Je parie qu’en arrivant ici, vous venez chercher la suite des épisodes précédents. Hé hé ! C’est pourtant vrai que ce genre de rebondissement est furieusement addictif, j’en suis la première convaincue. D’ailleurs, vous attendez tous un truc, un seul… l’ai-je revu ?
Pas la peine de minauder, la réponse est oui. Oh que oui !
Vêtu d’un pantalon en toile denim foncée et d’une veste sable bien ajustée (genre lin et coton, un peu saharienne) qui mettait admirablement en valeur son remarquable postérieur… j’ai adoré observer son profil pendant qu’il se servait en moutarde et condiments. Miam ! Mais la cerise sur le gâteau n’est pas là, vous n’imaginez même pas. Il portait une chemise blanche… enfin bien plus que cela ! Le tissu était à la limite de l’évanescence, d’une finesse et d’une légèreté incroyable, à peine l’opacité d’une mousseline, j’ai cru être en plein fantasme en observant l’incroyable étoffe. Il m’a fallu faire preuve d’une force de caractère hors du commun pour ne pas rester scotchée à son poitrail à peine masqué par la divine transparence de ce presque rien sous la veste. Il a incontestablement un goût très sûr pour s’habiller et me faire chavirer par la même occasion. L’apercevoir est comme une gourmandise, on ne s’en lasse pas. Perso, je fonds totalement dès qu’il se trouve dans mon champ de vision.
Il va falloir que je tente le super banco, que je me risque à approcher l’objet du désir, franchir l’incroyable canyon de timidité qui me sépare de lui et me prendre un gros râteau au passage aussi, car il faut que j’envisage cette éventualité plus que probable.
N’empêche que je crève d’envie de briser la glace, de tenter la petite phrase qui dit tout sans rien révéler. Le regard qui offre un cœur sur un plateau, une naïveté dorée sur tranche, une part de moi que je cache loin, tapit au fond, là où rien ne bouge depuis longtemps.
C’est pas gagné c’t’affaire... Autant, pour y aller cash, je sais faire, mais jouer sur du velours c’est une autre paire de manches. Sans parler de l’approche diplomatique, là il va falloir que j’apprenne à causer le politiquement correct si je ne veux pas me retrouver sur le carreau avant la deuxième réplique. Bigre ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir avancer comme argument pour susciter l’intérêt, le mystère et le tout en instaurant un climat de confiance ?
Faut quand même pas oublier que je ne le connais ni d’Eve, ni d’Adam le bel Apollon et que je n’ai pas le physique d’Adriana non plus. La beauté intérieure c’est une chose, mais ça ne se mange pas en salade. Même si je gagne un peu à être connue, ce n’est pas un argument de vente que je peux mettre en avant. D’abord, y’a déjà mes pare-chocs en avant et justement, ça peut être intimidant et pour ma part, je n’ai pas envie d’être résumée à ce que j’ai entre le menton et le nombril.
Trouver une réplique pour aborder un type que je ne connais pas du tout et dont je ne sais rien, ça ne me fait pas peur, mais là, lui il m’impressionne et ça change totalement la donne. Je sens que je vais bafouiller, perdre mes moyens, m’humilier peut-être aussi. Punaise mais j’ai 12 ans ou quoi ?!?! On a l’impression que je suis une gamine qui balise pour sa vraie soirée d’ado et renie d’un bloc les boums version Bisounours.
La nuit porte conseil, je verrai bien demain. Oups ! Moins de 4 heures de sommeil, je ne vais pas être fraîche moi encore. Pas grave, j’ai une motivation, une étincelle qui brille, un bel espoir qui me porte. Ca vaut bien une quasi nuit blanche. Je vais toutefois tenter de l’inclure dans mes rêves, vivre de façon onirique ce que j’aimerais voir se matérialiser « en vrai » et croire, oui croire que je peux, qu’il le veut, c’est mon vœu.
…Do I need to place my heart, in the palm of your hand? Before I could even start, to understand…
Sister “only when I lose myself”
commenter cet article …