Je viens de recevoir un spam dans ma boîte mail et je ne peux m'empêcher de vous en faire profiter.
Bon, je ne sais pas vous, mais moi je vais réserver de suite pour un tour du monde en classe affaire et promis, je leur enverrai mon chèque de règlement le 31 septembre. Oui, promis, rubis sur ongle, ni la veille, ni le lendemain, pile poil comme il faut. Et vous le savez comme moi, c'est important d'avoir le choix dans la date.
Oui, aujourd'hui, je peux le dire, le doute m'habite.
Prise entre deux feux, ne sachant à quel saint me vouer, étant tiraillée de toutes parts, il me fallait obtenir de l'aide.
Nan, parce que là, je me dis, c'est plus possible, j'suis plutôt une chic fille, pas garce pour deux sous et pourtant, j'ai l'impression de ne pas avoir eu ma part du gâteau quand ils ont fait la distribution des portions de bonheur.
Que faire ? Que penser ? Qui voir ? => ou aussi : Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel BEKVÄM* ?
Une réponse s'impose à moi, aller taper la discut' de tout ça à une vieille connaissance, j'ai nommé : Sainte Rita.
Bon fastoche, rituel classique, je lui glisse 2 € dans la fente, allume la loupiotte (aux vertus magiques présumées, même s'ils ne le mentionnent nullement sur le packaging, histoire d'éviter tout procès éventuel pour non-réalisation du contrat) et je commence à énumérer mentalement les tracas, les bugs, les misères diverses et variées de ma petite life insignifiante. Punaise ! D'un coup un type couine un truc que je ne comprends pas, mais ça semble faire bouger les gens. Je m'approche, croyant à un nouveau messie en formation (bah oui en plus il est black, peut-être un Obama bis ?). Nan, faut juste déguerpir de là, v'l'a t'y pas qu'ils ferment entre 13 et 16h maintenant ? Pff, s'il faut planifier ses crises de foi maintenant, non mais j'vous jure... Du coup, j'espère qu'elle a bien capté mes transmissions de pensées post passage de la grande porte à doubles battants (c'est wi-fi les saintes ?) parce que l'autre type n'avait pas une once de compassion pour nos âmes en perdition. "Tout le monde dehors !" a-t-il décrété, ça rigole pas. Et sinon, c'est coup de pied au cul(te) ?
Je signale au passage que le curé de Saint Augustin sentait franchement la cocotte... et ça, bah ça choque un peu... surtout pour moi qui ne suis déjà pas en odeur de sainteté. Limite ça frôlait la concurrence déloyale, tentative de séduction des pécheresses par des moyens peu catholiques, vous en conviendrez comme moi (oui merci, j'aime bien avoir le soutien de mon public).
Sinon, ce n'est pas que je n'ai pas confiance dans ces trucs là, y'a peut-être même un effet placebo, je n’en sais rien, moi je suis assez open, tant que ça ne nécessite pas de vider un poulet de ses entrailles ou d'envoyer des "martyrs human bombs", je tolère bien.
N'empêche, histoire de mettre toutes les chances de mon côté et de parvenir à pécho une part du bonheur qui me revient (si, si, puisqu'on a droit à notre quart d'heure de célébrité, je peux bien prétendre réclamer un bout de vie heureuse), j'ai collé la même somme dans les mains d'une autre forme de hasard : la Française des Jeux.
On verra donc facilement qui - à mise égale - remportera le super match de l'été :
Sainte Rita Vs Euromillions !
Le choc des titans ! Super Foi (garanti depuis plus de 2000 ans) contre Méga Capital (le pactole à 74 millions) !!!
Perso, je pense plutôt devoir rester sur cette petite maxime qui me sied à merveille : "une main devant, une main derrière et en avant la galère" (oui, j'ai des envolées lyriques parfois). Et je persiste en foulant au pied une expression qui s'est toujours avérée être une vaste escroquerie : Oui ! On peut être malheureux aux jeux ET en amour ! Carrément ! Le cumul des mandats est tout à fait possible en la matière, j'en suis la preuve vivante (et j'en connais plein d'autres).
