Mangeurs de sandwichs du monde entier, unissons-nous !
Amis lecteurs, vous qui me connaissez un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, vous avez pu voir que je ne suis pas une chieuse, un peu râleuse à mes heures, oui, mais franchement, ma réputation de haute tolérance n’est plus à faire. D’ailleurs ceux qui me côtoient au quotidien vous le dirons volontiers, derrière ce petit cœur qui bat, y’a une bonne pâte, une nana sans lubies étranges ou fixations girly.
Pourtant, je vous l’avoue, il y a un point sur lequel je ne transige pas (en plus de quelques bricoles, mais ce n’est pas le propos), c’est la bouffe. Non, je ne ferai pas « Koh Lanta » si on m’oblige à avaler des gros bloches immondes. Non, pas question de participer à « Fear Factor » s’il faut que je croque dans des couilles de cochons pochées. Non, ne comptez pas sur moi pour « Fourchette et sac à dos » si je dois faire semblant de me régaler en bouffant des œufs de fourmi mexicaine.
En l’occurrence, je voudrais pousser un cri d’alerte, tirer la sonnette d’alarme, clamer haut et fort une chose grave, primordiale, vitale même !
Alors que les choses soient bien claires entre nous. Ces saloperies me guettent partout, au détour d’une assiette de charcuterie, pour décorer mon chou blanc au resto japonais, posée en embuscade au coin d’une entrecôte et le pire, l’ultime trahison, l’envahissement suprême, j’ai nommé : le sandwich !
Pas moyen de se débarrasser de ce fruit-légume insipide (si si, à Paris, on a sans cesse droit à cette saloperie qui vient d’Espagne et n’a jamais vu le moindre gramme de terre, ni même vraiment la lumière du jour ou l’eau du ciel), il est dans toutes les préparations, tous les plats et en toute saison. Misère !
N’insistez pas, j’en ai goûté des bonnes, élevées à l’ancienne par mon père et mon grand-père, sous le soleil de Corrèze ou de Bretagne, dans des terres nobles ou pauvres. Non, vraiment, je n’aime pas ça. Tant pis, j’en survivrai.
Sauf qu’il faut à tout prix que les fabricants de sandwichs arrêtent de la juger aussi indispensable que le pain et en collent à toutes les sauces. Mis à part le nordique (saumon et fromage frais), le panini 4 fromages ou le classico-classique parisien (jambon-beurre), c’est foutu, les autres sont infectés, blindés de rondelles rouges dégueux qui dépassent immanquablement.
Si jamais ils n’arrêtent pas d’en foutre dans tous les coins, je ferai un groupe sur Facebook et dans une semaine on sera 12 milliards de pétitionnaires et on fera enfin plier cette arrogante armée de producteurs qui influencent le monde entier pour qu’on foute leur cochonnerie partout. Gniark, gniark, gniark ! L’armée de la salade verte pourra alors reprendre le dessus et envahir le monde de son croquant inégalé ! Déjà on a commencé à squatter les steaks-frites, bientôt nous conquerrons le monde !!! Vive les salades, à bas les tomates !
Sister « qui va prendre ses gouttes, ça ira mieux après ».
commenter cet article …