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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 23:30


Pour faire suite à mon article précédent, je vais révéler ici une suite qui creuse un peu le sujet,  afin de voir se qui se passe côté coulisses, derrière le paravent pudique de nos goûts cachés et surtout un aperçu de l’envers du décor…

 

Pénétrons ensemble dans l’univers des boudoirs et des backrooms. Jetons un œil furtif sur ce dont personne ne parle jamais : nos pulsions, nos envies intimes, nos perversions diverses et variées.

Il est de coutume de dire que chacun trouve son plaisir où il peut et que cette quête perpétuelle (avec le fric) est le moteur qui fait tourner ce vaste monde.

Voyons donc par le petit bout de la lorgnette… bon, si vous êtes hétéros et ne pratiquez que le « missionnaire », ne m’en voulez pas, mais votre cas n’est pas très palpitant. En revanche, si vous êtes accro à d’autres pratiques, plus compliquées à satisfaire, votre cas est intéressant, attise la curiosité, titille notre petit côté voyeur.

 

Ainsi, quand on a pas tout à fait les mêmes goûts que tout le monde, on a parfois envie de se frotter à l’univers étrange et un peu underground que l’on peut côtoyer au travers de soirées privées, de club d’initiés ou encore par cette incroyable porte ouverte sur le monde et les autres que nous offre Internet.

Pourtant on craint de se mêler à cette foule d’inconnus et peut-être de ne pas savoir comment réagir en tombant sur « pire que soi ». De plus, il y a le problème que votre penchant ne soit découvert et surtout révélé au grand jour. Que certains adeptes mal intentionnés s’amusent à vous faire chanter sous la menace de révélations qui égratigneraient sérieusement le joli vernis d’une petite vie bien rangée, d’une image lisse que vous prenez soin de peaufiner chaque jour auprès des proches et des collègues.

 

Etre confronté à des gens qui nous ressemblent pose aussi la question de se retrouver face à soi-même, une sorte de mise en abîme qui peut donner le vertige à bon nombre d’entre nous. Pourtant le challenge est tellement tentant, histoire de comparer nos « anormalités supposées », de voir si l’effet de se sentir « décalé » sera atténué par le fait d’être plusieurs dans le même cas.

Sera-t-on en mesure d’assumer ?

 

Souvent ces spécificités ou goûts hors du commun, restent sagement cachés au fond de nos sentiments secrets, hors d’atteinte… et pourtant ! Que risque-t-on vraiment ? Pas grand-chose, car en fait nous redoutons la différence en général et pas seulement dans ce domaine des sentiments, mélange d’attirance et de répulsion, de curiosité et de rejet.

La preuve, vous croisez quelqu’un avec une difformité physique mineure, un bec de lièvre par exemple, hé bien vous ne pourrez pas vous empêcher de détailler ce défaut, d’éprouver de la compassion ou du dégoût. Mais quand cette « anomalie » supposée concerne nos pulsions, voilà que tout est plus diffus, plus confus.

Je parle là des adeptes de pratiques souvent jugées déviantes, mais pas des actes criminels tels que la pédophilie ou l’inceste, là pour moi c’est « rétablissement de la peine de mort » sans autre forme de procès.

 

Non, juste ces petits riens qui vous mettent en émoi alors que les gens autour ne réagissent pas parce qu’ils en ignorent jusqu’à l’existence de vos petits plaisirs originaux !

Même sans dresser ici la liste des fétichismes divers, des pratiques SM et autres, ce qui mériterait qu’on y consacre tout un livre… :), il existe aussi des formes de satisfactions subtiles et souvent insoupçonnées…

Vous êtes dans un lieu public, un transport en commun, essayez d’imaginer pour voir. Le costard-cravate à côté de vous, qui irait imaginer qu’il est adepte de la fessée ? Et la dame entre deux-âges en face, qui penserait qu’elle pratique assidument le libertinage ? Ce jeune qui affiche un look de rappeur US limite agressif mais n’arrive pas à faire son coming-out. La blondinette allumeuse qui veut faire croire à ses copines qu’elle maîtrise la technique à fond mais n’a jamais passé le stade du flirt.

 

Oui, derrière ces visages impassibles se cachent des malaises, des tourments, des besoins. Ainsi, ce que vous pensez être « vos goûts tordus » ne sont sûrement pas aussi uniques que vous ne le croyez.

De plus, il arrive de croiser des montées de plaisir chez certains là où personne ne se doute de rien, chacun stimule sa libido comme il veut, comme il peut.

