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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 20:26

La vie nous joue parfois de drôles de petits tours pendables et il est surprenant de voir à quel point cela influence notre existence.


Personnellement, je n’ai pas tout à fait compris cette notion abstraite (pour ne pas dire absconse) autant qu’étrange qu’est le « lâcher-prise ». Pour moi, cela figure plutôt quelqu’un qui s’accroche à son rêve, à son projet ou à ses ambitions et à qui on demande de laisser tomber, d’abandonner. Genre : « tu oublies tout ça et tu passes à autre chose, hein ? ».

Qui n’a pas déjà entendu un autre lui dire : « le grand amour ? Oh tu le trouveras quand tu ne t’y attendras pas, ça vient tout seul ces trucs là ». Sauf que lorsqu’on est célibataire, on a beau faire semblant ou se dire que bon, ok, on va faire comme si de rien n’était… Mais, dès que se pointe un mâle (parce que je suis une irréductible hétéro) correspondant aux critères qu’on apprécie et qui se trouve à passer dans notre champ de vision, on n’arrive plus du tout à « lâcher prise » et direct on l’envisage comme « proie » potentielle ou un candidat à la candidature de l’élu de notre cœur au suffrage universel de notre libido.

Il ne faut pas se leurrer, c’est comme cela pour tout. Sinon les gens ne joueraient pas au Loto, ne plaqueraient pas famille et patrie pour une vie meilleure, s’ils n’avaient pas la furieuse envie de décrocher le pactole ou de vivre leur rêve.

Du coup, je ne sais pas trop à quel moment il nous tombe dessus ce fameux « coup du sort positif » qui doit se pointer au moment où on s’y attend le moins.

 

L’autre soir, j’ai eu un début de réponse, du moins me semble-t-il, moi qui ne suis pas abonnée à Psychologie Magazine et consorts. Alors que nous nous baladions nuitamment à Paname avec un ami, après un bon resto, en plein milieu de notre discussion, un mot me manque, je le lui décris donc sommairement, histoire de me faire comprendre : « Mais si, c’est le moyen de situer un endroit précis à partir de trois points de repère, où qu’ils soient », « c’est pareil avec les antennes relais des téléphones mobiles ». Bref, l’adjectif m’échappe et impossible de remettre la main dessus. Pourtant, mon cerveau le connait, il l’a juste mal rangé ou s’embrouille et n’arrive pas à le retrouver au moment opportun. J’ajoute alors : « Bof, ce n’est pas grave, ça me reviendra lorsque je ne m’y attendrais pas, ou en faisant quelque chose qui n’a aucun rapport ». Je parie que cela vous est arrivé également, ça doit être un classique du genre, car effectivement, 2 heures plus tard, à peine rentrée chez moi et pendant que je me lavais les dents, voilà que le mot se pointe sans crier gare : « tri-an-gu-la-tion ». Mais oui, mais c’est bien sûr ! Je l’avais sur le bout de la langue tout à l’heure !

Je ne sais pas si cela vient d’un problème de neurones qui glandouillent en route et arrivent bien après la bataille, mais cet état de fait n’a rien d’exceptionnel. Et non, ne commencez pas à me dire que je gatouille ou qu’Alzheimer me gagne, c’est même pas vrai !

 

Du coup, je me demande si ce ne serait pas cela le principe du « lâcher-prise », une sorte de partie de cache-cache avec le destin. Si on n’arrive pas à trouver la personne qui se planque, le plus simple est de faire comme si on n’avait arrêté la partie et de guerre lasse, l’autre joueur finit par sortir de sa cachette de lui-même.

 

Les matous font un peu pareil avec les souris, ils leur donnent des petits coups de patte, jouent avec, font semblant de laisser partir la bestiole en tournant la tête en faisant mine de regarder ailleurs pendant que le rongeur détale, mais pas bien loin, car le greffier lui fonce dessus illico et sans ménagement.

 

Donc, pour provoquer le sort, il faudrait détourner notre attention de l’objectif, se focaliser sur autre chose ou laisser vagabonder ses idées loin du but qu’on cherche à atteindre. Et comme un petit garçon vexé parce qu’on ne joue plus avec lui, la chance reviendrait toquer à notre porte avec quelques offrandes (réussite, succès, etc.) pour susciter de nouveau notre intérêt. Je reste sceptique…

Je tenterais bien ma chance à ce jeu du « je t’aime moi non plus », mais je ne vois pas trop comment il faut s’y prendre et encore moins comment chasser ces idées récurrentes de mon imagination qui mouline de suite des histoires et des hypothèses à partir du moindre petit grain à moudre.

 

Oui, la vie est étrange et notre destin bien capricieux. Je continue à trouver cela troublant. Il ne me reste plus qu’à en faire l’expérience « en vrai », pour voir si cela fonctionne réellement, mais je n’en ai toujours pas trouvé le mode d’emploi. Alors si vous avez des pistes pour me guider vers ce chemin de la sagesse, je veux bien essayer, juste pour voir.