Reste une interrogation (attention, je ramasse les copies) : si l'argent ne fait pas le bonheur et que la foi ne sauve pas mon âme, que vais-je devenir ?
Bah, rien de plus qu'actuellement, puisque ça fait déjà un bail que c'est comme ça, donc rien de nouveau sous le soleil. Tant pis, faut faire avec, ou plutôt sans, justement.
Dernière chose : sans bonheur, point de salut.
Sister "tranche de foi / vie"
P.S. : si vous cherchez l'épisode - 1 - c'est dans les entrailles de ce blog, mais je vous laisser fouiner, là j'ai une coup de flemme en plus de celui de blues.
L’une des tendances vestimentaires lourdes de cet été est sans nul doute le retour en force d’une couleur improbable et qui vous fait illico un teint de cadavre anémié, j’ai nommé : le vert. Mais attention, pas un petit vert anis tout léger, ni un vert bouteille bien sage qui donne envie de s’en jeter un petit (de verre cette fois) à la terrasse d’une brasserie (genre Pouilly Fuissé frais et de bonne facture).
Non, là il s’agit d’un vert violent, de ceux qui piquent les yeux, genre pomme Granny qui aurait grandi la Hague ou au Tricastin, voire même : « le retour des Martiens contre Rhurbar’hozor ».
L’autre soir, j’ai croisé un spécimen qui a choisi l’option – plus qu’audacieuse – du « total look » version laitue survitaminée. Argh ! Plutôt redoutable comme effet. Bonne aubaine pour les daltoniens qui s’en fiche comme d’une guigne, mais pour nous, c’est une autre paire de manches, parce que ça vous tire l’œil ce truc, c’est horriiib’ !!! Ainsi, elle avait opté pour un charmant bermuda (ou corsaire) très ajusté (les mecs restaient soigneusement derrière elle pour ne pas perdre une miette du spectacle) et un petit top moulant à fines bretelles, le tout agrémenté de bijoux assortis et juché sur des chaussures (vertes aussi, ce qui ne doit pas être facile à trouver d’ailleurs) bien trop hautes pour elle. Elle vacillait dangereusement sur le bord du quai, tentant de maintenir son équilibre instable entre son roulement de hanches et les pièges des étranges picots de sol pour non voyants. Ca fait son petit effet dans le métro parisien et à condition de n’avoir pas trop peur du ridicule.
Mine de rien, moi qui suis une adepte des parcs et jardins, j’y vois au moins un intérêt notable, celui de pouvoir se rouler dans l’herbe jusqu’à plus soif (et de préférence bien accompagnée, c’est plus fun) sans remords, ni scrupules pour le risque de tâches (enfin pour celles couleur chlorophylle car pour les autres…).
Maintenant, vous ne pourrez plus vous empêcher d’y penser quand vous croiserez une nana tout de vert vêtue… « oh ! la cochonne qui doit se faire plaisir à faire des galipettes dans la prairie… » et vous pourrez lui lancer un regard réprobateur ou amusé, c’est selon.
Je n’ai pas osé prendre de photo de ces fashion victims, par respect pour vous qui ne méritez pas un tel châtiment et parce que je vous laisse découvrir par vous-même cette éclosion de verdure qui durera ce que dure les roses, le temps d’un été (tant mieux !). Car la mode d’hier n’est pas celle de demain, ou si, mais pas vraiment tout à fait. Bref, le vert c’est bon uniquement comme camouflage dans le maquis, sinon faut passer son chemin. Oh oui, bien vite oublier que nos yeux souffrent de voir ce vert/verre à moitié plein ou vide, mais moche quand même.
Revue de détail d’une jolie médaille et de son revers.
