Il y a des jours comme ça, où on se sent marabouté. Ce fut mon cas aujourd’hui. Bon, rien de grave, mais juste un planning qui part en vrille, des éléments du timing qui ne s’enchaînent pas comme on voudrait, des mauvaises volontés qui mettent des bâtons dans les roues et pour finir, l’environnement qui ne coopère pas.
Petit résumé de la spirale infernale.
Pour quelques jours, profitant de la légère baisse du trafic routier, je prends ma voiture pour me rendre au boulot. En fait, je dois quand même partir avant 6h15 du mat’ pour éviter un maximum de bouchons, ce qui fait se lever avant le soleil (quand il est là). Du coup, j’arrive à mon bureau tôt, très tôt, avant tout le monde et ne croise que les femmes de ménage qui doivent m’imaginer descendant du vol Shangaï-Paris avec un jet-lag de fou dans les pattes.
Si on suivait une logique basique, je devrais donc pouvoir sortir à l’heure du goûter et éviter le rush de l’heure de pointe. Sauf que, quand on travaille en décalé, les autres ne s’en rendent pas compte qu’on est arrivé 2h30 avant eux et ils continuent à vivre leur petite vie tranquilou. Alors je me retrouve à devoir les booster pour me transmettre un travail que je dois valider avant de partir. Résultat, je suis encore à mon poste à 19h passée, pendant qu’eux sont tous partis.
Aujourd’hui, j’attendais justement des documents importants de deux collaborateurs qui m’ont tout simplement zappé et ont déserté les lieux sans s’inquiéter de l’échéance ultra courte. Super !
Comme il était déjà plus de 18h, c’était mort pour prendre la voiture, tous les axes autour de Paris étaient saturés et plusieurs accidents partout finissaient de bloquer le trafic.
Hop ! Ni une, ni deux, je vais rentrer en transports en commun, comme d’hab’. Petit coup d’œil à l’appli’ Transilien : ligne RER A perturbée, ligne RER E en travaux et ma ligne de banlieue aussi est en carafe. Trop la classe ! Là, je dis chapeau, c’est un carton plein. À part une grève, je ne vois pas comment on pouvait faire pire. Ok, j’oublie le retour en train.
Comme je viens de passer une douzaine d’heures à me tuer les yeux sur un écran, je cherche comment m’occuper un peu autrement en attendant un retour à la normale du trafic routier ou SNCF/RATP.
La salle de sport ? Fermée, pour cause de vacances.
La salle de musique ? Occupée par des cours.
Les boutiques des alentours ? Y’a à peine plus qu’un fleuriste et un opticien.
Bouquiner dans le parc ? Oh oui, c’est tellement reposant à 50 mètres de l’A86 !
Finalement, j’ai continué à travailler quelques heures de plus, au point où j’en étais. Avec le secret espoir de pouvoir prendre mon après-midi du vendredi en compensation. Mais c’était sans compter sur une réunion surprise ! Arrivée en loucedé dans un mail « d’invitation » qui sonne plutôt comme une « assignation » puisqu’on « désigne les volontaires ». Oh yeah ! Les réunions de service le vendredi de 16 à 18h, c’est tellement du bonheur pour tout le monde, on aurait tort de s’en priver !
Voilà, j’avais prévu de profiter du beau temps pour sortir m’aérer un peu, marcher, flâner, vivre sans stress et me dire que c’est cool de finir tôt… bah oui, mais non, ce sera pour une autre fois… ou pas.
Y’a des jours comme ça, où quand ça veut pas, bin ça veut vraiment pas.
Sister « avec des yeux morts en prime »