Je ne sais pas pour vous (enfin, je pourrais le savoir si vous choisissiez d'en témoigner dans les commentaires) mais, les adieux version SNCF sont toujours un déchirement.
Ah moins que l'instant ne corresponde à la délivrance tant attendue de l'emprise de quelqu'un, une belle-mère envahissante ou des cousins un peu lourds par exemple.
Sinon, cela semble particulièrement propice aux épanchements lacrymaux.
On a beau dire, le départ est bien synonyme de séparation et même si on est convaincus de se revoir (on devrait en douter plus souvent, la vie bouge si vite et les rencontres aussi), le moment reste douloureux.
Pourtant, les agents dûment assermentés pour le contrôle de nos billets pourraient faire un petit effort.
Au lieu d'être alignés en bout de quai à tendre le bras, telle une brochette de Schtroumpfs à l'assaut de nos sésames de voyages, ils pourraient se transformer en Chippendales ou en "girls du Lido" (non, je ne mettrai pas de photos, ce serait purement racoleur, tant pis pour vous). Ça ferait diversion et on éviterait de sangloter comme des malheureux à prétendre avoir une poussière dans l'oeil. Ce qui est à peine plus crédible que les compétences médicales prétendues de Rika Zaraï.
Autre possibilité : organiser des jeux.
Le premier installé à sa place gagne son repas (là c'est plutôt un lot de consolation) ou un billet retour, histoire d'être sûr que la promesse sera tenue (sic).
Cela activerait sensiblement le mouvement vers les wagons et ne laisserait pas de prise aux pleurnicheries à rallonge ou "roulages de pelle" à s'en décrocher la mâchoire.
D'ailleurs, les petits hommes bleus l'ont bien compris. N'accèdent aux quais que ceux qui prennent le train (enfin pour les TGV). Les autres restent agglutinés au bout, devant le rang d'oignons à casquettes.
Ce qui contribue grandement à une inaccessibilité quasi totale pour les voyageurs retardataires et bloque la fluidité de circulation dans la gare. Pas facile de se frayer un chemin dans une jungle de valises, mômes qui grouillent partout, canes de p'tits vieux, déambulateurs pour les plus vernis, trolley du business man qui se la pète avec son ordi mais, qui joue au solitaire en loucedé.
Pff, m'en fout de tout ça, parce que la prochaine fois, ce sera pour les retrouvailles et moi, j'aime bien ça, me retrouver en troupeau sur un quai à se faire des bisous baveux avec une larmouille dans le coin de l'oeil.
Sister "à moi nous de vous faire préférer le train arrière"
Photo prise où ? Aucune idée, mais à 300 km/h en tous cas !