Quand j’ai embauché chez ce nouvel employeur, il y a deux mois de cela, on m’a « vendu » cette mission comme une opportunité, un genre de « bonus Club Med » ou presque.
Pensez donc, notre principal client se trouvant sur cette île magnifique des Baléares, je m’y voyais déjà… plages immenses, découverte de la ville, des gens et d’un mode de vie dont j’ignore tout. Cet « after work » me semblait bien tentant et tellement plus exotique que les missions habituelles à Levallois, la Défense ou Paris 10.
Bah oui… mais non.
Le client a pris la réservation : le 15 juillet, Orly, vol de 7h10. Ouch ! Ça commence fort. En déduisant le temps d’embarquement, le trajet en taxi (parce que chez moi, y’a pas encore de train à cette heure d’avant les poules), ça nous fait un réveil à 3h ! Damned ! Moi qui ne me couche pas avant 1h ou 2 du mat’, là c’est limite la nuit blanche. Redoutable avant les épreuves à venir. Bon, j’ai bien tenté d’aller me pieuter avant minuit mais pas moyen. En plus, je voulais aller voir le super-méga-wonder feu d’artifice des 120 ans de la Tour Eiffel. Là c’est raté, pff, ça commence mal cette affaire.
Sans parler des voyages en avion qui n’ont pas franchement bonne presse en ce moment où ça tombe comme à Gravelotte. Quitte à aller dans un petit coin de paradis, j’aimerais autant que ce ne soit pas celui où le tôlier s’appelle Saint-Pierre. Enfin, j’dis ça, j’dis rien…
Bien sûr au guichet d’enregistrement, panne informatique, il faut poireauter, encéphalorectomie me guette, j’aurais pu dormir une bonne demie heure de plus. Ensuite escale à Madrid, l’avion suivant est maintenu au sol et retardé pour cause de défaillance électrique. Ok, je check dans mon sac, j’ai un slip en rabe, parce que là ça devient chaud, la flippe n’est pas loin. Après 1h30 de retard, on monte dans l’engin, croisant les doigts et les orteils pour que les mécanos aient eu le temps de trouver la panne et de la réparer.
Il faut l’admettre, arriver chez le client pile-poil pour mettre les pieds sous la table, ça fait pas très pro, mais ils sont pas cools sur Air Europa, pas le moindre verre d’eau ou bricole à avaler, même avec tout ce retard, on peut se gratter et jeûner en silence. La misère ! A moins de claquer ma paye pour un casse-dalle minus et ramoli, très peu pour moi.
À propos de boustifaille, faut avouer un truc, ils sont fortiches les Majorquins pour la cuisine, car leur cantoche est carrément gastronomique et super luxe à côté des immondes selfs industriels français (dont je ne citerai pas les noms pour éviter tout procès, mais je n’en pense pas moins). Equilibré, varié, frais et pas cher, le tout face à une organgeraie et dans une ambiance qui rappelle plus la brasserie pour étudiants que les lieux austères au 3e sous-sol avec plantes en plastique qu’on a chez nous.
Passées les réjouissances de la table et la prise de contact, ce fut boulot, boulot, boulot. Difficile de garder le cap et de ne pas bâiller quand on est debout depuis plus de 16 heures après une telle journée et 38° à l’ombre, j’avoue être plutôt encline à trouver un repos bien mérité. Grossière erreur ! En Espagne, ça ne fonctionne pas comme ça, ici le soir on sort, on va boire un coup puis on dîne tard. Il faut dire qu’à 1 € ou 1,50 € le soda ou la bière, ça reste largement 6 fois moins cher qu’à Paname, donc ils auraient tort de se priver. De là à penser que nos limonadiers parisiens s’en collent plein les poches, il y a un pas que je n’hésiterai pas à franchir, parce qu’en plus il n’y a aucune valeur ajoutée à décapsuler une bouteille, même en terrasse.
