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Avez-vous déjà surpris un matou en train de satisfaire ses petits besoins naturels ? Non, hé bien sachez qu’il se fige pour que son immobilité lui permette de passer inaperçu et surtout il prend un air très inspiré.
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Il regarde au loin ou vers le ciel, sûrement pour vous inciter à faire de même et pour que vous lui laissiez un peu d’intimité vu qu’il n’a pas la chance de pouvoir fermer la porte des toilettes, lui.
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Or, ce matin, dans le RER, j’ai subitement constaté que les gens prenaient eux aussi cette mine crispée et cette attitude fermée, un peu genre « je regarde ailleurs parce que j’ai pas envie qu’on croise mon regard et je veux ignorer cette promiscuité ».
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Certains ont le nez sur leurs chaussures, d’autres observent le plafond de la rame. Les coups d’œil sont furtifs et quand deux regards se croisent malencontreusement, chacun fait comme si de rien n’était et replonge dans sa rêverie préoccupée.
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Mais d’un coup, en observant tous ces costards-cravates et petites nanas super lookées, je les ai imaginés dans un bac à gravier (litière pour greffiers) avec leurs têtes circonspectes.
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L’idée me parut tellement saugrenue, ridicule, voire carrément débile que j’ai dû réprimer une furieuse envie de pouffer de rire face à cette foule de culs-pincés qui fait semblant de regarder ailleurs alors que ces quidams vous observent en douce.
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Visualiser ces jeunes cadres dynamiques et respectables ouvriers en si mauvaise posture, oui ça m’a bien fait marrer.
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Il me fallait bien égayer ce lundi matin pluvieux, alors j’étais contente de moi… il m’en faut peu, je sais.
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Sister « scato-logique du bac à sable »
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