Certains hommes guettent des gestes anodins, comme le mouvement d’une femme qui se remet du rouge à lèvre et dont l’entrebâillement de la bouche est comme une promesse de gourmandise inavouable. D’autres seront en émoi à les regarder se passer la main dans les cheveux ou traqueront la bretelle qui glisse, la jambe qui se dévoile, la chaussure qui se balance au bout du pied.

Mais côté féminin, nous ne sommes pas en reste. Nombre de nanas matent (bien sûr) en douce le postérieur de ses messieurs, ainsi que leurs mains (ô combien de caresses, combien de subtiles sensations…), leur système pileux (à chacune ses choix), la largeur de leur mâchoire (signe de virilité) et j’en passe.

Là je ne parle que de l’apparence, pourtant vous ne vous doutez pas de ce qui leur passe aussi en tête ! C’est inouï ! Je le sais, moi aussi j’aime me faire des films, c’est tellement humain.

 

Quelques recommandations d’usage, pour la route :



- lécher votre partenaire après l’avoir enduit(e) de Nutella ou de chantilly peut nuire gravement à votre taux de cholestérol alors pensez à vous activer davantage pour éliminer, c’est important, le gouvernement le dit tout le temps : « manger, bouger »


- attacher votre moitié à la tringle à rideaux suppose une installation solide, à moins de kiffer aussi l’usage de la truelle et de l’enduit… pour les murs cette fois


- tenter le mélange « viagra + boisson super énergisante » risque de vous transformer en bête de concours. Mais sans entraînement, y’a peut-être risque de surchauffe, pensez à prévenir le/la partenaire de s’attendre à un marathon du plumard


- vérifier votre emploi du temps avant certaines pratiques, car si vous êtes un grand fan des griffures et scarifications, il risque d’être difficile de l’expliquer le lendemain au toubib de la médecine du travail


- apprenez l’art de la dissimulation, pour les mecs adeptes des accessoires féminins, car cela ferait désordre si votre mère tombait dessus en rangeant son manteau dans la penderie. D’ici à ce qu’elle pense que vous arrondissez vos fins de mois chez Michou, y’a pas des kilomètres !  

 


Donc un conseil, un dernier, posez-vous moins de questions et vivez, osez, profitez, il n’y a que ça de vrai…



 

« La route de l'excès mène au palais de la sagesse ».

William Blake – « Le Mariage du Ciel et de l'Enfer »

 

« Les fantasmes ne commandent pas la vie sexuelle, ils en sont la nourriture ».

Henri Barte

 

« Le seul péché est de ne pas se risquer pour vivre son désir ».

Françoise Dolto

 


 

Sister « pas mieux »


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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 23:38
...pas question de passer l'éponge pour autant, juste écraser de mépris les nuisibles qui s'acharnent à torturer les bons.



"Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant." Lao-Tseu
=> élément que les patrons-voyous n'ont pas compris.

"Si tout est incertain, pourquoi craindre quelque chose ?" Solon
=> principe que j'applique depuis longtemps.

"Le clou qui dépasse appelle le marteau." Proverbe japonais
=> et ma tête sur le billot, encore et toujours.

"
Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage."
=> leur technique pour nous avoir à l'usure. Dommage pour eux, je ne suis pas dupe.






Sister "on the road again... again..."
   
 
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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 17:54

 

Êtes-vous prêts à découvrir les chirurgiens du son ?

Serez-vous capables de vous frotter à la découverte d’un univers musical aussi sombre que riche ?

Et si vous poussiez avec moi les portes de leur labo numérique au service de nos oreilles anesthésiées par la FM ?

Suivez donc l’infirmière Sister à travers les méandres d’une production hors du commun (des mortels) pour plonger tout entier dans un monde de musique électronique dont la précision flirt avec celle d’un scalpel des claviers.

 

Voici mon analyse de simple auditrice, sans prétention et avec toute l’honnêteté dont j’ai l’habitude. N’étant ni critique musicale, ni jury d’aucun télé-crochet, je n’utiliserai pas de vocabulaire technique, juste du ressenti, des émotions, de la déception aussi parfois (m’enfin si peu). Ensuite, ce sera à vous de vous faire une idée… et j’espère, de vous régaler aussi de la richesse de ces sonorités inédites.

 


Tranx : Immédiatement, la voix de Ben nous déstabilise, le ton peu être perçu comme étant assez hautain et sa tessiture peu banale donne l’impression étrange d’un lord anglais plutôt énervé en train de vous toiser. Pourtant, on y prend vite goût, un peu comme l’amertume d’une stout dont la saveur vous séduit ensuite. L’expérience est novatrice, donc elle peut surprendre, pourtant, l’incroyable qualité musicale qui l’accompagne est si dense et prenante qu’on se laisse facilement entraîner dans la cohérence de l’ensemble.

