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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 21:25

Si vous avez manqué le début, rassurez-vous, y’a séance de rattrapage ici. Pour la suite, continuer, c’est maintenant que ça se passe.

Étudions aujourd’hui un cas très répandu et à la fois touchant, pathétique, désespéré et plein de courage : l’individu qui cherche sa/son partenaire.

Allez, ne poursuivons pas davantage le suspens, vous risqueriez de retrouver une tête connue dans ces exemples.

Non, ce n'est pas moi. Dommage, oui je vous l'accorde, j'aimerai bien aussi.
1er cas : Vous êtes un looser mais ne le savez pas encore.

Ainsi, cette année vous avez décidé d’aller de l’avant, de prendre les choses en main et mettre fin, ne serait-ce que pour une soirée, à votre pesant célibat.
Première étape, choisir la proie.

Depuis des lustres que vous lorgnez sur la responsable des achats du service administratif de votre boîte, cette fois vous allez vous lâcher. C’est le moment de tenter l’expérience. Cette fête des amoureux sera l’occasion d’approcher le sujet de vos fantasmes. Bon, elle n’a pas l’air très marrante, mais est parfaitement baisable et « faute de grive, on mange des merles » vous dites-vous. A l’attaque, vous lui avez proposé un dîner romantique et elle a accepté. Bingo !

Depuis plusieurs jours, vous errez comme une âme en peine dans le rayon lingerie fine d’un grand magasin et passez donc involontairement pour un gros pervers qui guette en douce ce qui plaît aux clientes pour ne pas se louper dans son choix. Erreur.
Finalement, vous optez pour la bonne attitude et osez aborder une vendeuse.
« Bonjour madame, je cherche un modèle assez sexy, c’est pour offrir »
« Oui bien sûr, elle fait quelle taille de bonnet ? »
« Euh non, ce n’est pas un équipement de ski qu’il me faut, ce sont des sous-vêtements féminins »
« Hum, je vois, c’est le volume de la poitrine dont je parle, vous pouvez l’estimer ? »
« Bah, comme vous à peu près (dit-il en approchant ses mains ouvertes vers les attributs de la vendeuse qui lui fait de suite les gros yeux en reculant de deux pas), c’est important ça ? Elle porte plutôt des cols roulés alors j’en sais rien »

Résultat, vous ressortez de là avec une guêpière de dentelle rouge et satin noir avec string assorti, le tout pour seulement 295 € mais oui c’est une affaire, vive les soldes ! Hé oui, messieurs, ça se mérite la bagatelle.

Le soir venu, entre la poire et le fromage la Beurré Hardy fondante et le Maroilles 3 mois d’affinage, vous glissez à la belle le joli paquet qui vous a coûté un œil. Elle l’ouvre et vous assène une magistrale baffe et un retour du cadeau à l’expéditeur (comprendre que vous le prenez en pleine tronche).

Bon, va falloir penser à retrouver le ticket de caisse pour le remboursement et surtout à vous faire tout petit le lendemain dans l’entreprise. Essayer de frôler les murs, de ne plus trop vadrouiller du côté de la machine à café ou ailleurs. Arf, dites-vous que l’année prochaine, vous trouverez un autre stratagème super ingénieux et que vous tiendrez votre revanche. Tenez bon, plus que 364 jours à vous la coller sur l’oreille.

Oui, j'aime cet homme qui ne me regardera jamais. Tant pis, ainsi va la vie.
2e cas : De la loose, encore de la loose.

Mademoiselle, vous avez emménagé dans un minuscule appartement parisien et n’avez pas manqué de remarquer que votre fringant voisin faisait sécher ses vêtements sur le palier. Ah ! C’est tellement exigu dans ces logements, autant squatter cette place disponible.
Hum, mignons ces petits boxer shorts, moulants à souhait, très affriolants…
La Saint-Valentin, c’est le moment idéal pour tenter le coup et donc oser la prise de contact plutôt que le classique « bonjour, bonsoir » quotidien.
Il est craquant et comme vous n’avez pas trouvé la moindre trace de string ou autre sape de fille, c’est qu’il n’y a pas de présence féminine à l’horizon, faut foncer !