Du coup, pas de temps mort, une fois finie la grosse journée de taf, on enchaîne sur le resto. Un véritable établissement dont la finesse des tapas et la variété des goûts et saveurs à littéralement enchanté mon palais. Je n’avais pas aussi bien mangé depuis longtemps, un pur bonheur de finesse gustative si loin des minuscules bouchées grasses et écoeurantes que j’avais pu manger à Paris.
23h30 : buenas noches, hasta mañana.
Il paraît qu’il y avait une piscine dans l’hôtel (au sous-sol, voilà qui n’est pas banal), mais je n’ai pas eu le loisir de la tester. Une douche rapide et effondrement en slip sur les draps. Crevée, kaput, naze, à la ramasse totale.
Le lendemain, rebelote : déj’ aux aurores, taxi, boulot, boulot, boulot et bye bye, l’avion m’attend. Pas eu le temps de finir, car il y a toujours des imprévus, des impondérables, mais il faut partir.
Arrivée dans la zone d’embarquement, il y a une queue immense (nan, pas celle de Rocco bande d'obsédés), un truc de fou, je prie un peu pour que ce ne soit pas mon guichet… raté, c’était bien à cette masse de vacanciers sur le retour qu’il me fallait me joindre pour accéder enfin au vol vers mon home sweet home. Rien de particulier, sinon que l’avion est rempli d’au moins d’un tiers de gamins qui piaillent, chouinent, remuent, des gosses quoi.
Le vol se passait bien, quand d’un coup je vois un nuage énorme, ressemblant à un immense iceberg allant du sol et s’élevant sur plusieurs centaines de mètres de hauteur et de largeur alors qu’autour le ciel est bleu. Hum, impressionnant. Quelques instants plus tard, c’est à notre tour de traverser un gros nuage… ça secoue beaucoup, on est largement ballotés de tous côtés, d’un coup un trou d’air nous fait décrocher, puis un autre, les gosses hurlent, poussent des cris stridents et les parents serrent les dents en attendant que ça passe. On n’est pas fiers et alors qu’on approche d’Orly, on sait que cette phase de descente n’est pas la plus anodine. Après de belles frayeurs, on a fini par arriver entiers et il ne me restait "plus" que deux heures de transports en commun pour rejoindre ma banlieue. Pff, quel périple !
Ainsi, je venais de quitter les plaines arides d’une île dont les paysages m’ont immédiatement rappelé les images de Sergio Leone. Je ne pensais pas qu’on pouvait croiser si près de chez nous, des sols dont la terre battue ocre et les cailloux laissent à penser que la végétation est en sursit permanent. Pourtant, des lauriers roses géants poussent sur les bords de l’autoroute, c'est tellement différent de mes shémas habituels... A l’arrivée c’est orage (ô désespoir, oui, il fallait que je la fasse celle-là) et me voilà retombée dans la grisaille parisienne.
Fin de la mission… jusqu’à l’année prochaine… si je suis toujours dans cette entreprise.
Cet après-midi, il a plu sur Paris. Rien d’extraordinaire là-dedans me direz-vous et je vous l’accorderais volontiers, sinon que la grosse averse a entraîné la fermeture de quelques stations de métro, mais ça ce n’est pas grave, on le sait que notre belle capitale n’est pas étanche et on s’en accommode finalement fort bien.
J’étais en pleine rue quand le ciel m’est tombé sur la tête (par Belenos !), lâchant ses hallebardes et s’acharnant sur mon parapluie qui faisait ce qu’il pouvait face à ce déchaînement météorologique. Juste le temps de traverser le parc Monceau et j’étais trempée jusqu’aux genoux (ça change des os, des eaux et des zoos => voir gnouset non genoux, hiboux, cailloux).