Résolument synthés avec une batterie discrète pour ajouter une pointe de relief et quelques accents du désert en plus d’un envol de soupirs féminins pour nous emporter encore plus loin dans cet univers onirique. Dark… but so chic.

 

Digger : L’influence de Depeche Mode est omniprésente sur ce morceau, mais le résultat est beaucoup plus fouillé et évolue bien loin de la naïveté des débuts de la musique électro. Ici on sent la recherche du détail, la précision et la qualité d’un travail minutieux. Le petit rappel très 80 rend hommage aux ainés du genre sans singer ou ridiculiser les standards.

 

Maria : Une entrée en matière légère puis très puissante et résolument « métal » suivie un assagissement pour laisser place à la chanson. L’alternance musique et chant se poursuit tout en évoluant vers les notes graves puis aiguës (un peu dissonantes à mon avis) et retour du « gros son ». En fait, une belle homogénéité dans le traitement de l’ensemble, une maîtrise du chaud et du froid, de la puissance et du soft. Un résultat très efficace et prenant. On y retrouve l’influence (entre autres) de Nine Inch Nails. Elle se place en 3e position dans mes choix.

 

So be it : Globalement, j’y retrouve des accents de Sid Vicious et une guitare inspirée The Cure. La performance vocale pourrait être plus percutante s’il n’y avait pas ces étranges montées dans des tonalités peu appropriées et qui n’apportent rien au morceau. La composition musicale très soignée et évoluant dans un univers radicalement new wave méritait une autre interprétation, le rythme vocal (et surtout certains dérapages récurrents) vient presque totalement briser l’harmonie des sonorités. Dommage. Ce titre garde son potentiel et gagnerait à jouer sur une voix grave et plus homogène.

 

Sedition Monger : D’emblée le rythme de la gratte qui ouvre le morceau nous rappelle l’incontournable « I feel you » de DM et celui de la batterie est radicalement Depechemodienne aussi. Ce titre nous plonge avec délice dans l’emprise noire et suave du groupe. Nettement plus rock électro que d’autres morceaux de l’album, les moins initiés pourront donc commencer par ce titre plus facile d’accès.

 

And the wind blows : Le sample qui nous suit tout au long de la chanson nous rappelle immanquablement un petit air de la série K2000, mais cela n’est qu’anecdotique. Au-delà de ce détail, ce morceau est très construit et d’une grande diversité dans le travail de l’accompagnement vocal. Les deux sont en parfaite symbiose et le tout donne un résultat génial qu’on ne se lasse pas de réécouter. J’adore l’idée de la pause quasi silencieuse avant la dernière minute, puis le redémarrage crescendo agrémenté d’un riff de guitare super efficace et qui apporte un rythme intéressant et un réel plus à l’ensemble.

Sans conteste mon titre préféré pour son accessibilité.

 

This Storm : Une accroche prometteuse, une voix posée et efficace (bien que soient toujours présents quelques énervements étranges). Moins percutantes que d’autres, cette composition n’en est pas moins intéressante.

 

Busy Body: Le rythme d’élocution et la distorsion de la voix sont déroutants, j’avoue que je n’y adhère pas. Pourtant, quelle bonne surprise que de retrouver un extrait de « Devil Destiny » (les aficionados d’Atta Sexden apprécieront l’exercice) dans une version plus lente. Une ligne de basses qui rappelle celles de Massive Attack (Mezzanine) par sa profondeur et ses vibrations puissantes. Les violons qui font leur apparition sur la fin sont pertinents avec l’ensemble.

 

Ice Doll : La voix évolue sur deux registres assez différents et cela peut dérouter un peu. La partie parlée n’apporte pas l’effet escompté, mais le reste l’emporte de toutes les façons. D’ailleurs, l’instrumental qui suit est vraiment d’une qualité impressionnante et me transporte très loin. On y sent une touche de techno rythmée version The Prodigy, en moins survolté quand même. Un morceau très abouti et vraiment construit. Sans conteste celui qui représente le mieux l’univers du groupe, son champ des possibles y est parfaitement évoqué, on se laisse porter docilement dans ces eaux troubles et mystérieuses. J’adoooooore !

 

Bonus Track : Une reprise très intéressante de « Devil Destiny » dans un genre plus planant, l’exercice aurait mérité d’être plus long, car il ouvre encore une nouvelle porte sur l’univers peu banal de Merry Autopsy.

