Ça y est ! J’ai élucidé le mystère étrange et pénétrant (nan Bandeur Masqué, calmos, ici il n’y a rien à fourrer… pour l’instant) de l’origine de l’homme de notre surconsommation d’électricité en période hivernale.
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Au début, comme bon nombre d’entre vous probablement, je croyais naïvement que cela provenait du froid de la saison et de la nécessité de pousser un peu le thermostat de nos radiateurs. Que nenni ! Cela ne suffisait pas.
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J’élargissais alors l’hypothèse de la recherche de chaleur sur le fait qu’en ces instants festifs de fin d’année, on utilise davantage le four et les appareils de cuisson. Bah oui, la dinde, on ne la cuit pas sur un coin de table ! Faut un équipement gourmand en énergie. Tandis que l’œuf est moins chiant pour ça, mais tel n’est pas le débat. Laissons cela à d’autres.
De plus, comme les jours sont courts, le temps d’allumage de la télé devient inversement proportionnel à celui de l’ensoleillement, ce qui endort encore un peu le neurone du fond, mais nous n’avons toujours pas notre solution.
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OK, on joue aussi plus à la console avec les potes au lieu de faire un barbecue dans le jardin.
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Pas moyen non plus de draguer à la terrasse des cafés alors on sort ses jouets pour adultes histoire de ne pas perdre la main. Ah non ! C’est vrai, ils sont à piles.
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Bref, pendant qu’on bidouille dans nos intérieurs surchauffés, EDF et ses challengers engrangent de confortables profits et se gavent de grosses marges bien grassouillettes au grand bonheur des actionnaires.
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Oui mais voilà, je me fourrai le doigt dans l’œil jusqu’au coude à penser que nos petits changements d'habitudes pouvaient générer cette consommation énergétique dopée.
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Ces derniers jours, j’ai eu comme une révélation, que dis-je, une illumination oui !
Cette fois, j’en avais enfin le cœur net et le regard pétillant de contentement.
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M’étant rendue en Sarthe pour claquer une bise à quelques potes et autres, j’ai constaté un phénomène très bizarre, quasiment aux frontières du réel, au confluent de l’improbable et à la lisière du grand n’importe nawak !
En effet, tandis que je traversais allègrement la campagne à bord de mon véhicule polluant (moins quand même qu’un 4x4 parisien), à la recherche d’un raccourci que jamais je ne trouvais du point de rendez-vous*, je crus à plusieurs reprises franchir les limites de la raison.
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Soudain, au beau milieu d’une nature calme et sereine, baignée d’une pâle lueur lunaire, scintillaient, éparpillées çà et là, des maisons multicolores !
Les toits, les murs, les fenêtres, les arbres et autres végétaux de proximité se mettaient à clignoter dans tous les sens. Dans une débauche de guirlandes se dessinaient parfois aussi des personnages familiers de l’univers de Noël (rennes, lutins, scolopendre à crochet).
Des rideaux lumineux dégoulinaient comme des cascades de loupiottes, des traineaux perchés semblaient indiquer l’entrer d’une cheminée désaffectée, des étoiles (pas cosmiques) diverses et variées faisaient la bisque à la voie lactée.
Quelle symphonie chatoyante au cœur de la nuit ! Tous rivalisaient dans les suspensions clignotantes. A croire qu’ils se tiraient la bourre pour devenir les heureux vainqueurs d’un concours où celui qui ferait tourner son compteur le plus vite remporterait la palme du gugusse le plus allumé du secteur !
Sainte Luciole, priez pour eux, le royaume des cieux leur appartient.
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La folie et la surenchère paraissaient de mise dans cet étalage grandiloquent d’ampoules et de chandelles artificielles exposées à tous les vents, au royaume des rillettes et du poulet.
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Malheureusement, je n’ai pas pu m’arrêter en plein milieu de la cambrousse pour immortaliser numériquement ces habitations largement enguirlandées, mais comme la région de Fillon n’a pas le monopole des illuminations, j’ai trouvé à proximité de mon chez-moi de piètres copies des spécimens époustouflants vus là-bas.
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Bon, je veux bien croire que cela fait plaisir aux gosses et que cela mette une touche de gaîté au milieu de ce nulle part, n’empêche que là, y’en avait vraiment beaucoup ! Comme dirait un Corrézien qui a connu son petit moment de gloire : « Il faut savoir raison garder ».
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Ainsi donc, devant vos yeux ébahis, je viens de lever une part du voile sur le pourquoi du comment de la chose, ce petit je-ne-sais-quoi qui permet aux fournisseurs d’énergie de s’en coller plein les fouilles pendant que vous savourez le spectacle de la fée électricité.
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Sister « jour… nuit… jour… nuit… »
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*N.B. : penser à se faire offrir un GPS pour ne pas risquer de me perdre un jour dans ce quasi no man’s land.
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