Arrivée dans le métro, je m’assieds sur un strapontin et sors de mon sac une serviette en papier d’un ton carmin, prise un midi dans un bistrot. Après avoir littéralement vidés mes escarpins de l’eau qu’ils contenaient, j’essuie machinalement mes jambes ruisselantes. D’un coup je constate l’air effrayé de la nana qui monte dans la rame et fixe mes guiboles. Je soulève ma cheville droite et jette un œil à mon tour. Damned ! De longues trainées rouge sang remontaient de mes chevilles à mes cuisses ! Bigre ! Impressionnant en effet ! Je n’avais pas du tout prévu que le petit carré de Sopalin coloré s’amuserait à déteindre ainsi en laissant des traces peu communes sur mes membres inférieurs. Laissant croire que j’avais bataillé ferme avec mon rasoir jetable et que celui-ci avait largement remporté la victoire, occasionnant des stigmates sanguinolents que les pauvres bas chairs 15 deniers ne risquaient pas de pouvoir masquer.
J’ai donc fait mine de rien, sorti de mon sac un vrai Kleenex immaculé et effacé du mieux que j’ai pu les traces écarlates de la traitresse serviette de resto. On ne m’y reprendra plus. La prochaine fois, je tenterai de garder toute ma dignité avec les chaussures qui font « scruitch, scruitch » et les jambes dignes d’un demi de mêlée sortant de l’entraînement.
À part cette information d’une importance toute relative, ma journée s’était passée sans problème, ordinaire et banale, mais sympathiquement agrémentée de SMS, mails et autres commentaires FB m’encourageant à affronter dignement le grand sablier céleste.
Il était 17h et j’avais déjà très largement fait mon quota d’heures de taf, j’étais donc en train de finaliser les derniers dossiers en cours et - pour une fois - partir un peu avant 18h.
Appel de Big Boss : « vous pouvez venir dans mon bureau ? ». Question qui n’en est pas une, c’est une demande quasi martiale, je m’exécute donc.
Voici les faits tels qu’ils se sont déroulés, je n’invente rien, c’est du brut de décoffrage, seuls les commentaires en italiques sont des précisions en sus.
« Voilà, on met fin à votre période d’essai aujourd’hui, votre solde de tout compte est là, vous préférez le signer tout de suite ou qu’on vous l’envoi en recommandé ? » => je suis dans l’entreprise depuis quasiment 4 mois.
« Oh je vais prendre tout immédiatement, ça vous évitera les frais ».
« Voici votre paye arrêtée à ce jour, vos congés, on a déduit les tickets resto et il y a l’indemnité de préavis, signez chaque feuille en mentionnant que vous les avez reçus en main propre aujourd’hui » => pour information, il est interdit de rompre une période d’essai sans respecter un délai de prévenance, d’où le préavis qui compense l’entorse à la loi qu’il ne s’est pas privé de faire.
« Euh, il y a une erreur sur l’attestation ASSEDIC, l’indemnité n’y figure pas »
« Oh non, c’est pas vrai ! Allo M., venez de suite, il faut corriger un document et aller le faire signer à C. en urgence ! ».
« C’est bon, j’ai signé » => pas une autre parole de ma part, j’étais scotchée.
« Tenez, voici une chemise, prenez vos feuilles et je vous rappelle dans 5 minutes pour celle qui manque ».
10 minutes plus tard.
« Vous pouvez revenir », « signez comme pour les autres ».
En me levant pour partir, je lui balance avec un grand sourire : « Ah oui, c’est original comme cadeau, je m’en souviendrai de cet anniversaire ! ».
« Ah bon, c’est aujourd’hui ? Hé bien bon anniversaire, vous savez je ne regarde pas ce genre de chose, moi les dates… » => rappelons qu’il vient de me virer, mais me souhaite mon anniv’ ! J'hallucine !
« Mais sinon, je peux avoir une explication ? J’ai fait une erreur ? Il y a un problème ? ».
« Non, juste un souci de communication, pour mille choses et pour rien, vous êtes très indépendante et cela n’est pas dans nos méthodes, vous devriez avoir un poste autonome plutôt qu’au sein d’une équipe. Vous êtes jeune, vous retrouverez facilement du travail, au revoir ».