 

Conclusion, avis et autres considérations personnelles : Les influences électro, new wave et parfois techno sont bien présentes, mais largement revisitées, plus élaborées et finissent par restituer une atmosphère propre à ce groupe hors du commun. Oui on sent du Alan Wilder, du Rammstein, du Depeche Mode (bien sûr !) ou du NIN là-dessous, sans pour autant que l’hommage soit pesant ou ne paraphrase les créations des précurseurs du genre. On est bien loin des rythmes binaires des premiers synthés. Là, chaque son est très travaillé, peaufiné à l’extrême.

Les différentes nappes sonores apportent une densité et une profondeur rarissime et nous transportent dans ce monde étrange et fascinant. La maturité, la maîtrise et l’inspiration dont fait preuve le groupe n’a rien à envier à d’autres plus rôdés dans le circuit des maisons de disques.

Franchement, Merry Autopsy, c’est de l’électro en classe 4 étoiles « gold premium », de la haute gastronomie pour vos oreilles exigeantes.

Il est vrai que les prouesses musicales me bluffent davantage que la performance vocale. Il faut dire que je suis assez difficile en la matière. Les titres auraient sûrement gagné en efficacité avec moins d’effets de voix (qui ne sonnent pas toujours juste). Reste que la tessiture est bien celle qui convient à l’ensemble et restitue l’ambiance particulière souhaitée.

Un album que je n’hésiterai pas à recommander, d’ailleurs mon article est là pour en témoigner et que je vous inciterai à commander en direct puisque ces talents sont autoproduits et leur œuvre hautement qualitative ne sera pas laissée aux mains de ces hérétiques de la Fnac ou d’ailleurs.

 

Pour finir en beauté, je vous livre le détail qui tue, the ultimate gothic touch… ouvrez donc le livret intérieur pour une plongée au cœur de vous-même, là où l’osmose est totale… Deep inside.

 

Sister « black is back… and punks are not dead »


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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 23:33

 
Ce matin dans le métro, j’ai vécu une expérience un peu étrange et pourtant très simple.


J’étais assise sur un strapontin et une jeune femme - dont je serais bien incapable de déterminer l’âge - était assise sur celui d’en face. Un visage assez ordinaire, une coupe de cheveux qui ne la mettait pas en valeur et une tenue plutôt banale. Je bloque sur ses chaussures – des Kickers – qui me rappelaient celles que je portais étant gamine. Les siennes présentaient des marques d’usure pas ordinaire, notamment sur la face avant du pied gauche.
Oui, bon, rien d’important, je replongeais donc dans mes pensées…

Il faut que je ferme mon PEA, il est vide et je ne l’utilise jamais.
Penser à envoyer le chèque pour le paiement de la mutuelle.
2 semaines que je dois acheter des DVD-R pour ma mère, je n’ai jamais le temps.
Ouais, cool, ce soir c’est la paye.

 

Pourtant, elle m’observait par intermittence, sans animosité, au contraire, une certaine douceur dans son attitude m’interpella. J’en étais d’ailleurs plutôt gênée et cherchais plus ou moins à ne pas trop croiser son regard. Évidemment, mon cerveau s’est emballé à chercher des solutions, des raisons, du pourquoi et du comment. Est-ce une lesbienne qui essaye de me faire du gringue ? Me prend-elle pour quelqu’un qu’elle connaît ? Est-ce que je lui rappelle une personne en particulier ? Ne me confond-elle pas avec Cécile de France ou une autre people ? Ai-je sur la figure un truc bizarre ou le Rimmel qui se fait la malle ?

Bof, je ne vois pas, j’essaye de me concentrer sur ma musique…
What can I say? (I don't want to play) anymore
What can I say? I'm heading for the door
I can't stand this emotional violence
Leave in silence


Au moment de descendre à ma station, elle se rapproche de moi, me murmure quelque chose que je lui fais répéter, car je n’avais pas eu le temps d’enlever mon casque.

« Pourriez-vous m’aider à descendre s’il vous plait ? »  

« Euh, oui, bien sûr, prenez mon bras… »

« Oh merci, c’est gentil »

« Hum, ça va aller ? Car je ne vais pas dans votre direction ? »

« Oui, c’est parfait, c’était juste pour descendre, maintenant c’est bon »

« Bonne journée alors »

« Merci, vous de même ».


En m’éloignant sur le quai, j’étais abasourdie, comme sonnée, avec une bouffée de larmes qui montait d’un coup dans mes yeux et me serrait la gorge. Ce fut très bref et pourtant si intense émotionnellement comme échange. Cette fille m’avait juste repéré pour lui donner un coup de main, presque rien, un geste minuscule, un pas devant l’autre, ce qui nous semble si évident à nous qui sommes bien portants et si peu conscients la chance que nous avons.

