Non, je ne serai pas candidate pour succéder à Tony Blair.
N’en déplaise à un certain individu que je considère comme faisant partie de mes amis (oui oui, aussi étonnant que cela puisse vous paraître, j’ai des amis ! Enfin presque) et dont je ne dévoilerai ici ni la vie, ni l’œuvre, ni les pulsions étranges qui animent sa plume (non, ce n’est pas sale, ne voyez pas le vice partout sinon on va être deux et ça va vite tourner au vinaigre).
Donc, je disais (arrêtez de me perturber, je ne vais pas y arriver à ce rythme), ce monsieur (car c’en est un et pas des moindres, j’ai mes sources), soupçonne tout visiteur de son admirable site (non je ne donnerai pas l’adresse, débrouillez-vous un peu quand même, j’vais pas vous mâcher tout le boulot), d’être plus qualifié pour succéder à Tony Blair qu’à notre futur ex-Premier ministre. Ne me demandez pas pourquoi il met ces deux hommes politique dos à dos, je n’en ai fichtrement aucune idée. Pour en savoir plus, adressez-vous directement au taulier d’Inedire ou au journal qui transmettra.
Ainsi, nous, gentils visiteurs de son site, nous retrouvons nous dans cette délicate position de candidat sans le vouloir. Sans parler de cette fâcheuse tendance à nous mettre tous dans le même panier, ce qui me déplaît fortement car j’aime profiter d’un minimum d’espace vital dont le sacrifice n'est pas envisageable. L’abnégation a des limites, les miennes sont vite atteintes. C’est pourquoi je m’insurge contre cette conclusion unilatérale et trop hâtive de ma volonté prétendue à briguer ce poste dont je n’ai que faire. Commencez par à m'mettre de travers sinon j'vais ouvrir la saison des bourre-pifs. Soyons clairs, chacun sa m…
D’ailleurs, j’ai des arguments de poids pour vous convaincre de ne pas essayer d’aller dans son sens en voulant me pousser à commettre l’irréparable de cet engagement politique sur la terre de notre ennemi héréditaire, j’ai nommé : l’Anglais.
Petite parenthèse sur l’habitant de la perfide Albion, son flegme est un problème majeur parce que cette caractéristique étrange, génère souvent chez nous et du fait de nos racines latines, un agacement à la mesure de la nonchalance du gentleman (ce mot est particulièrement galvaudé, merci de l’utiliser avec grande modération).
Bref, voyons du pays et posons virtuellement nos yeux sur ce postillon de terre, petite crotte de nez du continent qui dégouline jusque chez nous par le biais d’un tunnel dont nous paierons encore pendant quelques générations le monstrueux gouffre financier qu’il a engendré.
Rendons leur grâce, voyons les avantages :
- L’herbe y est verte. Ce qui est la moindre des choses tant la pluviométrie y est élevée. Rappelons qu’il y a là-bas deux saisons : la période des pluies et… le 15 août. A moins d’être une limace gluante (qui a dit Thatcher ? Bravo, vous marquez 10 points et pouvez piocher dans la caisse du RPR) ou un mouton amphibie parfaitement waterproof, je ne vois pas l’intérêt du lieu.
- Je cherche l’autre avantage mais vraiment, mon cerveau a beau être prolifique, là il mouline dans le vide. Mettons une pancarte « work in progress » pour l’instant et on verra s’il y a un petit malin pour trouver la réponse à cette épineuse question avant la fin de mon texte.
Maintenant les inconvénients. ~ » #+^{{=/ZZZzzz -plop-
Ah ? On nous signale que le processeur devant lister ces éléments négatifs vient de rendre l’âme en un dernier soupir binaire (http error 404) que nous traduirons par « nombre d’arguments trop important, abandonner ! ». Vous devrez donc vous débrouiller par vous même pour établir une nomenclature non exhaustive dont la méthode la plus simple consiste à compléter la phrase : je n’aime pas…
Les trois points pouvant ainsi devenir des arguments de poids caractérisant l’Anglais et son minuscule territoire à l’insularité incertaine.
Autre point qui n’est pas un détail, vous en conviendrez aisément, je ne parle que médiocrement leur langue et pourtant… bien mieux qu’eux ne le font avec la nôtre mais déjà, avec les notions et bases que je possède on pourrait estimer que j’ai l’Anglais dans le sang et donc le sang contaminé !!!
Déjà que je suis « vache folle ascendante métastase » (pour connaître mon thème astral du jour, taper 1. De la semaine, taper 2), imaginez les ravages que la maîtrise de ce vocabulaire improbable a pu produire sur ma masse cérébrale !
Oh my God, that’s amazing to see a blond’s brain so damaged!
Traduction : R’garde z’y donc comment qu’elle a un pauv’ cerveau de poule !
Imaginez ce qu’une présence à plein temps au milieu de ces individus étranges abusants de ces « inversées phrases tournures » pourrait continuer de faire comme dégâts… Non, je ne céderai pas ma boîte crânienne à Bob l’éponge, il peut se gratter (côté vert).
Une dernière chose qui est l’argument ultime pour que je reste furieusement accrochée à la France comme la moule à son bouchot (ni voyez encore aucune malice, nous ne sommes que mardi, attendez donc vendredi pour commencer à parler de morue). Cette ancrage profond, ce lien puissant qui m’immobilise solidement à mon pays c’est : sa gastronomie !
Jamais je ne pourrais vivre loin d’un calendos bien fait, d’une pêche mûre à point, du parfum des croissants chauds, d’un confit de canard aux cèpes, d’un Sancerre frais, d’une part d’Opéra. Et je ne parle même pas des «demoiselles du Guilvinec » ou de la tarte bigoudène de M. Le Cleac’h !
En conclusion, je ne prendrais la place d’aucun Anglais en son pays ou ailleurs.
Sister « Au fait, c’est qui ce Tony Blair ? »