« Oh oui, je ne m’angoisse pas pour ça. Au revoir » => j’aurais dû dire adieu.
Sur ce, je suis retournée à mon bureau, ai rangé mes affaires et appris la nouvelle aux quelques collègues encore présentes qui n’en revenaient pas. L’une de mes chefs n’était même pas au courant, elle est tombée des nues. L’autre regardait ses pompes et faisait mine de ne pas m’entendre, ce qui n’est pas évident dans un open space où juste 3 cartons me séparaient d’elle. Bah oui, c’est elle-même qui m’avait préparé mon dernier bulletin et l’attestation erronée, elle venait de me pousser vers la sortie. Je ne sais pas ce qu’elle a dit de moi en hauts lieux, mais visiblement mon autonomie et mes méthodes efficaces devaient lui faire de l’ombre alors elle m’a évincé. Elle n’a pas compris que je ne voulais pas son poste, mais elle a dû croire à une rivalité. Finalement, c’est comme dans « Le Maillon Faible » les losers éliminent toujours les forts comme ça ils savent qu’ils ne se retrouveront qu’entre médiocres et qu’ils auront plus de chance de gagner.
Chose que je n’ai pas comprise, elle m’a demandé mon numéro de portable pour me recommander à un client qui pourrait être intéressé par mon profil. Visiblement, elle a déjà des scrupules de son acte. Tant pis pour elle, moi je peux me regarder dans le miroir sans honte ni remords.
L’autre chef m’a glissé en douce les coordonnées de quelqu’un qui recrute aussi en ce moment et cerise sur le gâteau, l’un des associés (pourtant réputé assez dur) a immédiatement transmis mes coordonnées à l’un de ses contacts et j’avais déjà un message du gars sur mon portable alors que j’avais passé la porte depuis moins d’une heure.
Ca pourrait être flippant, mais je suis confiante, bosser dans une entreprise qui est plutôt une espèce de couvent austère où les mères supérieures sont envieuses, ce n’est pas non plus mon idéal professionnel.
Oui je rebondirai, oui je ne suis ni inquiète, ni traumatisée.
Ce soir, il me reste une drôle d’impression, celle de m’être faite plaquer, ce qui me fait très bizarre, moi qui suis une grande adepte de la diplomatie et du respect d’autrui.
Autre truc étrange, c’est l’idée que je vais devoir m’inscrire au chômage, alors que je bosse depuis plus de 12 ans (et même 20 si on compte les jobs d’été et du soir de mes années d’étudiante), mais n’ai jamais eu de temps-mort entre deux CDI.
Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas ce que je vais faire lundi, je ne serai ni au boulot, ni en RTT, ni en congé… juste chômeuse surqualifiée.
La vie vous réserve de drôles de surprises parfois pour votre anniversaire…
Hé bien il ne le fait pas franchement, juste par un moyen détourné, une manœuvre d’entourloupe basée sur la peur et la menace.
En lisant dans un magazine que le groupe Indochine comptait remplir le Stade de France en juin 2010, le journaliste s’étonnait de cet engouement et se demandait si cela tenait à l’affiche de la tournée où le chanteur et son guitariste apparaissent nus.
Ceci ayant piqué à vif ma curiosité, je fonce voir sur mon ordi l’objet de tant de convoitises. Comme des centaines de millions de gens, je me sers de Google pour ma requête et je tape « affiche Indochine » mais lorsque je clique sur l’un des liens donnés en résultat, je tombe sur un message d’erreur pas banal. Du coup, j’essaye avec « affiche Sirkis et Boris », toujours la même mise en garde (voir ci-dessous).
Et là je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir de si subversif sur la photo pour que le simple fait d’aller voir les sites qui en parlent entraîne une menace de mort sur mon PC par injection massives de virus terrifiants et autres attaques destructrices ?
Bon, je ne vais pas en rester là, je passe donc cette fois par Yahoo, qui me donne des adresses où tous les gens débitent le même discours descriptif et toujours pas de cliché torride.
