Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui...
Ensuite, je me suis attardée sur l'oeuvre probable d'un soixantehuitard qui voulait fêter sa petite nostalgie de révolutionnaire rentré dans le rang, du coup, il a rechuté et a largement barbouillé la série de panneaux pour faire revivre son vieux fonds de commerce : "il est interdit d'interdire".
Au croisement suivant, je me suis fait la remarque qu'on cotoyait souvent des gens dont on a aucune idée de qui ils sont, ni de ce qu'ils ont fait, ni de pourquoi ils sont là. Des "peoples" tombés dans l'oubli, tel les lofteurs ou les éconduits des télés réalités après leur surmédiatisation ridicule. C'est moche finalement, d'avoir son nom sur une plaque et que personne ne se soucie de vous. Nous sommes si peu de chose...
Attention danger ! Si jamais on a besoin de tout faire péter sur la planète, c'est ici que ça se passera, car derrière ces grilles, se cache le fameux bouton rouge de la force nucléaire Française. Temblez carcasses ! Ici, on ne rigole pas avec la sécurité nationale.
Et parfois, on croise des gueules cassées dans les rues. Là, même mes talents d'infirmière à temps partiel n'ont rien pu faire pour sauver la situation. D'autres avaient déjà "poussé un cri à la sonnette d'alarme". Même le numéro en est tout pâlichon. Faut pas pousser trop fort finalement.
Pendant qu'on ne les observe pas, les poubelles bâillent aux corneilles. Manque de bol, j'ai pris celle-là en flag'. Hé oui, c'est un réel délit de glandouille sur la voie publique. Punissable de notre mépris le plus total, je passe donc mon chemin.
Et soudain... Ô surprise ! Je suis tombée sur une cachette pour gothiques. Mais oui, un lieu aussi glauque, ce ne peut être qu'une planque pour dépressif chronique ! Imaginez un peu cet endroit, un jour de pluie, avec le froid, la brume, le blizzard... Brrrr, ça fait chaud au coeur.
Ah oui, pas de doute, c'est une planque pour fans de Mylène Farmer ou je ne sais quoi. Et en plus, là je vous ai pris un cliché en couleur, imaginez la même chose en noir et blanc, ça prend une toute autre dimension... bien funeste et lugubre.
Sister "2e à gauche puis 1ère à droite, avant le passage à niveau".