Oui, aujourd'hui, je peux le dire, le doute m'habite.
Prise entre deux feux, ne sachant à quel saint me vouer, étant tiraillée de toutes parts, il me fallait obtenir de l'aide.
Nan, parce que là, je me dis, c'est plus possible, j'suis plutôt une chic fille, pas garce pour deux sous et pourtant, j'ai l'impression de ne pas avoir eu ma part du gâteau quand ils ont fait la distribution des portions de bonheur.
Que faire ? Que penser ? Qui voir ? => ou aussi : Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel BEKVÄM* ?
Une réponse s'impose à moi, aller taper la discut' de tout ça à une vieille connaissance, j'ai nommé : Sainte Rita.
Bon fastoche, rituel classique, je lui glisse 2 € dans la fente, allume la loupiotte (aux vertus magiques présumées, même s'ils ne le mentionnent nullement sur le packaging, histoire d'éviter tout procès éventuel pour non-réalisation du contrat) et je commence à énumérer mentalement les tracas, les bugs, les misères diverses et variées de ma petite life insignifiante. Punaise ! D'un coup un type couine un truc que je ne comprends pas, mais ça semble faire bouger les gens. Je m'approche, croyant à un nouveau messie en formation (bah oui en plus il est black, peut-être un Obama bis ?). Nan, faut juste déguerpir de là, v'l'a t'y pas qu'ils ferment entre 13 et 16h maintenant ? Pff, s'il faut planifier ses crises de foi maintenant, non mais j'vous jure... Du coup, j'espère qu'elle a bien capté mes transmissions de pensées post passage de la grande porte à doubles battants (c'est wi-fi les saintes ?) parce que l'autre type n'avait pas une once de compassion pour nos âmes en perdition. "Tout le monde dehors !" a-t-il décrété, ça rigole pas. Et sinon, c'est coup de pied au cul(te) ?
Je signale au passage que le curé de Saint Augustin sentait franchement la cocotte... et ça, bah ça choque un peu... surtout pour moi qui ne suis déjà pas en odeur de sainteté. Limite ça frôlait la concurrence déloyale, tentative de séduction des pécheresses par des moyens peu catholiques, vous en conviendrez comme moi (oui merci, j'aime bien avoir le soutien de mon public).
Sinon, ce n'est pas que je n'ai pas confiance dans ces trucs là, y'a peut-être même un effet placebo, je n’en sais rien, moi je suis assez open, tant que ça ne nécessite pas de vider un poulet de ses entrailles ou d'envoyer des "martyrs human bombs", je tolère bien.
N'empêche, histoire de mettre toutes les chances de mon côté et de parvenir à pécho une part du bonheur qui me revient (si, si, puisqu'on a droit à notre quart d'heure de célébrité, je peux bien prétendre réclamer un bout de vie heureuse), j'ai collé la même somme dans les mains d'une autre forme de hasard : la Française des Jeux.
On verra donc facilement qui - à mise égale - remportera le super match de l'été :
Sainte Rita Vs Euromillions !
Le choc des titans ! Super Foi (garanti depuis plus de 2000 ans) contre Méga Capital (le pactole à 74 millions) !!!
Perso, je pense plutôt devoir rester sur cette petite maxime qui me sied à merveille : "une main devant, une main derrière et en avant la galère" (oui, j'ai des envolées lyriques parfois). Et je persiste en foulant au pied une expression qui s'est toujours avérée être une vaste escroquerie : Oui ! On peut être malheureux aux jeux ET en amour ! Carrément ! Le cumul des mandats est tout à fait possible en la matière, j'en suis la preuve vivante (et j'en connais plein d'autres).
Reste une interrogation (attention, je ramasse les copies) : si l'argent ne fait pas le bonheur et que la foi ne sauve pas mon âme, que vais-je devenir ?
Bah, rien de plus qu'actuellement, puisque ça fait déjà un bail que c'est comme ça, donc rien de nouveau sous le soleil. Tant pis, faut faire avec, ou plutôt sans, justement.
Dernière chose : sans bonheur, point de salut.
Sister "tranche de foi / vie"
P.S. : si vous cherchez l'épisode - 1 - c'est dans les entrailles de ce blog, mais je vous laisser fouiner, là j'ai une coup de flemme en plus de celui de blues.
* état j'ère = en suédois dans le texte.