. . J’ai eu la mauvaise idée d’accepter de bosser samedi. Un samedi ! Jour sacré de ma grass’ mat’ préférée et des croissants frais. Sacrilège, je m’en veux d’avoir accepté. . Grossière erreur disais-je. Il a donc fallu que je sorte le nez de l’oreiller à 6h pour aller turbiner. Pff, fatiguée d’avance. En attrapant au vol mon RER B à Gare du Nord, je suis saisie par une odeur très forte. Cela me saisit et me coupe le souffle, je me mets instinctivement en position « apnée ». On croirait que 50 greffiers (des félins, pas les commis des tribunaux) sévèrement burnés et à la prostate défaillante se sont laissés aller dans la rame. Il n’est pourtant pas possible qu’on ait ainsi laissé des matous uriner de concert en ce lieu insolite sans que quelqu’un ne fasse quelque chose. Etonnant aussi, personne autour ne semble gêné par le puissant effluve d’ammoniaque. Ouf, perso, je suis contente de descendre à la prochaine ! Ce matin, en arrivant rue Picpus, mes narines sont saisies par une puanteur bien gerbante. Mais qui a bombardé les chiottes ici ? Ca empeste les gogues sur plusieurs centaines de mètres ! Pourtant rien de visible a priori, on devrait voir une marée d’excréments envahir le caniveau ?!? Nulle part je n’aperçois de camion-aspirateur chargé de désengorger des canalisations débordantes ou autre fosse à purin pour notables Parigots. Rappelons-nous ce que disait Brel, les bourgeois c’est comme les cochons. Gruiiiik ! J’en déduis qu’il y a dû y avoir un incident majeur dont je n’ai trouvé aucun indice. Il faut avouer que je n’avais ni le temps ni l’envie de poursuivre mes investigations. Je m’empresse de bifurquer dans une voie moins parfumée. Pff, c’est dur de supporter cela dès l’aube d’un lundi ordinaire. Ce soir - dans le métro cette fois - je fais remarquer à ma collègue qu’une puissante « émanation volatile » dont je ne parviens pas à trouver l’origine me chatouille les naseaux. Ca schlingue grave ! Elle acquiesce et nous cherchons à identifier la composition de l’odeur infecte. Il s’agit d’un mélange indéfinissable dont nous distinguons : de la naphtaline (version concentrée), de l’ail (burp !), de l’huile de goudron (comme sur les anciennes traverses de chemin de fer), un relent de rat crevé (caché derrière les amygdales), Angel de Thierry Mugler (oups, là c’est le parfum de la femme d’à côté). Difficile de trouver les autres composants de l’immonde pestilence. Toujours est-il que l’on n’a pas tardé à changer de wagon pour fuir l’affreux mélange nauséabond. Les temps sont durs à Paname en ce moment. Et dire que je suis enrhumée depuis quelques jours, je n’ose pas imaginer ce que ce serait si mon tarin fonctionnait à plein régime ! . Sister « ça existe les boules Quiès pour pif ? » .