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L'heure est grave. Le doute m'habite (hum, j'aime bien ça...).
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Vous n'êtes pas sans savoir (chut, faites comme si, c'est mieux vous verrez) qu'il y a deux ans de cela, j'ai adopté un être étrange, une mini boule de poils qui couinait en faisant le gros dos. Surtout de voir la bestiole marcher en crabe avec sa petite crête sur le dos pour m'impressionner.
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Instant mouchoir Kleenex, résumé des épisodes précédents : la découverte de cette "Causette version matou".
Un jour, dans la froidure d'un printemps balbutiant, au fond du jardin de ses parents, une copine de mon frère (oui, c'est compliqué, y'a des personnages, prenez des notes sinon vous serez paumés) trouve un sac-poubelle quasiment vide. Et dans le plastique : 3 chatons. A peine s'ils avaient les yeux ouverts tellement ils étaient tout frais "pondus" (et non pas toutes taxes comprises).
Mon frangin : "Tu te rends compte, on ne peut pas les laisser comme ça, ils sont condamnés, t'es sûre que t'en veux pas un ? Si tu les vois, tu ne pourras pas résister. D'ailleurs, déjà deux personnes sont d'accord pour en adopter, il n'en reste qu'un. Allez, je te rappelle dans une heure pour avoir ta réponse".
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Et voilà comment depuis mai 2004, Fauve partage mon appart'. Enfin, j'ai plutôt l'impression d'habiter chez elle quelques fois.
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Maintenant, elle vie un véritable conte de fées : le fabuleux destin de Fauve la petite. Elle pourrait témoigner de sa vie de princesse sur les coussins, aventurière dans ma bibliothèque, dévoreuse de croquettes de compétition, chasseuse d'insectes sur la terrasse. Une vraie vie de patachon, comme dirait ma grand-mère.
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Seulement, ce soir, une question me taraude. Et si, à sa majorité, elle veut connaître ses vrais parents ? D'où elle vient ? Quel est son pedigree (pal ou secam) ? Que vais-je lui répondre ? Lui dire la vérité et risquer d'être rejetée, balancée aux orties comme une vieille paire de chaussettes trouées ? Faut-il mentir et faillir à mon principe d'honnêteté (euh, qui a toussé) ?
Me voilà donc face à un atroce dilemme. Un cas de conscience (encore !).
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Je pense qu'il va me falloir voir un coach en comportement animalier, ainsi qu'un psy pour amortir le choc de la rupture éventuelle d'affection et pour finir, un avocat, si jamais elle demande à quitter le foyer en réclamant une pension pour son éducation.
Punaise ! Non, mais j'vous jure, c'est vachement pas facile à appréhender comme truc ! J'ai les chocottes moi maintenant.
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Si vous avez traversé la même aventure, si vous vous êtes déjà retrouvé dans pareille galère, aidez-moi pour que je ne finisse pas par me ridiculiser chez Delarue ou autre émission "télé-voyeurs" odieuse.
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Sister "miaou reconnaissant"