Ça se voit donc à ce point sur mon visage que je suis une version humaine du Saint Bernard ? Tant mieux si j’inspire confiance au gens, ça fait chaud au cœur et finalement, cette B.A. matinale m’a laissé une image forte : j’ai échangé mon aide ponctuelle contre un peu de sa joie de vivre, tout naturellement, et ça fait un bien fou. Quelle belle leçon d’humilité.

 

Sister « clopin, clopant »


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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 15:56

 

Il fait beau. Le fait est indéniable, le ciel est bleu sur Paris (du moins entre deux averses, réminiscence des giboulées de mars). Les terrasses des cafés se remplissent comme un Polonais un jour de paye, le printemps est là.


Ainsi, par l’odeur alléchée, je m’en vais voir du côté de l’extérieur pour profiter des rayons peu ardents sur ma peau laiteuse et de la douce chaleur qui me chauffe la couenne. J’aime profondément cette saison de petites fleurs, de pousses tendres et de nature qui revit de partout. Les montées de sève, c’est vraiment mon truc.


Ce midi, je choisis donc de fausser compagnie aux collègues pour aller battre le trottoir, armée d’un sandwich « camembert / jambon de Bayonne »*, histoire de faire classieux à souhait.

 

Puisque les cieux sont cléments, je m’en vais me faire un shoot de pierres ultra précieuses, me mettre des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête : direction la Place Vendôme** et la Rue de La Paix (dont la contrepèterie est savoureuse).

 

Je suis une croqueuse de diamant refoulée.

 

Cartier vient de mettre en vitrine une nouvelle collection inspirée par les Indes.

Les parures ne me séduisent pas plus que cela, mais les quelques objets bien choisis permettent une mise en scène intéressante. Pour faire plus pittoresque, ils ont disposé dans le décor des coupelles contenant des currys, des curcumas, des paprikas et autres épices si typiques de l’orient. En s’approchant un peu, on remarque que ce sont en fait des sortes de petits tas de sables colorés et solidifiés. Bizarre.

 

Pourquoi donc s’être donné tant de mal à confectionner ces ersatz de poudre alors qu’il aurait été si simple d’en mettre directement des vraies ?


Un instant, je me dis qu’ils ont vu l’aspect pratique, le risque d’en mettre partout en bougeant les éléments ou par la faute d’un coup de plumeau malencontreux.  Pourtant, je ne suis pas convaincue de ma théorie. Si un tel joaillier s’est risqué à faire du faux - ne fut-ce que pour l’aspect visuel - il doit y avoir une bonne raison.

 

D’un coup, comme un rayon de lumière traversant les nuages, tel un flash venant illuminer mon esprit embrumé, j’eus un genre d’éclair de génie (hum, oui, ma grande modestie me perdra). « Bon sang, mais c’est bien sûr ! C’est pour l’odeur ! ». Évidemment une boutique qui se targue d’être le comble du luxe, le haut du panier et accueille le top du gratin des huiles de la mondanité et des portefeuilles débordant de cash, se doit de ne pas sentir l’épicerie de quartier.

Vous ne pouvez pas vous permettre de recevoir des têtes couronnées et des grands capitaines d’industrie avec des relents de curry de derrière les fagots. C’est juste pas possible, inenvisageable, aberrant, so shocking!


Voilà donc l’explication des pseudo épices, ils sont totalement factices, donc inodores, pour la plus grande satisfaction et le total confort olfactif des becs fins pour qui les problèmes de pouvoir d’achat n’existe que dans le journal.


Voyez jusqu’où va se nicher la maîtrise du marketing, car comme le dit un proverbe Suisse :

« Le Diable se cache dans les détails ».

 



Sister « pas de quartier chez Cartier »

 

 


* Ca c’est aussi pour énerver Mortecouille, lui mettre l’eau à la bouche, le pauvre qui souffre en silence avec juste du Stilton, du Cheddar et des crackers à se mettre sous la dent. Comme quoi la barbarie est encore bien de ce monde.

** J’en profite pour rappeler que je n’ai toujours pas reçu mon invitation à venir tester (en forfait illimité) la sublimissime piscine du Ritz, La Poste a dû égarer mon courrier. Comment pourrait-il en être autrement ?

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 01:00

 

Pour ceux qui n’ont pas suivi, y’a séance de rattrapage ici. Pour les autres, voici le/la happy end d’une douloureuse convalescence, d’une quasi agonie conjointe entre mon matos et sa maîtresse (j’ai nommé : ma pomme). Mais trêve de balivernes, car aujourd’hui, je veux me faire toute petite pour que l’on puisse apprécier l’hommage à sa juste valeur.

