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Cher amant ami lecteur, j’ai entrepris (oui, je suis connue pour être très entreprenante) de vous entretenir en ce jour (ou plutôt nuit) d’un sujet qui pourrait vous permettre de briller un peu en société. Enfin, il faut quand même arriver à le placer, ce n’est pas toujours évident. Bref.
Entendons-nous bien, il n’y a rien d’exceptionnel car je ne veux pas commencer à passer auprès de vous, pour une intello qui se la pète. Mon but n’est pas de vous farcir la tête comme on le fait de la dinde à la Saint-Sylvestre. D’ailleurs, c’est la Saint Gildas aujourd’hui, alors vous voyez que vous n’avez rien à craindre.
Je vois bien à votre œil mi-clos, mi-inquiet, mi-endormi (oui, c’est encore les soldes, du coup j’en ai mis 50% de plus pour le même prix), vous redoutez que les lignes à venir ne vous volent 5 minutes de votre précieux temps. Rassurez-vous, mon clavier est parfaitement dressé et ne va pas s’emballer frénétiquement. En fait, si cet article est un peu long, c’est exprès, car je cherche à noyer le poisson, ce qui n’est pas chose facile, vous en conviendrez.
Entre nous, qui cela intéresserait de savoir que les boules de poils que régurgitent les chats s’appellent des trichobézoards ? Personne (ou presque), je vous l’accorde ! Et pourtant, cette évocation est en rapport discret avec le sujet dont je veux vous entretenir. Seulement, il ne sera compris que par une poignée de personnes seulement. Désolée pour les autres, j’ai bien le droit à une petite private joke de temps en temps. Une histoire d’avatar, rien de grave.
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Ainsi donc, vous (Tarzan, moi Jane) qui mangez chaque jour - si, je le sais, j’ai un dossier des R.G. sur chacun de vous (le Nabot Surexcité me les a fournis) - mettez sans le savoir en application régulièrement la sympathique « réaction de Maillard ».
Vous faites donc, sans le savoir, des expériences de sciences physiques dans le secret de votre alcôve cuisine entre casseroles et fourneaux.
Là, vous vous interrogez : qu’est-ce qu’elle raconte la Sister ? Elle a perdu toute notion de sens commun (ce qui est le cas depuis longtemps sinon vous ne seriez pas là).
Oubliez la boisson un instant car mettre un glaçon dans votre whisky ne fera jamais de vous un Einstein. Par contre, s’il vous est déjà arrivé de faire une viande grillée, alors vous avez déjà mis en application ce principe culinaire simple qui va donner cette couleur et ce goût caractéristique de la mise en contact d'acides aminés et de glucides avec une source de chaleur intense. Le résultat donne une jolie surface dorée, croustillante et si appétissante.
OK, j’en vois deux dans le fond qui papotent, grommelant qu’ils ne sont pas concernés car pour eux « meat is murder » et donc ne mangent pas de ce pain-là !
Grave erreur ! La croûte du pain justement est aussi le fruit de cette transformation étonnante.
Par contre, à l’attention des quelques blondes qui fréquentent mes pages, sachez que le bronzage ne fonctionne pas sur le même principe. Si vous êtes rouge écrevisse ou carbonisées d’être restées trop au soleil, c’est juste l’effet de votre bêtise.
Perso, lorsque je guette la réaction de Maillard, c’est parce que j’ai envoyé un mail et que j’augure de la vitesse de la réponse. Le facteur « caractère imprévisible » de l’élément déclencheur qui entraîne la fonction « répondre » est trop aléatoire pour être mis en équation.
Auparavant, je m’en étonnais, désormais je m’en amuse. Arriver à le saisir doit rester un moment rare, donc précieux. Il est seul à décider s’il est à point pour réagir. Parfois, il n’hésite pas à être saignant dans ses commentaires (qu'il ne fait jamais sur mon site, il est trop pudique pour cela), pas grave, j’aime ça aussi.
Alors, je le mets sur le grill régulièrement, pour entretenir l’idée d’une bousculade psychologique volontaire. Sûrement parce que son talent est indéniable et qu’il est le seul à ne pas en être convaincu.
D’ailleurs, s’il arrive jusqu’à ces mots, qu’il se rassure, il restera l’étoile filante de ma constellation que j’aime attraper au vol de temps en temps.
Sister « star dust »
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