Tout juste rentrée de mes minis vacances, j’ai eu la chance incroyable de retomber deux jours de suite juste à côté (dans la file d’attente du self) de celui qui m’a encore mis dans un état… proche de l’Ohaïo diront certains, proche du coma dirait House, proche du ridicule penseront d’autres. Tant pis, ça me donne des ailes et me fait un bien fou alors je ne vais pas bouder mon plaisir. J’ai presque déjeuné en face de lui tellement les tables étaient proches (choix judicieux de l’emplacement, sans en avoir l’air) et j’avoue que cela m’a conforté dans mon idée. Il faut que je me jette à l’eau. Arrêter de tourner autour du pot comme ça, je ne suis plus une gamine de 10 ans, je ne vais pas l’inviter à ma première boum, allez, un peu de tenue, beaucoup de courage et hop ! C’est parti.
Après avoir tourné et retourné le problème dans ma tête pendant des lustres, le seul moyen que j’ai trouvé pour l’aborder sans que je tombe en syncope, c’est de faire appel au seul média que je maîtrise un tant soit peu : l’écrit.
Par un procédé que je ne dévoilerai pas, j’ai obtenu son patronyme et comme le Web laisse plein de traces de nos passages, j’ai vu qu’il avait aussi son profil sur le célèbre réseau social. Voici donc la petite porte que j’ai choisie pour envoyer ma missive, sans garantie aucune, juste parce que j’en peux plus de rester inactive, passive, ça ne me ressemble pas et je trépigne d’impatience à l’idée de tenter l’aventure, même si elle se termine dans le mur.
Voici donc, en exclusivité mondiale et pour vous seulement, sous vos yeux ébahis et embués d’émotion, l’intégralité (sauf signature, juste mon prénom, le vrai) de ce que j’ai eu le courage de taper à l’instant avant de cliquer sur le fatidique : « envoyer ».
Titre du message : Oui, j'ose...
Hello,
Cela fait des jours et même des semaines que je me torture à l'idée de franchir le pas, juste tenter un petit signe, alors pourquoi pas une bouteille à la mer, version 2.0. puisque je suis bien plus à l'aise à l'écrit qu'en face à face.
Je ne sais même pas si ton profil ici est encore actif, mais ce message devrait te parvenir par mail, je l'espère. La messagerie interne n'est pas faite pour ça, laissons-la pour l'univers pro.
Bien sûr, mon pseudo ici ne te dira rien, mais mon vrai nom ne serait pas plus parlant. On ne se connait que de vue, le midi, lorsque nos estomacs vides nous poussent vers la cantine...
Oui, c'est moi la petite blonde sur talons hauts qui te sourit et murmure un timide bonjour, car ton charisme m'impressionne énormément. Je suis avec mes collègues, toi avec les tiens, difficile d'entamer le dialogue. Mais c'est toujours un plaisir de t'apercevoir, je l'avoue.
Il n'y a aucune obligation, aucune contrainte. Si ta curiosité te pousse à engager la conversation, ici ou ailleurs, j'en serais ravie, sinon, je ne t'ennuierai pas d'avantage et comprendrai volontiers ton choix.
See you.
(moi).
"Oser, c'est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c'est se perdre soi-même." Kierkegaard
Sister "un petit clic pour la souris, un grand pas pour ma prise de risque"
P.S. : Merci à Stéphane, mon tout nouvel abonné à la newsletter, auquel je rends hommage au passage en reprenant une citation qu'il affectionne et que j'aime aussi énormément.
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