Mieux vaut s’adresser au Bon Dieu qu’à ses saints, je vais donc directement sur le site du groupe pour y trouver le fameux objet de convoitise.
Et là, j’ai envie de dire : « tout ça, pour ça ?!?!? ».
D’accord, voir des mecs nus en 4x3 est beaucoup moins fréquent que les nanas qui nous vendent ainsi du camembert et des produits ménagers, mais là, y’a rien de choquant, rien qui ne mérite que Google ne pose son droit de véto et interdise tout accès. Nan, vraiment je ne vois pas. Il est vrai que pour quelqu’un qui fêtera donc ses 51 piges (4 jours avant le concert) devant près de 80 000 personnes, il a vraiment un physique enviable, mais justement, il n’y a pas à en rougir et encore moins à en interdire l’accès à toute la planète sous des prétextes fallacieux de sites à risques qui hébergeraient ladite photo.
Bon, étant une grande fan immodérée de Depeche Mode, j’avoue trouver assez amusant de constater qu’Indochine occupera le même endroit juste 1 jour avant mais 1 an après le passage de mon groupe favori, ça fait un peu « première partie décalée », mais on ne peut pas leur en vouloir depuis plus de 25 ans ils convoitent les mêmes adeptes de new wave et d’électro.
Sachant que U2 (courant musical similaire, bien que plus rock) sort son prochain album le 27 février (No Line on the Horizon), que celui de Depeche Mode est prévu pour le 20 avril (Sounds Of The Universe) et qu’Indoch’ nous pondra le sien le 9 mars, on peut dire que 2009 sera une année forte pour les nostalgiques des « papis des musiques électroniques des années 80 ». Tant mieux, ils ont maintenant deux à trois générations de fans qui les suivent et ça, c’est vachement rassurant en ces années de crise et de zapping mercantile à tout crin.
Et The Cure ? Pas de nouvel opus pour cet an neuf ? Dommage, on aurait eu la panoplie complète.
Electro is not dead!
Sister “Google n’aura pas la peau de l’info »
P.S. : désolée, les clichés sont flous, je ne sais pas pourquoi alors que les miens ont une meilleure résolution.
Le libraire de la rue où je bosse est asiatique, les cheveux trop longs et filasses, plus sel que poivre, toujours un peu l’air de rêver, sa boutique est plutôt bordélique, il faut gérer des centaines de journaux et magazines, avec ou sans suppléments (feuillet spécial sport ou fashion week, DVD périmés, jouets moches, 1492e pièce du Charles de Gaulle au 1/125e, etc.).
J’entre dans sa tanière, fait mine de chercher un titre et de guerre lasse lui demande tout de go (oui je suis joueuse) :
« Vous n’avez pas reçu le nouveau Régal ? »
« Euh non, pas encore arrivé »
« Dommage, on est sur les dents, c’est pas sympa de nous laisser ainsi sur notre faim »
« Vous voulez Etoile à la place ? »
« Pas question ! Rien que voir ainsi la tête de Bocuse drapé ainsi de son incroyable suffisance me répugne ! Regardez la pose méprisante qu’il prend et comment il nous toise du haut de sa 1ère de couv’ ! »
« Hi hi hi »
« Régal devrait arriver cette semaine ? »
« Oui, jeudi je pense »
« Alors très bien, je serai de retour Je(u)di ! »
Sister « bonne année aux bœufs et aux croupes charolaises aussi »
Je ne sais pas si cette tradition perdure dans votre entreprise, mais il faut admettre que le partage de la galette des rois entre collègues peut-être un moment de franche camaraderie… ou pas ! :(
Il y a toujours le risque de ne pas pouvoir échapper aux blagues encore plus grasses que la pâte feuilletée et dont vous avez tous quelques exemples en tête, du genre :
« Allez ! Il faut que la plus jeune aille sous la table ! »
« Oh non, j’ai déjà donné l’année dernière »
« Alors c’est la nouvelle stagiaire qui s’y colle »
« Non, pas question ! C’est de l’exploitation, en plus cette coutume est sexiste et dégradante, pas question, je ne me soumettrai pas à cette démonstration de machisme ! »
« Pff, savent plus s’amuser les jeunots… ».
