L’autre jour, une idée farfelue m’est venue en tête, me racheter des bas qui tiennent tout seuls. Théoriquement, ils permettent de se passer du terrifiant porte-jarretelle qui reste autant un objet de fantasme pour les mecs, qu’un objet de torture pour nous. Inconfortable, peu pratique, cher et fragile, mais tellement sexy, ils doivent être réservés à la parade amoureuse, histoire de faire rouler des yeux fous au mâle convoité.
Heureusement, depuis plus de 20 ans, un inventeur de génie a trouvé l’astucieuse méthode pour que ces accessoires, ô combien plus classieux que le collant, puissent s’agripper dignement à nos gambettes.
Ainsi, j’ai fait l’acquisition d’une fine résille strech qui avait l’immense avantage de ne pas transformer mes guiboles en saucisson de Lyon, c’est mieux pour conserver une touche de glamour. Manque de chance, la jolie bande de dentelle qui devait assurer le maintien, s’avère être totalement inefficace, il doit y avoir un vice de fabrication, dommage, j’aurais mieux fait de conserver la boîte pour faire un échange standard, tant pis pour moi.
C’est un peu le problème qui m’avait fait m’écarter de l’utilisation de ce produit depuis pas mal d’années, la tenue n’est pas toujours très fiable et me rappelle un souvenir que je m’en vais vous conter brièvement.
Un matin, j’étais encore à la bourre et je vois mon train arriver au loin, il me fallait donc me transformer en Florence Griffith-Joyner pour vaincre ce combat contre la machine. Je me lance alors dans cette course inévitable. À l’époque, je longeais la voie ferrée et arrivais à la gare par le bout du quai, face au conducteur. En général, ce dernier me voyait cavaler et attendait les quelques secondes salvatrices qui me permettaient d’attraper son convoi au vol.
Or, ce jour-là, je portais une ‘tite jupette qui va bien et des Dim’Up (pour ne pas les citer). Mes 4 heures de sport hebdomadaire me donnaient une allure athlétique et j’arrivais souvent à mes fins. J’essayais pourtant de garder un port altier tout en allongeant ma foulée.
Soudain, arrivant à quelques mètres de la cabine du machiniste, mon bas de la jambe droite a dévissé subitement de ma « paroi jambesque » pour échouer comme une méduse sur ma cheville. Damned !
No panic, je stoppe mon élan et remonte jusqu’en haut mon bas fugueur face au type qui n’en croyait pas ses yeux et n’en a pas perdu une miette. Je l’ai gratifié d’un clin d’œil et d’un sourire, puis suis montée dans le wagon avec ma dignité intacte et la satisfaction de la mission accomplie. J’allais être à l’heure, yessss !
Sister « de bas en haut »
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