Deux poids, deux mesures
Plus de 5.800 morts, près de 23.000 blessés, 200.000 sans abris et pourtant aujourd’hui dans les médias, on parlait bien plus du match de foot de ce soir.
Cela me choque, me révolte, m’insupporte.
Rappelons-nous un instant que pour les 2.726 victimes des attentats du 11 septembre 2001 :
- des milliers d’heures d’antenne (radio, TV) avaient été mobilisées
- des dizaines de livres ont été écrits sur le sujet
- des milliards de personnes ont été sensibilisés par tous les moyens possibles et imaginables
- des concerts ont été organisés partout
- des films commémoratifs ont été tournés
- une guerre a même été déclenchée.
Pas un pays sur la planète n’a échappé au phénomène médiatique d’une ampleur encore jamais atteinte avant le drame.
Je ne conteste pas que cela fut d’une violence inouïe et la douleur des familles nous a tous émus. Il était normal qu’on en parle, qu’on en cherche les causes.
Mais cette fois, un phénomène naturel ne génère pas la colère des foules, elle cristallise juste leur impuissance.
N’empêche qu’aujourd’hui, sur un petit territoire du bout du monde, il y a deux fois plus de cadavres et des dizaines de milliers de personnes plongées dans la misère et la souffrance.
Combien d’américains sauraient situer l’Indonésie sur la carte du globe ?
Peu, trop peu. Parce qu’ils ne sont pas les banquiers du monde, qu’ils ne vivent pas dans une mégalopole, qu’ils n’ont pas les puissantes images des occidentaux, alors ils mourront seuls, oubliés du reste du monde.
On ne doit pas en faire une compétition mais l'écart de traitement est monstrueux.
Voilà, ici on est contents parce que la France vient de gagner 2-0 grâce à un ballon et quelques superstars très grassement payées pour taper dedans. Du pain et des jeux disaient les romains.
Sister "like a candle in the wind"