Pourquoi un tel titre ? Par dégoût des mecs totalement bourrés qui se permettent de bousculer tout le monde, de faire tomber les filles qui, toutes absorbées par le spectacle, ne s’attendaient pas à sentir projeter sur elles 80 kg de viande saoule.
Le pire est que personne n’ose réagir, sous prétexte que les types deviennent souvent violents une fois qu’ils ont un coup dans le nez. Ils créent immédiatement dans la foule une vague de quasi-panique et de regards angoissés.
Sans parler de l’agacement généré par ces abrutis venant s’agglutiner aux meilleures places, si chèrement acquises par le fruit de nombreuses heures d’attente sous le cagnard, à rester debout immobile à ignorer toute envie de besoin naturel.
Bon, vous allez me dire : « ouais, et toi, au lieu de faire ta maline, dit nous un peu ce que tu aurais fait dans une telle situation ? ».
Il faut savoir que j’étais un peu en service commandé, en mission spéciale quoi, car je devais assurer la sécurité de personnes d’un courage absolu, car agoraphobes déclarées et pourtant assez « couillues » pour oser affronter plus de 10 000 djeuns assoiffés de son et de bière tiède. Me voilà donc dans la peau d’une body guard.
O.K. – Unit one, lesson one.
Repeat after me : "I’m not afraid, so, I’ll lui fumer sa race".
Premier assaut : un dodu très chevelu avec des lunettes vertes "peace & love" qui s’est littéralement vautré sur moi et forçait pour passer devant.
Je me suis retournée et droit dans les yeux, telle la louve protégeant ses petits (ouaip, j'me la pète grave), je lui ai dit fermement qu’il était hors de question qu’il passe ici. Il a insisté en poussant davantage, alors je l’ai attrapé pour l’envoyer plus loin, où il a tenté de poursuivre sa progression.
Plus tard, un grand blond jeune et torse nu, l’air complètement hagard, écartait violemment les gens pour s’imposer dans la foule. Il jouait des coudes et malgré ma tentative de faire barrage de mon corps, il est repassé par le côté pour se planter devant moi et surtout trop près de ma copine.
Oulà, ce n’était pas un truc à faire, me mettre de travers peut devenir assez dangereux. Je l’ai poussé là où il y avait moins de monde, mais il s’est retourné avec un air mauvais pour d’un coup faire volte-face et me tourner le dos.
Ah tu veux faire le malin, tu veux jouer à la méthode forte, OK tu l’auras voulu. Ni une ni deux, je lui ai planté l’ongle bien tranchant de mon pouce dans son flanc en remontant assez haut pour bien marquer la chair sans pour autant l’entailler afin de ne pas laisser de preuves. Il a senti la douleur aiguë sans se douter de son origine, mais n’a pas demandé son reste pour aller faire chier plus loin. Finalement, il a par trois fois failli se faire sortir par les vigiles postés devant la scène.
Ainsi, on a pu profiter du concert sans trop de problèmes. N’empêche que ça gâche quand même un peu la fête. Heureusement que le show était excellent, ça fait oublier le reste.
Mission réussie, objectif atteint.
Sister « faut pas m’faire chier, pigé ?! »