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Depuis le 25 juin 2006, le blog d’AnT - Monsieur « Inedire » - ne montre plus signe de vie. .
On le croyait mis sur « pause » pour prendre quelques jours de vacances bien mérités, mais ce repos s’éternise et après plus d’un mois d’inactivité, on peut estimer qu’il est tombé dans un coma profond.
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Pendant toutes ces semaines, j’ai tenté de le maintenir en vie. L’oxygénant, comme je pouvais, de quelques blog-à-blog de souffle vital, ou par le biais de sa boîte de dialogue. Cela n’a pas suffi.
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J’ai pu joué un peu les infirmières grâce à mon assiduité à regarder « Urgences » (E.R. pour ceux qui préfèrent la V.O.).
« Allez, on lui fait chimie, iono, les gaz du sang, bandelettes urinaires et on lui passe 3 milligrammes d’atropine en I.V.
Où en est son Glasgow ? Vite, il fibrile ! On est en train de le perdre ! Bon, on charge à 400, on dégage ! Bling ! Bling ! ».
Malheureusement, c’est toujours l’encéphalogramme plat, pas de pupille réactive à la lumière, mouvement réflexe néant. Toutefois, comme il n’a pas signé de demande de non-réanimation, il n’est donc pas à l’ordre du jour de le débrancher. D’ailleurs, seul AnT a le pouvoir de vie ou de mort sur sa création. On peut le dire, il est carrément Dieu Le Père, c’est lui le taulier, on n’a même pas à moufter sur ses décisions ou son immobilisme.
Quelques soubresauts, à peine perceptibles, ont pourtant été repérés. On sent très bien toute l’énergie de l’auteur qui se dégage encore dans ses pages savoureuses.
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Lors d’une interview exclusive et non publiée à ce jour, il me confiait qu’il ne faisait ça que pour lui, parce que c’était son bon plaisir et qu’il se fichait pas mal des avis extérieurs.
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Doit-on en conclure que, comme l’amour qui s’émousse avec le temps, en matière de blog aussi, un jour : « tout passe, tout lasse, tout casse » ?
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Oui, il ne nous doit rien.
Oui, nous ne sommes personne pour « réclamer » la réanimation de son site.
Oui, chaque jour des blogs naissent, vivent et meurent sur la toile sans que grand monde s’en émeuve.
Oui, mais !
Car il y a un mais.
Avez-vous vu le nombre de visites quotidiennes que ses articles génèrent encore ?!?! Son score au blog rank et sur Blogue Parade sont toujours aussi bons.
D’ailleurs, des fois, on se tire un peu la bourre, c’est marrant. AnT à la corde et Sister qui remonte le peloton des blogeurs acharnés !
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J’y pense, si ça se trouve, des commentaires sont peut-être encore postés par-ci, par-là, au gré des pages, mais ne seront jamais lus par leur destinataire. Triste.
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Comme le suggère Fabienne, il est possible que le Phénix renaisse un jour de ses cendres. .
Possible également, qu’après s’être tant investi dans ce projet, la surconsommation d’Internet ait généré un phénomène d’écœurement et qu’il soit désormais important de mettre un peu plus de distance avec l’ordinateur pour repartir, plus tard, sur de bonnes bases et avec un rythme moins soutenu.
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Je ne sais pas si, comme il l’indique, son blog fait maigrir ou rétablit la démocratie, mais une chose est sûre, il soigne la morosité et les petits coups de blues. Sans parler du terrible phénomène d’addiction qui se fait sentir immédiatement. Et ce ne sont pas les dizaines d’internautes qui viennent encore hanter ses écrits qui me diront le contraire. Espérant leur dose d’humour grinçant, décalé ou revendicatif. Puis, constatant que la page d’accueil est toujours inanimée, referme la fenêtre comme on repousserait la porte d’une pièce vide.
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Si quelqu'un, quelqu'une, a un jour la chance de croiser furtivement l'homme qui nous a fait partager ses instants de vie et son immense culture, qu'il/elle lui dise qu'on espère juste qu'il va bien et qu'on le remercie pour tout.
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Sister "Just hang on, suffer well, sometimes it's hard, it's hard to tell"