D’aussi loin que ma mémoire me le permette, je n’ai jamais connue une année aussi pourrie côté météo. Ah non, vraiment, un printemps et un été aussi gris et pluvieux, c’est inédit ! Et tant mieux parce que là, je n’en peux plus, je suis à bout, je craque totalement.
En procédant à un bref récapitulatif de la situation, je me souviens que le week-end de Pâques avait été très ensoleillé mais ensuite, rideau, plus rien, nada, que dalle, peau d’zob’ !
Le soleil s’est planqué et on ne l’a plus revu que de façon ultra brève et limite virtuelle. Cela fait donc des mois que les jours sombres s’enchainent et j’en viens à faire un constat, la fin du monde a commencé et se traduit par la mise en application d’une hypothèse que les scientifiques avaient évoquée, celle de l’inversion des pôles (non, pas Pôle Emploi contre Paul Ricard, ceux peuplés d’ours blancs et de pingouins). D’ailleurs, je me demande si on ne nous aurait pas caché une prophétie du genre : « A la Saint-Fulbert, commencera la nuit polaire ».
Quand j’entends toutes les pétasses autour qui ont plus de 40 jours de congés et une bonne quinzaine de RTT, toujours se plaindre qu’elles sont fatiguées, qu’elles ont hâte d’être en vacances alors qu’elles ont dû travailler environ 6 jours en mai, ça me tape sur les nerfs, j’ai envie de leur dire que moi, oui, je suis vraiment crevée parce que je n’ai pas eu de vraies vacances depuis 3 ans ! Et encore, je crois que la dernière fois que j’ai eu 4 semaines de congés remonte à 2006 !
Bref, le problème est qu’avec un temps aussi maussade, des ciels saturés de nuages noirs et persistants du matin au soir (impossible de dire s’il est 9h ou 17h en regardant dehors), pendant plusieurs jours continus, cela me donne l’impression d’être une espèce de taupe.
La semaine dernière, constatant que le froid revenait en force en plus des averses incessantes, j’ai failli craquer et envisagé quelques solutions pour faire revenir l’astre sacré.
Propositions envisagées :
- Je me roule en boule, cachée entre deux meubles et je fais la grève de la faim en attendant qu’un jour, la teinte bleue azur retrouve sa place au dessus de ma tête
- Je prends 12 Lexomil-Tranxen-Prozac et je plonge dans un profond sommeil jusqu'à la prochaine saison estivale
- J'attrape mes matous et une mini valise, mets le tout dans ma bagnole et je file direct vers le sud de l'Espagne
- Je me convertie à une croyance païenne envers Râ, Sol, Hélios, Mithridate, Inti, Belenos ou Lug et je pratique des sacrifices humains, dépecés à la main, selon la méthode dite de « l’école de Montréal"
- Je disparais jusqu'à nouvel ordre dans l'Empire du Milieu, car il me semble plus simple de garder l'anneau de Frodon qu'une journée ensoleillée
- Je prends en otage Louis Bodin avec ses sbires et les somme de faire revenir fissa l’anticyclone (des Açores ou d’ailleurs) qui est aux abonnés absents depuis des lustres
- Je casse mon PEL et m’attache les services de Chuck Norris sur qui la pluie se transforme automatiquement en arc-en-ciel flamboyant tellement rien ni personne ne lui résiste
- Je trouve l’enfoiré qui n’a rien trouvé de plus marrant que de faire faire la danse de la pluie à un épileptique sous LSD
- Je me renseigne auprès d’un espion double pour démanteler la filière mafieuse qui raquette le sud-est de la France pour leur assurer une météo qui ne plombe pas leur saison touristique
- Je me lance dans l’étude physico-spatio-météorologique qui permet de comprendre comment on peut avoir un différentiel de température de près de 25 degrés entre la région PACA et le reste du territoire (avec de 0 à 100% de soleil aussi)
En clair, je pense qu’il n’est pas possible de cumuler un temps de merde pendant des mois et zéro vacances pendant des années sans sombrer dans un profond sentiment de spleen (pour ne pas dire « début de grosse déprime »).
Bon alors ? Il revient quand le soleil ? Il a fait un abandon de poste ou quoi ? Il n’est pas sensé cumuler RTT, congés, absences et repos compensateur comme ça, en toute impunité (surtout quand y’en a d’autres qui triment comme des fous), y’a pas un péquin qui bronche alors que ça fait chier tout le monde. Nan, je comprends bien que depuis Ycare, y’a plus personne qui veut s’y frotter, mais zut, on n’aurait pas un super héros sous la main pour régler le thermostat céleste sur « été » ?
Tiens, je vais voir si Chuck Norris accepterait de faire quelques heures supp’ surtaxées et non défiscalisées pour régler le problème…
Sister « let the sunshine, let the sunshine in, the sunshine in »
P.S. : Au fait, ne le répétez pas, mais ce week-end, on a enfin eu du beau temps et ça fait sacrément du bien alors on croise les doigts pour que ça dure !