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J’y ai cru, vraiment.
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J’aimerais y croire encore.
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Pourquoi m’avoir bercé d’illusions pendant 12 jours et me reprendre si brutalement mon rêve ?
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Il m’avait fallu du temps pour me faire à l’idée, pour accepter le changement et les bouleversements à venir. Petit à petit, j’avais fait le travail de préparation mentale et au moment où tout semblait se mettre en place, où j’étais prête à lancer la grosse artillerie, plus rien.
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Espoir déchu, retour à la case départ.
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J’aimerais être guidée et surtout comprendre, mais je n’aurais pas cette chance, il paraît que c’est la fatalité.
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Sister is game over - Fatal error - Unmatched query - No way found - Désolés, nous ne pouvons donner suite à votre demande.
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Pourtant, le timing était bon, la configuration impeccable, tout avait l’air « en place ». Je voyais même des signes un peu partout qui m’encourageaient.
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Comment cela peut-il s’arrêter ainsi, en queue de poisson, tel un mauvais film trahissant définitivement la pauvreté de son scénario.
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Lâcher-prise, zen attitude, totale maîtrise de soi, aucune remord inutile…
Ouais, bah c’est facile à dire tout ça ! Là, je suis davantage dans l’émotion de la colère, dans le sentiment de foutage de gueule, dans l’envie d’envoyer tout balader en lançant un tonitruant « MERDE ! » à la cantonade (et à celui qui le lira, comme le veut la tradition).
Je n’en ferai rien malgré tout. D’abord parce que je suis une fille bien élevée (trop peut-être) et parce que cela n’avancerait pas à grand-chose, voire s’avérer pire que le mal si cela venait à envenimer la situation déjà complexe à gérer.
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Alors, je vais ravaler ma rancœur, mettre mon orgueil au placard avec mon mouchoir dessus, parce qu’il vaut mieux. Puis assimiler le truc, tenter de « digérer » l’affaire, à défaut de pouvoir la faire disparaître par un souffle magique. D’ailleurs, quand est-ce qu’on installera la fonction « delete memory » dans un coin du cerveau ? Une version plus speed que celle qui opère d’office par l’usure des ans ou l’apparition - plus ou moins précoce - d’Alzheimer.
Cela permettrait d’éviter de polluer les pensées avec le souvenir des erreurs du passé. De plus, si on apprend de ses échecs, j’aimerais bien savoir ce que celui-ci est censé me révéler ?
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Oui, je n’avais aucune prise sur l’issue du « projet » et je n’ai donc aucune culpabilité à ressentir si le résultat est négatif et si tout l’édifice s’écroule, part en sucette, tombe à l’eau, etc.
N’empêche, c’est rageant et assez désespérant.
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Tomber, se relever, c’est le jeu de la vie… jusqu’au jour où l’on ne se relève pas, où la chute est trop brutale. Le corps, trop épuisé pour redresser la barre pour maintenir le cap vers la victoire, préfère se laisser dériver, couler lentement, se faire dévorer par les flots de tristesse.
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J’ai perdu une bataille, pas la guerre… pas encore.
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Sister « poursuivons le combat ! »
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