Oui, c’est à toi que je parle, toi l’internaute de passage, toi le lecteur assidu, le voyageur du Web, le cliqueur fou passé par là, oui toi qui a proposé une solution, donné une idée, indiqué une piste, je tiens à te remercier chaleureusement. Ou plutôt à vous remercier, car la solidarité Internet a joué à fond et le résultat est à la hauteur, ça fait chaud au coeur. Trop cool, merci à tous !
 

 

Toutefois, tel un conte de fées qui finit bien, je dois signaler qu’au milieu de cette ferveur à chercher LA solution, l’arrivée du super héros a carrément boosté la remise sur pied de mon outil défectueux. Tel Lucky Luke sur son fidèle destrier, il est venu constater sur place, a établi un diagnostic - peu reluisant - puis a vaillamment emporté la bête dans sa tanière secrète pour lui prodiguer les soins d’usage. Et que d'efforts il fallut déployer ! On n’imagine pas le sauveur en train de s’arracher les cheveux à chercher le moyen de percer les tenants et les aboutissants de ces méandres d’octets et de cartes mémoire, et pourtant il y a fort à parier que ce fut le cas. Transpirant d’angoisse et craignant que ses tentatives ne portent pas leurs fruits. Pourtant, "Superman du mulot" existe bel et bien ! Une fois encore, il a sorti ma bécane des affres du bug sournois.

 

Je n’osais pas le contacter directement - mon sauveur - tellement il assure déjà si souvent la hotline de mes incompétences, à toute heure du jour ou de la nuit, d'ailleurs. Du coup, j’avais moult scrupules à aller gratter encore à la porte de son mail. Mais voilà, comme il est à demi bio-ionique, il a entendu mes cris de détresse par-delà l’écran et est accouru.

Ne croyez pas que je bluffe, mes incompétences chroniques quant à la maintenance de mon hardware ne sont pas simulées et la présence constante de cet Ami à mes côtés, n’est pas une affabulation.


 

 

Tel ton caractère, cette griotte est douce-amer, appétissante et acidulée.
 

Parce qu’il me l’a demandé, je tairai son nom. Il n’est visiblement pas encore prêt à gérer toute cette gloire (pourtant méritée et qui lui revient à 100 %), les brassées d’autographes à signer, les hordes de foules en délire, les jeunes filles en pâmoison à ses pieds et autres contrats mirobolants ou ponts d’or que pourraient lui faire les entreprises à la recherche de 26682 perles rares de son acabit.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, j’ai la chance d’avoir cet as dans ma manche et il est l’exemple même de l’efficacité, de la ténacité et de la performance, le tout drapé de modestie, ce qui est l’apanage des plus grands.

Donc je lui réitère ma gratitude, mes remerciements sincères et profonds, mon admiration aussi, car même par delà les aides et soutiens, c’est son amitié qui m’est précieuse. On ne croise pas tous les jours une aussi belle âme. C’est pourquoi je suis heureuse qu’il ne soit pas loin de mon chemin. Espérant pouvoir lui rendre la pareille, car la vie ne vaut que dans l’échange, le partage, la complicité.

 

Et sinon, la panne ? Aucune idée du pourquoi, du comment. Le chef ne dévoile pas ses sources, mais cette petite cuisine interne lui aura nécessité plus de 2 jours de boulot, des heures de creusage de tête et surchauffe de neurones, d’installations, désinstallations, check-up complet des drivers, des programmes, des antivirus et cerise sur le gâteau, des heures de voiture pour me rapporter mon précieux au cœur de la nuit d’hier, en parfait état de marche.

 

Mille mercis et une pensée émue pour ce dévouement sans faille. Je me sens toute petite face à tant de gentillesse.

 

 

 Sister "thanks so so much"

 

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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 00:48

 

L’autre jour, une idée farfelue m’est venue en tête, me racheter des bas qui tiennent tout seuls. Théoriquement, ils permettent de se passer du terrifiant porte-jarretelle qui reste autant un objet de fantasme pour les mecs, qu’un objet de torture pour nous. Inconfortable, peu pratique, cher et fragile, mais tellement sexy, ils doivent être réservés à la parade amoureuse, histoire de faire rouler des yeux fous au mâle convoité.

 

Heureusement, depuis plus de 20 ans, un inventeur de génie a trouvé l’astucieuse méthode pour que ces accessoires, ô combien plus classieux que le collant, puissent s’agripper dignement à nos gambettes.


