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Oui, je l’ai fait et je n’en suis pas peu fière. J’ai fait ce premier pas, franchi ce cap comme d’autres le font du Rubicon. L’exercice est un peu casse-gueule, avouons-le.
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Oui, j’ai tenu ma promesse et plus vite que mon ombre en plus ! Contrairement à un certain salisseur de mémoire que j’ai bien envie de disperser aux quatre coins de Paris, façon puzzle. Vous n’aurez pas de nom, le « pseudo Hugh Grant » se reconnaîtra, il sait à quel point sa parole ne vaut pas un pet de lapin.
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Oui, je me suis lâchée et n’ai pas hésité à faire pour autrui ce que je n’ai jamais fait pour moi-même. D’ailleurs, j’ai en stock une carte de vœux que je destine à Mister George Michael depuis près de 25 ans et qui dort encore dans mes tiroirs. Heureusement que ce n’est pas périssable ce genre de chose. Un jour peut-être…
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Oui, cela valait la peine que je mette les pieds dans le plat, car c’est pour mon un ami, enfin il est plus que ça, un compagnon de plume au pays des octets où le rôle de « meilleur espoir masculin » lui siérait comme un gant.
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Oui, le talent a parfois besoin d’un coup de pouce, car on peut être génial et rester indéfiniment dans l’ombre tant que personne n’aura eu l’idée de vous pousser vers la lumière. La folie et la chance ont cela de commun qu’elles sont souvent le détonateur vers une brillante carrière.
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Oui, j’ai pris le risque de me ridiculiser en optant pour ce geste que d’aucun estimeront désespéré ou aberrant. Tant pis, je serai peut-être « la conne » d’un prochain dîner mondain parisien pour avoir eu l’audace de m’adresser à un « people »* sans avoir préalablement été invitée à une soirée branchouille où l’on croise tout le gratin des « happy few » en vue du moment (oui, on est très vite « has been » dans le milieu des stars).
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Oui, je suis restée droite dans mes bottes tel Himmler avant une nuit cristalline (là je fais de la provoc’ à deux balles car je tiens à cultiver mon ton politiquement incorrect), combattante telle un Jeanne d’Arc affrontant l’Anglais perfide (admirez le pléonasme subtil), acharnée tel un Bové devant un champ d’OGM industriellement protégé.
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Oui, je n’ai pas eu peur d’engager ma crédibilité, mon nom (le vrai, même pas le virtuel !) et tout mon vaillant esprit de persuasion pour rédiger une missive élogieuse, mais pas trop, crédible sans être mielleuse, mystérieuse et autant que possible, attirante. Bah, et quand bien même je me ramasserai la tronche comme une malpropre, directe à la poubelle la belle lettre, tant pis, j’aurai au moins la fierté de me dire : « je n’ai rien à regretter, j’ai essayé ».
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Oui, moi qui suis païenne, je fais une sorte de petite prière pour que ça fonctionne. Je mets mes espoirs et un maximum de mes pensées positives pour que le destinataire ose, lui aussi, faire une partie du chemin et tente le contact. Ah si seulement ! Je veux y croire.
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Sister « alea jacta est »
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* terme barbare qui qualifie toute personne ayant un tant soit peu de notoriété, mêlant ainsi le bon grain à l’ivraie. Dans le cas présent, j’opterai plutôt pour « personnalité remarquable », c’est plus parlant sur la qualité de l’interlocuteur..
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