tisane magique qui me ferait perdre 1 kg par mois si je m’en enfilais 1 litre par jour. Pourtant, je suis dubitative sur son efficacité. Depuis quand une boisson sucrée fait-elle maigrir ?
.
Dans le hall « bien-être », à peu près tous les 20 mètres, une fille me propose de m’épiler les guiboles avec une espèce de papier de verre bleu. Pour la dissuader de faire sa démo sur ma barbaque, je lui dis que je ne m’épile plus depuis 1984 (ce qui est faux, je rassure mes fans, j'étais trop jeune pour avoir du poil aux pattes). Cela a immédiatement pour effet de la faire reculer car elle éprouve visiblement un élan de dégoût. Hop, mission réussie, m’en voilà débarrassée. Et comme mon pantalon ne trahira pas mon mensonge, je m’éloigne sans être embêtée. Le doute est salvateur, je la laisse à sa songerie.
.
Parmi les chieurs super tenaces, il y a les champions du monde : les vendeurs de France Loisirs ! Je leur annonce d’emblée que j’ai déjà la carte Or et que je vais la résilier sous peu tellement leurs méthodes de ventes forcées sont insupportables, ce qui est tout à fait exact comme argument.
À côté d’eux, les « témoins de Jéhova » sont de vrais enfants de cœurs, de pauvres agneaux effarouchés.
.
J’ai sillonné des dizaines d’allées, vu des centaines de stands, aperçu des milliers d’articles. 7 heures à crapahuter entre les stands et les halls, ça laisse pas mal de kilomètres dans les jambes !
.
Pour ceux à qui j’avais promis de tester le « vin désalcoolisé » et bien oui, devant vos yeux ébahis et hagards (du nord) d’admiration, j’ai mis à contribution mon incroyable anatomie pour me mettre en danger face à ce breuvage aussi étrange que peu vendeur. Qu’on soit bien clairs, ce truc est louche (et pas qu’un peu).
Je ne sais pas par quel procédé ils arrivent à ce résultat mais j’avoue que cela ne ressemble à rien d’existant.
Cela n’a pas la douceur sirupeuse du jus de raisin, ni les arômes complexes du vin, c’est tout bizarre.
Je ne peux pas dire que ce soit mauvais, juste que je trouve l’appellation « vin » vraiment trompeuse tant on y retrouve pas les saveurs subtiles de la divine boisson.
Existe en rouge, rosé, pétillant et blanc (celui que j’ai testé).
OK, c’est du Merlot, du Chardonnay et compagnie. N’empêche que le résultat est « spécial » et je pèse mes mots.
Une chose est sûre, je n’ai vu aucun journaliste solidement accroché à ce comptoir alors qu’au pavillon « gastronomie », les vendeurs de Quart de Chaume ou de Pouilly ont leurs adeptes, dont je suis !!!
.
Et sinon, le bilan des opérations ? Bah je me suis laissée tenter par une superbe centrifugeuse qui va devenir dans ma cuisine la terreur des « 5 fruits et légumes par jour » qui vont sentir le vent du boulet et surtout de la moulinette infernale qui leur fera cracher leur substantifique moelle pour que j’arrête d’avoir du sang de navet dans mes veines de blonde. Sans parler des merveilleux « smoothies » que je vais pouvoir préparer en guise de cocktails. Quoi ? Mais si les fruits c’est très bon… surtout si on les mélange avec un petit planteur de derrière les fagots !
.
Vivement l’année prochaine pour les prochaines découvertes.
.
Sister « emballée… c’est pesé »
.
Spéciale dédicace pour toutes les filles qui viennent ici et pour Joline, champione du mini-concours. Daniel Craig mon héros (ou mon Eros, ça marche aussi). So british, so grrrrrr!
Bon, il n'est pas nu, mais c'est juste un pur beau gosse et il est l'exception qui confirme la règle pour moi qui préfère les bruns, il faut avouer que là, je craque, je fonds, je ne réponds plus de rien ! Sa moue boudeuse de bad boy gentleman est tout simplement irrésistible.
commenter cet article …