Soyez les bienvenus quand même.
Ne vous sentez pas état d’infériorité car pas un français sur deux ne sait écrire « illettré » sans faute d’orthographe. Vous êtes rassurés ? Tant mieux.
Déjà je vous félicite d’être là car cela prouve que vous venez d’être touché par la grâce sinon vous n’arriveriez pas à lire ces lignes. Bravo, poursuivez vos efforts. Le bonheur est à porter de lignes (de coke ? Non, on est pas le blog du showbiz ici).
Par contre, si vous cherchez des dessins rigolos, les derniers potins de Cannes ou des photos de cul, c’est pas gagné, je ne peux rien pour vous. Dommage ? Meuh non, vous pouvez retourner sur Gooooooogle ou Yahoooooooo (ces sites ont dû être créés des soirs de pleine lune) puis taper sur les petites touches et tomber comme par magie sur des tas de cochonneries ou de débilités qui vous feront plaisir. Elle est pas belle la vie ?!
Parlons des choses sérieuses, nan j’déconne, on est en rupture de stock, pour cela, allez donc voir sur www.impots.gouv.fr c’est de saison. En plus léger mais à peine plus divertissant, vous avez Le Monde (à votre porte ou à vos pieds, c’est selon). Sa taille et son épaisseur en font aussi une excellente base de litière pour chat. Comment ça je suis cynique ? Mais pas du tout. Entre nous, à part certains fonctionnaires, qui peut lire ce canard en entier chaque matin. Il faut une semaine pour en faire le tour et perso, j’ai pas le sens de l’orientation alors je le consomme avec modération.
En bref, voici le programme :
Si vous avez fini votre séance de théo-socio-sino-thérapie et que vous voulez tout savoir de la chimie de la mayonnaise. Je suis votre homme ! Enfin presque car même si je ne refoule pas mon côté masculin (oui je sais changer une roue toute seule, si, si et plein d’autres trucs de mecs), il faut bien avouer que lorsque j’essaye de nouer des amitiés franches et viriles, elles ne résistent pas longtemps face à mes arguments (on peut être un gros bonnet sans traîner dans le giron de Pasqua).
Parmi mes penchants certains pour la « mâle attitude », j’essaye de garder un juste milieu : la bière sans le foot, le couteau sans la b…, vautrée dans le canapé sans les pieds sur la table, l’amour mais sans les discours faux cul.
De même pour mes accès de féminité, j’ai décidé de raison garder. Point de papotage shopping en ma présence, ni racontars véreux sur la nouvelle coupe de la voisine, point non plus de considérations douteuses quant à l’avenir de telle ou telle star dans les torchons de Prisma Presse. Je suis une serviette bien élevée, je ne me mélange pas. Ah, l’égout et les couleurs…
Si vous avez un chagrin d’amour ou que vous ne savez pas comment mettre en route votre machine à laver, allez voir votre mère, faut pas déconner quand même, y’a des limites à l’assistanat.
Si votre belle-mère cherche à tout prix à vous séduire, que votre petit dernier de 11 ans en est à son 32ème piercing et que votre femme a décidé de tout plaquer pour aller vivre avec les Touareg. Je ne peux rien non plus pour vous. Contacter Jean-Luc Delarue, il maîtrise parfaitement le sujet.
Avis à toi, lecteur qui est venu ici par curiosité ou par pur fruit du hasard (il est moins bien que le fruit du péché mais c'est sympa aussi). Pensant que tu es bien au dessus de tout ça et que ça te fait bien marrer de voir une blondinette causer littérature, bah voilà tu t’es fourvoyé car je ne raconterai pas le contenu de ma lecture en-cours. Ni les tenants et les aboutissants de ma liste de courses (penser à racheter du Sopalin, les nuits sont humides).
Mais pour toi, prétendu illettré, exilé ici comme Robinson sur son caillou, j’espère que tu y auras trouvé une terre d’asile (pour aliénés dont je suis) et que tu repartiras de cette page pas moins bête qu’en arrivant, je ne fais pas de miracle non plus, mais le cœur plus léger quand même. Constatant que la connerie humaine n’a vraiment pas de limite et que j’en suis un assez bon exemple. Tu t’en vas rassuré de ta valeur, confiant sur la piètre gravité de tes symptômes. Oui, ça fait toujours du bien de voir la paille dans l’œil du voisin.
Vas en paix, retourne vers la dure réalité en sachant qu’ici sera un éternel repos pour ton petit cerveau surchargé.
Sister « et si y'en a un qu'est pas content, j'le bute ! »