Armée de votre courage, de votre libido au taquet et de votre gueule enfarinée, vous êtes décidée à franchir le cap et allez toquer à sa porte.
Un jeune mec vous ouvre, mais ce n’est pas lui. Tiens ?!?!
« Euh, bonjour, c’est à vous les vêtements là ? »
« Non, attendez un instant… Jean-Charles ! Viens par là mon chou, tu vois, je t’avais bien dit que ton étendoir gênerait la demoiselle, allez mon lapin, faut l’enlever de là ».

OK, vous n’avez plus qu’à dire merci et retourner gentiment chez vous feuilleter S’toys magazine en sanglotant sur votre nounours. Oh, les hommes sont vraiment trop cruels, c’est pas juste !
Ah bordel, mais pourquoi les gays sont-ils si mignons et bien gaulés ? C’est dégueulasse, c’est du gâchis d’avoir un corps de dieu grec et de ne pas en faire profiter les copines, nan vraiment, c’est pas chic ça les mecs. Nous faire baver comme ça pour nous laisser ainsi sur notre faim. Quel égoïsme !
Bon, il reste toujours le petit dodu du rez-de-chaussée qui vous fait du gringue depuis qu’il vous a aperçu déballer vos cartons pleins d’accessoires rigolos.

Vous n'avez toujours pas acheté ce bouquin ? Quel dommage.
3e cas : vous êtes un opportuniste. Ce n’est pas grave, ça se soigne très bien.

Vous aviez décidé de boycotter cette fichue journée en restant seul tranquille chez vous, manque de bol votre frigo est vide et avez furieusement envie de manger chinois. Vous foncez chez l’asiat’ d’en bas*. Là, vous remarquez une nana, toute seule à une table alors qu’il y a des couples dans tous les coins. L’air de rien, vous mater en douce, elle ne semble attendre personne. Du coup, plutôt que d’embarquer vos bouchées vapeur dans votre piaule, vous décidez de manger sur place, à deux pas de votre proie potentielle. Si y’a moyen de moyenner, on ne va quand même pas se priver, vous dites-vous en votre for intérieur.
Tant pis, ce soir vous ne battrez pas votre record sur Granturismo, mais c’est pour la bonne cause, vous commenciez à avoir un « pignol’ elbow ».
Aux grands maux, les grands remèdes, vous envisagez d’alpaguer la fille esseulée.

Vous avalez vos nems en l’observant discrétos, un sourire par ci, un clin d’œil par là. En plus, le resto est plein de couples qui se bécotent entre deux bouchées de beignets de crevettes, vous avez bon espoir d’arriver placé dans la course. Y’a pas de raison, vous le sentez, la roue tourne, c’est votre soir, oh yeah in the pocket, pensez-vous.
Vous continuez à vous empiffrer de porc laqué, de nouilles sautées et de samossa au poulet en avalant du saké pour faire descendre tout ça et vous donner du courage.
Au bout d’une demi-heure, vous vous lancez et allez aborder la demoiselle. On discute, on papote, ça se passe pas trop mal votre speed dating improvisé. Finalement, elle accepte de vous suivre en boîte pour digérer le repas et faire la fiesta loin de ces gens écœurants.

Manque de bol, vos excès de mets exotiques commencent sérieusement à se faire sentir et vous êtes particulièrement barbouillé, très nauséeux même… Au bout de 10 minutes dans le taxi, vous ne pouvez vous empêcher de vomir sur votre future conquête qui s’enfuit en courant pendant que vous vous faites pourrir par le chauffeur qui réclame une fortune pour les dégâts occasionnés.

Vous êtes dégoûté de la vie et rentrez chez vous, la queue entre les jambes et les chaussures pleines de gerbe. Vous vous en souviendrez longtemps de ce fucking Valentine’s day de merde !

