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Dimanche, au détour d’un échange lexical nourri, j’ai eu une révélation, un truc tout bête, auquel on ne fait pas vraiment attention, jusqu’au jour où quelqu’un met le doigt sur ce qui fait mal.
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Je n’entends pas battre mon cœur… ou si rarement…
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Si mon palpitant ne s’emballe que lorsqu’il est oppressé. Je dois donc en conclure que la météo de mes sentiments n’est pas au beau fixe. Triste.
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Pourtant je ne suis pas d’un naturel pessimiste, mais force est de constater qu’une forme d’encéphalogramme plat du neurone cardiaque (s’il existe) n’est pas rassurante.
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Oui, il y a encore des choses et des gens qui me font vibrer. Certaines musiques me troublent, un regard peut me chavirer, une parole a le pouvoir de m’ébranler.
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A bien y réfléchir, cela m’inquiète de constater qu’à force de bosser à se forger une carapace contre les coups durs de l'existence, ce sont nos propres soubresauts de vie qu’on fini par négliger, par oublier…
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Ou peut-être ne veux-je pas entendre certains battements qui me paraissent saugrenus ou déplacés ? Dommage.
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J’ai l’impression de chercher en vain un idéal qui n’existe pas. Le sentiment de m’en éloigner en prenant la mauvaise direction me ronge, je voudrais couper les ponts, revenir à l’essentiel, repartir sur d’autres bases, saines et simples.
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Recommencer à écouter les coups dans ma poitrine… si mon cœur accepte encore de battre la mesure de mes sentiments.
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Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant…
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