Voici d’ailleurs un joli spécimen qui folâtrait seul dans le gazon (pas maudit) et pas piqué des vers, n’est-ce pas ?
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Bien sûr vous constaterez que comme ses congénères, il a un cœur de pierre (Jean aussi en fait mais c’est à la suite d’une greffe. Pierre était consentant). Jeanne a un problème similaire de con sentant mais c’est parce qu’il est connu que les Nouilles Cuisent au Jus de Canne. Comprenne qui pourra.
Bizarre, j’ai la ferme impression que si je le revêtais d’un paréo coloré pour masquer sa nudité, d’un coup les badauds s’intéresseraient davantage à son cas. Sûr que certains commenceraient aussi à fulminer contre moi en voyant que j’ose dénaturer l’œuvre figée.
D’autres trouveraient amusant cet accoutrement peu banal et l’audace du geste.
Et finalement, on constaterait par ce biais que l’homme, une fois habillé, attirerait nettement plus les regards que lorsqu’il était nu. Un comble ! Il est clair que cela provoquerait des réactions nourries alors qu’en dévoilant intégralement son anatomie, tout le monde se fichait et ignorait ce corps inerte.
Bon, maintenant, s’il me prenait l’envie de m’installer là, en tenue d’Eve, adoptant la même pose que monsieur, pensez-vous que les passants resteraient de marbre ? Mon petit doigt – qui est très bavard – me dit que le résultat serait plutôt percutant… En quelques secondes, je pourrais voler la vedette au géant statufié. Toutefois, il y a fort à parier que ce qu’on tolère d’un caillou immobile ne soit pas permis à un être de chair et de sang…
Alors je crie à la discrimination ! Pourquoi devrais-je subir les différences de traitement de cette société phallocrate ?
Ah ? Euh, comment ? Les mecs non plus n’ont pas le droit de s’exhiber à poil (fussent-ils imberbes ou glabres) sauf s’ils ont été préalablement immortalisés par un artiste sculpteur.
Bah tant pis, j’irai faire mon show chaud (pas le clébard à langue bleue) plus loin.
Vraiment, les gens ne sont pas joueurs. Vous êtes des millions a avoir vu défiler des paires de seins et de fesses (oui, c’est comme les « gosses » québécois, ça marche toujours par deux) et voilà que sous prétexte que j’ai troqué le sable pour de l’herbe (qui ne fait pas rire), alors le traitement serait différent et l’écho du public ne rendrait pas le même son de cloche. Comment savoir sur quel pied danser si on change les règles à chaque type de surface sur laquelle on pratique pourtant une activité identique ?
Et si je me déguisais en canne (la femelle du canard hein, pas le déambulateur bancal) pour voir si je peux barboter dans le bassin en toute impunité ? De plus, je suis sûre qu’une plume dans le c.. serait du plus grand chic, donc du plus bel effet.
Allez, j’enfile mon string en camouflage de col vert et tente l’expérience !
Sister « coin, coin, rendez-vous dans le grand bain »
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