Etudions aujourd’hui un mammifère étrange : la femelle séductrice.
Elle monte dans le train avec un collègue et commence illico son grotesque manège.
Le temps est particulièrement doux pour la saison, elle en profite pour se débrailler. Quel excellent prétexte pour ôter langoureusement son pull et laisser apparaître un petit débardeur très près du corps qui dévoile ses bras nus et son décolleté de calibre « bonnet B » chèrement gagné par le biais d’un artifice de lingerie qui fait toujours recette.
Bien sûr, c’est une fashion victim qui s’affiche en total look chocolat avec une touche de rose pour donner bonne mine. Micro-jupette, escarpins assortis au sac (ce point est incontournable chez toute femelle qui se respecte… sauf moi).
Hum, le gros poisson est ferré, il faut remonter la ligne, doucement.
Elle commence donc son cirque en vue de bien montrer au mâle qu’elle n’est pas indifférente à son fluide (ou testostérone) et ne cracherait pas sur un furtif de porte cochère ou une séance de body-body cachés dans la salle des archives.
Et vas-y que je me recoiffe du bout des doigts dans de grands gestes amples, à faire des moulinets avec leses bras pour faire gonfler sa chevelure soigneusement étudiée => ainsi, le mâle voit que le poil de sa femelle est bien brillant, signe de bonne santé, c’est important.
Et que je balance des œillades à tout va, avec les simagrées d’usage pour faire admirer son prétendu joli minois => en fait, elle est maquillée comme une Bachelot (ou une voiture volée, c’est kif-kif).
Et regardez-la donc se tortiller pour remplir l’espace et mieux signaler sa présence. Elle est tellement sur le bord la banquette du train qu’un infime freinage la projetterait instantanément sur les genoux du type qui semble particulièrement apprécier cette cour assidue, il est aux anges le gaillard entre deux âges.
Et voilà qu’elle se met à s’esclaffer avec exagération à chacune des tentatives de trait d’esprit du mec qui n’en peut plus d’être considéré comme un objet de désir de la quadra. Mais pourquoi gesticule-t-elle ainsi autant ? Je la trouve prodigieusement ridicule. En faire des tonnes et ose la totale : effeuillage, rires tonitruants et larges effets de manche (en débardeur, c’est d’autant plus balèse, vous apprécierez la prouesse) alors qu’il lui suffirait de susurrer franchement à l’oreille du type qu’elle crève d’envie de se faire culbuter pour que le bourru s’exécute et lui tambourine le joufflu dans l’instant.
Son attitude est grotesque et son comportement risible, mais elle est à fond dans sa prestation et ne semble pas se soucier une seule seconde de ce qui se passe autour. Perdue dans sa mégalo, moi j’étais de trop…
L’égo du mâle est tout émoustillé par l’attitude de la donzelle. Regardez-le, il boit du p’tit lait le bougre. Se faire courtiser par la femelle chaude comme une baraque à frites, il n’en peut plus, c’est que du bonheur !
Elle ne rate pas une occasion de lui toucher le bras ou le genou pour mieux appuyer son propos et franchir allègrement l’espace vital du mec.
Finalement, à l’approche de Paname, elle renfile ses fringues pour ne pas risquer de prendre froid sur ses miches de piaf à peine couvertes et cela lui offre surtout une occasion rêvée de rivaliser de gestes langoureux et suggestifs à l’attention de son vis-à-vis qui ne reste pas indifférent au spectacle.
Je ne sais pas s’il a su saisir sa chance et chevaucher la poulette quadra, mais il n’avait qu’à se baisser pour la ramasser. Une affaire qui roule, c’était du tout cuit. Un simple claquement de doigts et il pouvait la « pécho » sans bouger une oreille.
Sister « messieurs, essuyez ce léger filet de bave là à votre commissure… ça fait désordre... »
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