 

 


 

Ainsi, j’ai fait l’acquisition d’une fine résille strech qui avait l’immense avantage de ne pas transformer mes guiboles en saucisson de Lyon, c’est mieux pour conserver une touche de glamour. Manque de chance, la jolie bande de dentelle qui devait assurer le maintien, s’avère être totalement inefficace, il doit y avoir un vice de fabrication, dommage, j’aurais mieux fait de conserver la boîte pour faire un échange standard, tant pis pour moi.

 

C’est un peu le problème qui m’avait fait m’écarter de l’utilisation de ce produit depuis pas mal d’années, la tenue n’est pas toujours très fiable et me rappelle un souvenir que je m’en vais vous conter brièvement.

 

Un matin, j’étais encore à la bourre et je vois mon train arriver au loin, il me fallait donc me transformer en Florence Griffith-Joyner pour vaincre ce combat contre la machine. Je me lance alors dans cette course inévitable. À l’époque, je longeais la voie ferrée et arrivais à la gare par le bout du quai, face au conducteur. En général, ce dernier me voyait cavaler et attendait les quelques secondes salvatrices qui me permettaient d’attraper son convoi au vol.

 

Or, ce jour-là, je portais une ‘tite jupette qui va bien et des Dim’Up (pour ne pas les citer). Mes 4 heures de sport hebdomadaire me donnaient une allure athlétique et j’arrivais souvent à mes fins. J’essayais pourtant de garder un port altier tout en allongeant ma foulée.

Soudain, arrivant à quelques mètres de la cabine du machiniste, mon bas de la jambe droite a dévissé subitement de ma « paroi jambesque » pour échouer comme une méduse sur ma cheville. Damned !

No panic, je stoppe mon élan et remonte jusqu’en haut mon bas fugueur face au type qui n’en croyait pas ses yeux et n’en a pas perdu une miette. Je l’ai gratifié d’un clin d’œil et d’un sourire, puis suis montée dans le wagon avec ma dignité intacte et la satisfaction de la mission accomplie. J’allais être à l’heure, yessss !

 

Sister « de bas en haut »   

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 10:25
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Traditionnellement, dans les maisons bien tenues et lorsque l'on travaille avec des partenaires compatissants, il arrive qu'on nous offre quelques offrandes de fin d'année. Sûrement pour nous faire oublier toutes les horreurs subies avec docilité. Histoire de nous faire avaler la pilule et parce que ces intervenants nous en ont fait baver des ronds de chapeau pendant 52 semaines de labeur bien mal récompensées. L'époque des somptueuses boîtes de chocolats et des coffrets de champagne fait partie du passé, nous sommes revenus à
des présents moins conséquents, voire carrément ridicules, sortes de prétextes à pouvoir continuer la tyrannie l'année suivante. Étrange coutume.
Bah oui, dans mon métier, on a pas le droit de faire de calendrier dénudé, question de prestige de la profession et problème d'éthique qu'ils disent... pff, foutaises oui !

