Et voilà, ce qui devait arriver arriva, l'heure de la fin des vacances a sonné et 8 jours c'est vraiment trop peu. Surtout pour goûter aux charmes du Finistère Sud, mais il faut s'y résoudre et reprendre le collier (voire la chaîne et le boulet qui vont avec) pour quitter les tongs et endosser le costume des jours tristes. Reste que j'ai une petite touche de bonne humeur qui m'est revenue en mémoire et comme je ne suis pas chienne, je partage. Nan... ne me remerciez pas, c'est cadeau. ;)
Vers 17h, deux jeunes couples arrivent sur la plage. Pendant que les filles s'occupent des nourrissons, les deux gaillards vont tester l'eau.
"Pu... ! C'est mal barré, même le sable est froid !" => je précise qu'il exagère un peu, il venait de quitter des chaussettes alors forcément...
Une fois de l'eau jusqu'au genoux (et n'étant pas bien fier pour s'immerger au-delà), l'un deux aperçoit un type avec une cuillère à soupe et un petit seau, plié en deux en train de fouiller le sable. Il leur explique qu'il ramasse des palourdes et donne un peu la méthode pour les trouver. Il suffit de guetter les deux petits trous formés par les siphons du bivalve et qui lui permettent de filtrer l'eau.
Aussitôt les deux se mettent en quête d'en choper aussi, mais à mains nues (on voit là le côté "super héros"). Vaste programme pour ces débutants de la pêche à pied.
À force de labourage manuel et massif des fonds peu profonds, ils arrivent à extraire quelques spécimens et ne sont pas peu fiers de leurs prises. Ils mettent du coeur à l'ouvrage et le plus hardi lance que s'ils ne reviennent pas avec un bon kilo, ils vont passer pour des minus. Du coup ils plongent sans relâche les mains à la recherche des précieuses bestioles.
D'un coup, l'un deux lâche : "Quand y'a qu'un trou, c'est pas bon".
Je n'arrive pas à réprimer un éclat de rire soudain et plonge illico le nez dans mon bouquin pour me donner de la contenance, genre "Oh, il est trop marrant ce livre" (alors qu'il s'agit d'une publication scientifique sur la découverte des atomes, si si, je lis ce genre de trucs, parfaitement et en plus j'aime ça).
A quelques mètres et quasiment même moment, une gamine voyant son frère avec les petits crabes qu'il vient d'attraper, lui lance : "Moi j'ai une moule !".
Alors là, j'ai été prise d'un fou rire incontrôlable, toute seule sur ma serviette, le nez dans les protons et la tête pleine d'images un peu salaces, parce qu'avec mon esprit mal tourné, il ne pouvait en être autrement, surtout face à de telles perles lâchées spontanément.
Il m'en faut peu, mais qu'est-ce que c'est bon de se poiler comme ça ! C'est vraiment tip top d'être en vacances...
Sister "sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés..."
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