…ou plus si affinité.
Mettons les choses au point, n’étant pas comme la commune des mortelles, je n’aime pas aller chez le coiffeur, pas plus que faire du shopping ou de regarder des séries télévisées pour filles. C’est comme ça, je le fais par besoin et non par envie, mais tout va bien, je vis normalement avec ce que d’aucunes considèreront comme une tare à mon palmarès féminité. Et là, j’aurais tendance à leur répondre : « ranafout’ ! » au moins ce serait clair. Ca mettrait les points sur les i et les barres aux t.
Donc, pour continuer à avoir une allure correcte et éviter un envahissement capillaire anarchique, je suis passée sous les fourches caudines (ou plus modestement les ciseaux) du merlan de service. Tiens d’ailleurs, comme c’était une coiffeuse, on n’a pas le féminin pour ce terme, puisque « morue » n’est pas dans le thon… euh ton ;)
Je ne sais pour vous, mais perso, je suis toujours déçue en sortant de chez le figaro, non pas que je m’attende à ce qu’il me transforme en bombe sexuelle irrésistible juste en ayant manipulé et taillé ma crinière, non, je ne suis pas totalement dépourvue de sens commun, à l’impossible nul n’est tenu et même si j’ai souvent la tête dans les nuages, j’ai aussi un minimum les pieds sur terre. N’empêche y’a un blème, le compte n’y est pas.
La magicienne des brosses a beau s’échiner sur mes tifs, je suis immanquablement dépitée en sortant de son officine à bigoudis au garde-à-vous. Je ne parle pas des fois où un capilliculteur particulièrement acharné m’a massacré et semblait avoir passé ses nerfs sur ma tête, comme pour se venger de quelque malheur qui lui fut arrivé. Non, là le constat était sans appel, c’était absolument foiré, désespérément moche, une vraie cata mais comme tout le monde vous le dira : « ce n’est pas grave, ça va repousser » et qui, dès que vous avez le dos tourné, gloussent en douce en se disant que je devrais plutôt intenter un procès pour « intention de nuire » au malfaisant.
Dans le cas présent, c’est plus diffus, moins évident, mais je suis un peu dégoutée à chaque fois. Il y a quelques temps, alors que j’espérais ressortir avec une allure d’héroïne ultra glamour, j’ai obtenu au lieu de cela un résultat trop court et limite hirsute, j’ai failli défaillir en constant à quel point le rendu était loin de mes attentes. Pourtant je pensais m’être exprimée convenablement et distinctement. Bref, ratée, naze, à jeter aux orties.
Bon, cette semaine, c’est moins flagrant. Juste que j’ai un peu la tête de Dana Scully mais j’avoue que ce n’est pas trop ce à quoi je m’attendais. Je ne dois pas parler la même langue que les shampouineuses maestro de la trousse à outils pour tifs féminins.
Heureusement, cette fois elle ne m’a pas proposé de me faire des mèches, c’est un soulagement. J’ai horreur des mèches, je déteste les mèches, j’exècre les mèches ! Laissez-moi ma couleur normale, mes cheveux sains au naturel et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En revanche, ce qui m’a vraiment écoeuré, c’est que j’ai eu furieusement l’impression qu’elle n’avait donné 4 pauvres coups de ciseaux et 5 minutes de soufflette surchauffée, basta, merci et au suivant.
« Ca fait 37 €, je vous fais cadeau du brushing ». Gloups, argh, grr ! C’est un prix d’ami ça ?!?! Bon, bin je ne reviendrais pas avant le prochain trimestre au moins, le temps que mon pouvoir d’achat s’en remette.
Je n’ose pas imaginer ce que les nanas laissent au comptoir quand elles se font une teinture, un soin capillaire, une permanente ou autre acte de barbarie à l’usage des pilosités visibles ! Une vraie ruine pour quelques frisettes domestiquées.
Etre une fille, c’est vachement coûteux et compliqué. Dans une prochaine vie, je demanderai à être réincarnée en mec, j’investirai dans une tondeuse, deux sabots et je pourrai utiliser tout le fric économisé pour aller boire des bières avec les potes. Coooooool !!!
Sister « pile poil »