Mardi soir, dans le bus 48, il y avait pas mal de monde. Une vieille rombière se pointe et colle une carte (vermeille je suppose) sous le nez d’une femme au moins aussi âgée qu’elle et qui se trouvait être assise sur une place réservée (pour handicapé, femme enceinte, etc.).
La dame un peu interloquée se lève et reste debout à proximité. Un peu plus tard, un voyageur libèrera une place où elle pourra s’installer.
La prétentieuse voyageuse ronchonne, se plaint, souffle, s‘impatiente, grogne qu’il y a du monde, que ça n’avance pas à cause des bouchons. Bref, elle fait chier !
À un moment, une femme assise sur un strapontin se soulève et avance d’un pas pour appuyer sur le bouton pour signaler sa volonté de descendre au prochain arrêt. À cet instant, la pétasse bijoutée se lève et squatte illico le siège de la femme alors qu’elle allait s’y réinstaller pour finir son trajet. Et là, sans la moindre gêne, elle balance : « ah oui, ce n’est pas possible, à l’autre place il y a le chauffage à bloc, j’ai trop chaud ». Tous les passagers autour sont interloqués et la femme spoliée s’assoit donc à la place de l’emmerdeuse en restant bouche bée. Elle n’a pas cherché à faire de scandale, vu qu’elle allait descendre, mais les voyageurs ont observé le manège de la parvenue avec un air à la fois scandalisé, écoeuré et résigné.
J’ai trouvé cela odieux et ne me suis pas privée de la fusiller du regard (d'ailleurs, sur l'image, vous pouvez voir qu'elle me scrute également avec un air patibulaire et son écharpe écarlate). Ce genre de grognasse ferait mieux de ne pas faire suer le citoyen et prendre un taxi, mais elle est visiblement trop radine pour cela et c’est tellement plus drôle de pourrir la vie d’une vingtaine de gens qui n’ont rien demandé.
Comme disait Brassens : « le temps ne fait rien à l’affaire… quand on est con, on est con ». Il n’empêche que certains ont un pouvoir de nuisance qui confère à la provocation et je lui aurais volontiers décroché une bonne grosse baffe pour lui apprendre la vie à cette garce toute flétrie.
Le pire, c’est qu’il restait deux places libres au fond du bus…
Sister « mode bourre-pif on »
P.S. : j'ai flouté les visages pour éviter les problèmes.