Amis du soir, bonsoir.
Je suis abonnée au Parisien, OK, ça vous fait une belle jambe de le savoir, tant mieux, puisque moi aussi : on dit… que j’ai de belles gambettes… c’est vrai…
Après ce bref intermède musical, j’en viens aux faits. Quelle ne fut pas ma stupeur (toute relative, convenons-en) de constater dans le TV hebdo gratos que les directeurs de chaînes nous avaient concocté une grille des programmes aux petits oignons ce soir.
En effet, nous avons eu droit à la sacro-sainte élection de Miss Pouffe France 2009 qui nous régale comme chaque année de ses nanas voulant faire de l’humanitaire (cherchez le rapport à l’élection) et savamment déguisées en grosses meringues multicolores.
Cette année, effet Obama ou je ne sais quoi, sur les 5 finalistes, il y en avait 3 issues des « minorités visibles ». Bon, moi je veux bien croire qu'elles réclament l’égalité, le refus des discriminations tout ça, mais ce sont elles-mêmes qui ont toutes insisté sur ce fait (« je suis le métissage, je suis la France nouvelle », « j’ai des origines internationales », « je suis bretonne sans avoir des gènes bretons ») alors faudrait voir à voir, on ne veut pas les stigmatiser et pourtant elles en rajoutent une couche et mettent le doigt dessus. Bref (comme disait Pépin), y’a eu un vote du jury et des téléspectateurs. Et là, incroyable ! Plus de 520 000 personnes ont choisi de claquer du pognon en numéros surtaxés et autres SMS pour choisir une paire de fesses ou un minois charmant, alors que sur la chaîne d’à côté ils luttaient pour récolter du fric pour une maladie qu’ils n’arrivent toujours pas à soigner malgré nos milliards donnés au fil des ans et pendant que les milliers d’autres maladies orphelines attendent encore qu’on les mette en lumière pour toucher aussi leur part du gâteau.
Donc résumons, des filles se sont trémoussées pendant des plombes alors que la Mère Poireau (ou De Fontenay si vous préférez la patate) et notre Jean-Pierre Foucault - inoxydable tête du PAF - meublaient pendant que les jeunettes se changeaient pour revêtir un maillot de bain vert d’une grande laideur ou des robes bien casse-gueule (Miss Guadeloupe s’est viandée bien comme il faut dans l’escalier, hu hu ^^, enfin un peu d’action !).
Des tas de vieux pervers ou de gros libidineux se sont rincé l’œil face à cette jolie brochette de nanas toutes calibrées sur le même moule et gigotant sur les mêmes chorégraphies que l’année dernière, ou celle d’avant, à moins que ce ne soit encore plus ancien ? Arf, aucune importance, c’est toujours pareil. Un peu comme L’Eurovision, un marronnier qui rassure par sa bonne vieille recette éculée.
Quelle bonne idée de programmer cette émission le 1er samedi du mois, comme ça, ceux qui avaient commencé à se chauffer sur les minettes en jupons bariolés ont pu « se finir » sur le Journal du Hard ou le film qui suivait. Une forme de co-branding comme on aime. Vraiment, c’est bien foutu la téloche !
Et moi je dis chapeau (ça reste dans le thon ton) car oui, il fallait y penser à un tel enchaînement, ça fait plaisir et c’est cohérent.
Histoire de finir sur une note positive, j’ai noté grâce au Web que Mlle TRICOT (une aspirante au titre « d’espèce d’icône » nationale) aimait la broderie et la couture… j’avoue que là, ça me troue ! Même moi je n’aurais pas osé faire une blague à deux balles de ce niveau tangent à zéro. Vraiment, la réalité dépasse la fiction et c’est beau. En plus, ça ne fatigue pas le neurone. Merci la télé de contribuer à reposer notre temps de cerveau disponible.
Sister « qui s’en fout comme de sa première petite culotte »