 


Sister « dubitative et circonspecte »

 

Chronique 13042011 Chronique 13042011

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commentaires

G
<br /> <br /> Pour le mot qui vient apres, a mon avis c'est la vitesse de notre inconscient qui est jsute trop limite. Note que le phenomene fonctionne aussi avec les chansons> Genre aujourd'hui j'ai lu<br /> "Musique!" sur le net, et 1 heure apres je fredonnais France Gall (heuresement personne ne ,ma vu).<br /> <br /> <br /> Jallais dire qu'il ne faut pas faire semblant, faut s'en foutre VRAIMENT. Je me dis souvent " Tant que je suis pas mort, rien de grave, pis si je meurs jpourras pas m'en rendre compte"<br /> <br /> <br /> J'allais dire qu'il fallait le voir de maniere bouddhiste (mais j'avais pas rapproche a Kundera)<br /> <br /> <br /> Je vais me contenter de plussoyer, comme un mec qui arrive apres la guerre. Comme un mec inutile sur un blog frequente par des filles trop intellignetes.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Oulà, mais nan, faut pas avoir peur des filles intelligentes, ici elles n'ont pas peur d'avancer à visage découvert, mais souvent elles restent masquées sous l'image<br /> des "ravissantes idiotes" pour éviter d'avoir à se justifier. Regarde Marilyn Monroe et Jane Mansfield, elles avaient des QI bien au-dessus de la moyenne, pourtant elles n'en laissaient rien<br /> perçevoir.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Personellement j'ai repris mes études & ca me prend beaucoup de temps! De fait je pense moins, et suis plus dans le moment mais je pense toujours... je crois pas qu'on puisse "lacher prise"<br /> sur certains sujets fondamentaux...<br /> <br /> <br /> En revanche pour toi j'aurai bien une idée sur quoi te focaliser!!!!! Prends à bras le corps ta carrière, lance toi!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Hum, ça me tenterait vraiment, de plus en plus d'ailleurs et tout m'y pousse en fait. Sauf que comme toujours, je n'ose pas, la prise de risque me paralyse un peu en<br /> la matière. Ah si seulement... un jour... un petit coup de pouce du destin...  :D<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Euh!!! c'est grave là , se faire des noeuds pareils aux boyaux du cerveau c'est pas humain , Allez un petit cadeau<br /> frétillant et bien vivant <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> C'est tout moi, ça cogite dans tous les sens et en permanence.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Chère Sister,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je n’aurai pas aujourd’hui plus qu’auparavant la prétention de vous livrer une quelconque leçon de quoi que ce soit. Mais il me semble<br /> que sur le sujet qui vous occupe ici, vous faites fausse route.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le « lâcher prise », qui vous plonge dans l’abîme de perplexité que je lis (et qui me régale un peu plus que vos<br /> considérations caplillicoles), est une notion bouddhiste. Il s’agit en effet de l’état par lequel l’adepte se détache, se distancie de la matérialité basse et quotidienne des préoccupations<br /> qui encombrent l’esprit tout un chacun, pour consacrer son être tout entier à la paix intérieure. Cette notion n’a donc, me semble-t-il, strictement rien à voir avec vos considérations sur la<br /> quête du « Graal au chromosome Y ». Quête pour laquelle, malheureusement à moins de vous livrer à quelque manœuvre de pèche au gros vulgaire, ne vous mènera pas très loin. Même<br /> si on peut pas exclure le coup de bol non plus. Sur un malentendu, comme dirait Jean-Claude DUSS.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si je peux m’aventurer à vous éclairer de quelques conseils bienveillants, je pense de la disposition  d’esprit occidentale qui se rapproche le plus ce que dont vous parlez, est le détachement des « passions tristes » de Spinoza : Crainte, désespoir, pitié, moquerie, envie, repentir, honte, regret, colère, vengeance etc. Disposition qui a trouvé à mes yeux dans les années 80, sa traduction<br /> moderne sous la plume de Kundera avec sa fameuse « légèreté » puis sa « lenteur », puis son « ignorance ». Ne plus abonder dans le sens de ce qui nous est<br /> culturellement imposé. Résister au culte de l’efficacité, de la profondeur, de la gravité, pour devenir léger, pour voyager léger à travers l’existence. D’ailleurs, toute l’œuvre de Kundera est<br /> un hymne à la nécessité vitale de se détacher, de se dévêtir de nos oripeaux occidentaux (encore appelés « judéo-chrétiens ») qui cultivent la culpabilité et entravent nos<br /> potentialités.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pitain. Il se fait tard et demain j’ai travail. Travail … quelle dérision !<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je bois vos paroles comme d'autres siffle du Chablis. Ca me semble tellement bien... et pourtant si loin de mes capacités ! Je vais travailler le sujet et tenter<br /> d'en apprendre plus. Même si ce n'est pas la meilleure méthode pour trouver du détachement face à tout ça.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> vivi, je confirme, ca marche assez bien dans pas mal de domaines (meme les sous et le taf, c'est dire !), le coup du mot sur le bout de la langue "eh pis m... ! ca me reviendra quand je ne<br /> chercherai plus"<br /> <br /> <br /> je ne croyais pas ma grand mere, quand, au coeur de mon adolescence agitée, elle extrapolait cela à la recherche (non-recherche en fait) du prince charmant... ben m'a fallu du temps pour me dire<br /> "rien à f..., pas besoin de mec, j'ai autre chose à faire", et paf !<br /> <br /> <br /> un tuyau perso dû à l'observation du phénomène : si tu fais semblant de t'en foutre, ca marche pas. faut t'en foutre vraiment, à fond, grave, style "m'en bat les c..." et le penser en entier dans<br /> ton ptit cerveau/coeur/sexe enfin, ce que tu veux, quoi, mais partout<br /> <br /> <br /> capice ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> la suite en tchat si t'as envie de détails, à l'occasion, si on se croise où tu sais :)<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Ouaip, me faudrait bien un coup de papotage MSN, pour ça et autre chose, ça permet d'exorciser un peu.<br /> <br /> <br /> <br />

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