Voilà, j’espère que vous y avez trouvé votre compte, y’aura son pesant de cacahuètes dans le prochain épisode. Soyez sages, préparez vos arrières.

Sister « toujours en solitude ? »

* J'en profite pour souhaiter une bonne année du rat à toute la communauté asiatique.
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commentaires

V
FASCINANT personnage que tu es  -sans aucun esprit finaliste de ma part- Après de longues recherches je ne savais où déposer ces quelques mots, qui était devenu un réel fardeau ( la déposition ) ,tellement ce "blog" , du moins le contenu , était merveilleux/jouissif ( pour dire ) . Bien que le début ( je me permet -avec tout le manque de politesse que cela implique-  de parler de moi ) , j'étais plutôt réticent à l'idée de commencer la lecture d'un nouveau blog kiffelavibes . Je fut , le sourire aux lèvres , très agréablement surpris de ce manque totale d'illettrisme , et de découvrir un bipède tout à fait .... fascinant. ps : j'attribuerais toutes les fautes d'orthographes , grammaires .. à mon fourbe clavier. "En vérité ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c'est un véritable honneur que de te rencontrer
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S
Bonsoir cher visiteur de vaudeville, la rencontre n'est que virtuelle mais elle n'en est pas moins agréable. Comme il est bon d'être flattée, je prends ces compliments pour argent comptant et m'en délecte sans ambage. Vous serez toujours le bienvenu en ce lieu, sur mes pages et par mail.Qu'importe les fautes, j'en laisse échapper moi aussi, l'important est l'effort et la volonté de communiquer, tout le reste n'est qu'esthétique et bel emballage.Heureuse de vous avoir fascinée, je ne pensais pas avoir ce pouvoir par quelques phrases au détour de mes pages.You're welcome.
J
du grand sister j'adore .....................surtout le passage ou le gars il fait un fox sur la misset t'as mis le bouquin de launet.......tu sais que sur tes conseils j'ai lu les deux au fond du labo à gauche et viande froide et cornichons.....j'adore je lisait ça dans le tgv  en montant à paris l'été dernier ( avec le secret espoir de voir la sister en chair et en os )et je me marrais comme une baleine devant les yeux glauque des autre voyageurs..................comme dab discrétos le jc quand il rit
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S
Il est vrai que cet auteur n'inspire pas la morosité, je me suis bien marrée aussi en le lisant. Dommage que l'on ne se soit pas vus, mais tu avais un emploi du temps de ministre ! Ce sera pour la prochaine fois. Paris n'est pas si loin avec nos transports à grande vitesse.
J
pour ton petit gouter du dimanche http://larnicol.com/macarons.htmlmarrant que tu sois venue me voir je suis venue ce matin chez toi et je me disais qu'il fallait que tu vienens lire mon dernier article ! t'as vu comme je suis in the "sister mood "??rigolo aussi :j'ai préparé un truc pour la Saint Valentin , je sens que ça va te plaire  .. hi hi !!
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S
Hé bin c'est malin ça, maintenant je salive comme une malade. Hum, ça a l'air trop bon... en plus un M.O.F. je fonce les yeux fermés. En plus il est à Quimper bien sûr, autant dire à la maison !!! Oh voilà, j'en veux maintenant. Pff, c'est pas une vie ça...Ah oui, j'ai bien aimé aussi ton dernier article, il est trop marrant et tout le monde a bien flashé sur tes objets rigolos. Si tu as un truc en béton pour la St Valentin, je suis preneuse.
L
Ouais, t'as raison ! Je reste sur mon pack de bière et wow ! C'est une valeur sur. Pas de soucis, pas de veste, pas malade........
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S
Bah tu peux finir sous coma éthylique grâce aux bières et subir des crises d'épilepsie avec wow, mais c'est facilement contrôlable finalement.

A méditer... ou pas

"L’amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font.
À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire"

Pierre DESPROGES

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