Vous le savez, on dit souvent qu’il n’y a pas de sot métier.
N’empêche, des fois, on se demande bien ce qui peut se cacher derrière ces appellations presque barbares et surtout mystérieuses. Ne me regardez pas comme une bête curieuse, j’ai pioché les exemples qui suivent dans un site censé être sérieux, oui, j’ai nommé l’ANPE. Aviez-vous remarqué le nombre incroyable d’acrostiches à faire avec le nom de la célèbre agence qui brasse plus de vent qu’une éolienne folle et engloutit des sommes impressionnantes pour une efficacité tangente à zéro (par exemple le nouveau logo qui avait coûté 2,4 millions d’euros => mazette !).
Deux exemples perso :
Avec
Nous
Pas
Embauche
Aucune
Nouvelle
Possibilité
Emploi
Voici un petit florilège des beaux métiers (disponibles en quantités limitées et uniquement jusqu’à épuisement des stocks) que vous autres, peut-être, exercez avec un bonheur certain, bande de veinards :
- étringleuse-détringleuse en caoutchouc industriel => donc pour se faire tringler par une pro ? J’ai bon ?
- couchiste => promotion canapé en vue !
- mouleur-noyauteur => je n’ose imaginer de quoi il en retourne…
- valet de chambre / cameriste => non, il ne tourne pas de film louche
- factotum => on en croise plein, sans même le savoir
- enfileur/enfileuse de perles => ah ? Je croyais qu’on les appelait ça des journalistes télé…
- gâcheur / gâcheuse => ne s’emploie pas que pour les dîners mondains
- demi chef de partie => n’a rien à voir avec un demi de mêlée, ni avec un demi de bière
- taille-doucier/taille-doucière => ne concerne pas les articles en écume de mer, ni les poireaux, ni les bidules dans lesquels on pourrait souffler...
Il y en a des centaines d’autres à découvrir, des heures de bonheur en perspective pour les longues soirées d’hiver… ah non, c’est vrai, le printemps est là (du moins en théorie). Et surtout, ces pages de postes potentiels, existants ou disparus, sont un pur catalogue de fantasmes pour ceux qui, restés sur le carreau, vont devoir renouveler ces prochains jours, leur inscription au chômage sur le site des ASSEDIC. C’est aussi un côté (peu glorieux) du french paradox. D’un côté des savoir-faire, de l’autre des métiers, et au milieu, le gouffre des embauches en berne.
On dit merci qui ? Merci à la mondialisation. Et on gerbe, parce que ça le vaut bien.
Le quart monde est ici, les compétences aussi, cherchons l’erreur…
Sister « uncool moment »