- SOS « j’ai mal à mon égo » bonjour ! Que puis-je pour vous ?
- Je n’attends rien de la vie, j’angoisse au quotidien.
- Ah oui, ce n’est pas très gai tout ça. Vous avez des loisirs ?
- Pff, dès que j’ai un moment agréable, je pense immédiatement aux tracas du boulot.
- Vous n’arrivez pas à rester positif ?
- Non, je vois toujours le verre à moitié vide.
- Et pourquoi pas carrément vide ? Ou tout cassé par terre, définitivement ruiné, foutu, naze ?
- Euh, bah, je ne sais pas…
- Ah oui, le voilà votre vrai problème, vous n’êtes pas ambitieux.
- Je ne comprends pas bien…
- Quel est votre rapport avec la mort ?
- Il me paraît évident que je ne vivrai pas vieux, je le sens, ça me mine.
- Vous n’envisagez pas de mettre fin à vos jours ?
- Pas vraiment, je ne suis pas à ce point là.
- Mais vous vivez seul, n’avez pas d’amis, êtes délaissé de tous ?
- Non, ça va. Enfin, je ne m’amuse pas beaucoup, j’ai du mal à être joyeux.
- Avez-vous déjà tenté de plonger totalement dans un bon délire, de vous laisser aller à la déconnade sur tous les plans ?
- Je ne crois pas que j’en serais capable.
- Il ne vous arrive jamais de rigoler ?
- Si, mais trop rarement, car je me laisse alors gagné par la mélancolie, les pensées sombres, les problèmes du quotidien.
- Monsieur, voici mon diagnostic : vous refusez le plaisir parce que vous en avez peur. Par contre, vous vous complaisez dans la souffrance, car vous la connaissez bien et finalement, elle vous angoisse moins que d’imaginer quelles seraient vos réactions face à une situation agréable et positive.
- Meuh enfin, ce n’est pas vrai, tout le monde veut être heureux !
- Ah bon, vous en donnez-vous les moyens ?
- Je ne sais pas, je n’y connais rien, y’a pas de mode d’emploi.
- Si vous commenciez par virer un peu les idées noires quand elles se pointent, ça irait déjà mieux. Posez vos bagages de morosité et apprenez à vivre sans anxiété, profitant des joies simples.
- C’est tout ?!?! Vous ne me donnez pas de tranquillisants, d’anxiolytiques, de psychotropes ?
- Non, vous allez très bien mais vous ne voyez pas que la réussite est à votre portée, il vous suffit de tendre le bras pour l’attraper. Par contre, dès qu’une pensée négative arrive, pensez à la chasser de votre esprit comme un moustique sur votre nez.
- Au revoir Madame, je n’ai pas tout compris, mais je vais essayer.
- Au revoir Monsieur, ouvrez l’œil sur les bonnes choses, saisissez-les, vous y avez droit aussi et vous en êtes parfaitement capable d'en apprécier le bénéfice retiré.
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Sister "eyes wide opened"
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* cet article est donc dédié à un lecteur régulier (un fan peut-être ?) qui écoute sans entendre et ne veut pas voir ce qui l'aveugle pourtant.