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Ainsi, j'ai eu l'immense honneur, l'irremplaçable bonheur, la terrifiante surprise d'accueillir avec une joie non feinte (enfin presque), un filet garni de diverses victuailles et notamment, de la terrine de chaton, mon met préféré. N'empêche, j'avoue émettre quelques doutes quant au contenu de cet emballage soigné...
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Fauve est vraiment très photogénique... totalement à croquer !
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Vous ne trouvez pas qu'il manque un peu de cuisson ce pâté de greffier ? Ouaip, j'me disais aussi... ça manque d'un bon passage au four. Bon, j'y vais de ce pas, thermostat 7 pendant 45 minutes, ça me parait pas mal.
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Sister "et sinon, j'aime bien les très bons chocolats noirs aussi... enfin, j'dis ça, j'dis rien"
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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 01:12
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À l’origine était le fruit… défendu, bien entendu.
1kg de pomme (à choisir parmi les centaines de variétés existantes).
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Belle à croquer
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Puis la céréale ancestrale. Fameuse poudre blanche qui nourrit des millions de personnes, mais semble bien moins prisée par les stars qui lui préfèrent son homonyme colombienne. Allez savoir pourquoi…
200 g. de farine de blé (type 45) et 50 g. de farine de maïs ou de fécule de pomme de terre.
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Contrairement à un amant, l’ingrédient suivant gagne à être mou, il n’en sera que mieux pétri par vos mains expertes.
90 g. de beurre doux et 30 g. de beurre demi-sel.
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Pour donner le côté croustillant à la pâte, il nous faut quelques minuscules cristaux aux saveurs d’enfance. Ajoutons-y une pincée de magie.
120 g. de sucre en poudre + 1 cuillère à café de sucre vanillé (ou un sachet).
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Qui de l’œuf ou de la poule ? Tranchons la question, ignorons la volaille adulte.
1 œuf fermier (et pourquoi pas bio tant qu’à faire).
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Hé oui, je n'hésite pas à mettre la main à la pâte, c'est mieux qu'avoir un fil à la patte..
Passons à l’alchimie. Mélanger d’une main les ingrédients, sans trop malaxer car cette pâte n’aime pas tellement se faire tripoter. Dès que vous avez un ensemble lisse et homogène, l’emballer dans un film plastique, l’oublier dans le frigo pour la nuit.
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Emballé c'est pesé !
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Dans un plat épais (allant au four), répartir deux cuillères à soupe de miel (ou de caramel), déposer dessus les pommes pelées et épépinées. Recouvrir de la pâte que vous aurez préalablement étalée. Suivant la taille de votre plat, vous pourrez faire une ou deux tartes.
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Parce que le péché de gourmandise doit d’abord passer par le feu sacré. Enfournez votre création dans un four à 180° (ou thermostat 6) pendant 45 minutes. Ce qui vous laisse le temps pour une sieste crapuleuse.
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Le caramel a tenté la fuite, en vain.
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Quand vous voyez que la pâte est bien dorée, sortez votre plat, attendez qu’il tiédisse avant de le démouler en le retournant sur une grande assiette.
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Libre à vous de la servir avec une cuillère d’excellente crème fraîche, de glace vanille ou juste d’un verre de cidre breton pur jus.
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Vous pouvez ajouter quelques pincées de canelle, pour relever la saveur de l'ensemble.
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Ensuite, remettez le couvert. Non, pas avec le dessert, plutôt avec votre amant(e) car il faut bien expier votre faute d’avoir cédé à la bonne chère. Passez donc à nouveau sous la couette pour abuser de la chair et griller les calories de la divine découverte des sœurs Tatin.
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Bon appétit les coquin(e)s.
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Sister "pécheresse et tentatrice"
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P.S. : C'est la semaine du goût, alors régalez-vous !
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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 21:23
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Ce matin, en consultant benoîtement les informations, comme je le fais quotidiennement, je suis tombée sur le scoop de l’année !
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Regardez comme il est craquant, je sens bien qu'il m'attend !(photo Keystone)
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Sotheby’s va mettre en vente (aux enchères, je précise pour ceux qui ne connaîtraient pas la vénérable institution), le plus incroyable brillant jamais vu ! Une pierre d’une pureté absolue, d’une couleur parfaite, bref, le joyau entre les joyaux.
Vous ai-je déjà dit à quel point j’adoooooore les diamants ? Surtout quand ils ont cette jolie taille "solitaire", toute ronde, toute mignonne. Ses 57 facettes me font de l'oeil, c'est terrible !
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T'es pas mal non plus toi.
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Noël approche et voilà que d’un coup, je me dis que ça ferait un cadeau aussi impressionnant que surprenant… Promis, si on me l’offre, je ferai comme si j’étais totalement étonnée, je tomberai de l’armoire et mettrai à contribution mes talents de comédienne. D’un autre côté, j’ai une chance sur quelques milliards (voire moins) pour que mon vœu soit exaucé. Bon, faut juste que je trouve quelqu’un prêt à mettre entre 15 et 20 millions de francs Suisses (minimum) pour le divin caillou de 84,37 carats ! Au cas où, il faut se tenir près le 14 novembre, date de mise en vente de l’inouï morceau de carbone pur.
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Je ne comprends pas d’où me vient cette passion tenace pour cette gemme sublime, éternelle, captivante autant qu’envoûtante. Oui je pourrais rester des heures scotchée sur la vitrine de Van Cleef & Arpels à me régaler les yeux de leurs créations délicates. Pourtant, je n’ai pas des goûts de luxe, cela doit être parce que je suis très sensible à la perfection, aux très belles choses.
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Hum, c’est beau de rêver, ça ne sert à rien, cela peut faire souffrir aussi parfois, mais c’est bien agréable quand même. S’imaginer mettre un pied dans un univers qui fascine et attire. Un bref instant de poésie dans un monde qui tourne trop vite.
Et finalement, je ne pourrais rien en faire, sinon le poser dans une vitrine blindée ou le planquer dans un coffre et juste l’observer subrepticement…
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Tant pis, je resterai avec sa réplique miniature et imparfaite, elle est plus à mon image, on se ressemble un peu finalement. Une petite chose dans un grand tout. 
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Sister « diamonds are my real best friends »
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À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire"

Pierre DESPROGES

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