Pourquoi un flan alors qu’on est en pleine Chandeleur ?
Fastoche. D’une part parce que j’ai l’esprit de contradiction et d’autre part, parce que mes longues années d’observation de la gent masculine m’ont amenée à tirer la conséquence suivante : 81,2% des mâles adorent le flan. Bon, vous vous demandez où j’ai trouvé les 1,2% ? Ca c’est Raoul, il est n’est jamais très sûr de lui et sa petite taille (je n’ai pas parlé de nain de jardin) l’empêche de s’affirmer comme le ferait un représentant du XV de France. Hum, ces plastiques taillées dans le roc, cette virilité à fleur de peau, cet esprit sportif dans un corps sain… bref, je n'en ferait pas tout un plat, mais j'en croquerais bien un pour mon goûter... Raoul n’est pas à la hauteur, et ce n’est pas la peine d’en rajouter comme dirait le gringo.
Comme je ne suis pas à une extravagance près, je vais même vous faire l’analyse pseudo-psychologique de cette attirance stomacale pour l’entremets* si simple à réaliser.
- Il est compact, très ergonomique, sa forme est parfaitement adaptée aux mâchoires et aux mains masculines
- Il n’est pas vicieux comme le millefeuille dont le sucre glace vient vous pourrir le costard en moins de deux
- Il ne risque pas de vous en foutre plein les doigts comme le ferait sans vergogne un Paris-Brest avec sa crème au beurre
- Il n’a pas la fourberie d’une tartelette dont les fruits lorgnent furieusement sur votre futal pour s’y jeter frénétiquement
- Il est très roboratif et nourrissant, ainsi vous pourrez attendre tranquillement jusqu’au repas cuisiné avec amour par votre petite chérie, sans vous jeter comme un goret sur le pâté de campagne alors qu’elle vous réserve un dos de saumon à l’unilatérale et sa garniture de poireaux crémés
- Il est sans surprise. En effet, autant on peut être particulièrement déçu en avalant un pain aux raisins très sec ou un éclair au chocolat fadasse. Par contre, il est rare de se planter sur un flan, sa saveur sobre et sans grande originalité vous met à l’abri de tout délire pâtissier. Je pense notamment à certains grands chefs qui seraient capables de vous inventer un flan aux saveurs de pistache et de café sur fond de tarte aux Petits-Beurre saupoudré de cannelle. Pour l’instant, vous êtes tranquilles dans votre boulangerie de quartier.
Voilà, maintenant si vous n’êtes pas d’accord avec mon point de vue ou que vous restez un extrémiste du pain au chocolat (également appelé chocolatine dans certains coins de France qui se permettent cette particularité lexicale et sur laquelle je ne me prononcerai pas.), alors faites-le savoir et développez votre point de vue.
Mon blog peut devenir un éminent lieu de débats politico-gastronomiques de haut vol. On peut y croire, on peut le faire !
Sister « docteur ès flan »
* oui, ce mot est invariable, il reste au pluriel, même quand il se sent seul. Mon blog est un alibi culturel, sans même que vous n'en ayez conscience.
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