Certains patrons se contentent de souhaiter leurs meilleurs vœux, d’autres en profitent pour rappeler que malgré la crise, nous devrons tous poursuivre nos efforts. Ceci préparant idéalement les esprits pour les prochains entretiens individuels annuels et à la rigueur budgétaire qui oblige à ne pas revaloriser les salaires ou à réduire les primes comme peau de chagrin.
Peu de chefs pensent à remercier leurs équipes de suer sang et eau pour leur payer la voiture de sport dernier cri, pourtant, cela serait l’occasion rêvée de mettre du baume au cœur et de changer un peu du management « coup de pied au derche » qui donne rarement de bons résultats.
Quelques salariés prennent ce moment comme une contrainte (encore un prétexte à une énième réunion moralisatrice), d’autres s’en fichent pas mal et se charge de boulotter en douce la part de frangipane à peine entamée des minettes filiformes, quelques-uns boudent parce qu’ils n’ont jamais la fève, etc.
Le Français étant d’un naturel un brin râleur (oui, c’est un doux euphémisme), il y va d’office de sa petite critique :
« Ouais bah t’as vu, c’est du mousseux et une galette premier prix, ils nous prennent vraiment pour du bétail »
« Nan mais regarde-moi ça la débauche de galettes XXL et de champagne de marque, bah on voit où passe nos augmentations ! »
« Encore de la galette ! Mais on en a déjà eu l’année dernière, ils ne pourraient pas changer un peu ? »
« Non merci, je n’en prends pas, je n’aime pas ça et comme c’est un pseudo cadeau du patronat, je pense que cela cache quelque chose de louche ».
Hé oui, c’est ça aussi la vie en entreprise, ces petits riens qui font tourner la belle mécanique en donnant l’occasion de critiquer, de donner du bâton plutôt que de promettre une carotte, de faire marcher le commerce des pâtissiers à la solde des labos pour médocs anticholestérol, de revoir les gars du service d’à côté qu’on ne croise plus devant la machine à café depuis qu’elle est devenue non-fumeuse, de comploter sur qui sort avec qui, de voir que le patron a vraiment une tête d’alcoolique même s’il fait mine avec son verre de jus d’orange, etc.
Perso, j’ai pas eu la fève, je n’aurai pas d’augmentation, je me fiche de qui se tape qui et en prime je ne bois pas de café alors qu’est-ce qu’il me reste ? Bah une bonne part de galette des rois… moi qui suis la reine des pommes pour avoir tout bien rangé la salle après les agapes, alors que je n’avais pas à le faire. Trop bonne, trop conne.
Sister « j’aime la galette… savez-vous comment ? Quand elle est bien faite… avec du beurre dedans… »
Dans quelques heures nous serons en 2009. Le grand basculement, l'année du "yes we can", le millésime de la reprise, de l'arrêt de la crise et des galères diverses et variées.
Oui, comme chaque fois à cette période, nous rêvons d'un monde meilleur et c'est tant mieux, car garder espoir c'est entretenir la petite flamme qui brûle en nous pour reconquérir le monde, faire bouger les choses, oser aller vers l'épanouissement, l'amélioration du quotidien ou tenter de s'en donner les moyens.
Il n'est pas d'une grande originalité de ma part de vous souhaiter que 2009 vous soit douce et prospère, mais pourtant c'est ce que vous voudrions tous alors je ne déroge pas à la règle.
Meilleurs voeux pour la nouvelle année et que vos voeux soient exaucés.
"L’amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le
font.
À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire" Pierre DESPROGES
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"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson
capturé, alors seulement, vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas." (dicton amérindien)
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