A moins d’être totalement « workaholic » , il y a un truc inévitable quand on est en vacances, c’est que le temps passe vite, très vite. En fait, ça passe à une vitesse hallucinante ! Le pire, c’est quand on croit avoir du temps, parce qu’on s’est accordé deux semaines par exemple et qu’on a pas de planning précis. On se dit qu’on va se laisser vivre, qu’il n’y a rien qui presse parce qu’avec 15 jours à disposition, on va pouvoir faire plein de choses. Sauf que c’est là que Procrastinator va surgir et bouffer toute notre motivation à faire des choses constructives. Oh tiens, j’irais bien voir ça ou faire ceci, oui mais pas maintenant, là je vais bouquiner un peu et puis une petite sieste, c’est pas désagréable non plus.
Le pire, c’est quand on a eu le « malheur » d’être en pension complète dans un hôtel ou un club. Alors là, on ne glande plus rien du tout. Il y a plein d’activités à disposition, mais tout ce que l’on veut, c’est buller. On nous indique des excursions, des balades et des tas de lieux à visiter, mais on ne veut que se la couler douce sur la plage. Bon, on va bien se bouger un peu le fion les jours où le temps est moins beau et histoire de se donner bonne conscience. En plus, en revenant au boulot, les collègues ne manqueront pas de demander : « Alors, c’était cool, tu as vu plein de belles choses ? ». Du coup, ça la fiche mal de répondre qu’on a juste bouffé comme un porc et fait du lard ensuite vautré sur un transat au soleil. Du lard grillé, donc.
Pourtant quel bonheur de vraiment se déconnecter de la vie quotidienne ! Parce que visiter la ville, louer une planche à voile, partir découvrir un lieu, ça demande de l’organisation, le respect des horaires, un certain effort physique, donc c’est déjà une forme de contrainte. Mais quand on est en villégiature, on n’a pas forcément envie de s’obliger à suivre encore toutes ces règles.
Du coup, on se rend compte rapidement qu’il ne nous reste que 2 jours avant le retour et qu’on en a pas foutu une ramée. Rien, que dalle, juste du « rien-branlage » total. Alors on commence à s’agiter, à vouloir rattraper le temps perdu, à stresser un peu et surtout on pense trop au retour et là, on constate qu’en quelques heures à vouloir en faire trop, on perd tout le bénéfice de repos acquis et on s’en veut. Plein de remords de n’avoir pas fait ce qu’on voulait et blindé de scrupules à avoir glandé pour finalement être crevé quand même à cause de ce sprint final qui ne rime à rien.
Je vous le dis, chers lectrices et lecteurs, vous qui allez bientôt partir en vacances, si vous choisissez la « voie de la glande à grande échelle », allez-y à fond et assumez. Vous verrez à quel point c’est jouissif de se dire qu’on en a profité à fond et qu’on ne regrette pas parce que ça n’arrive pas tous les quatre matins et qu’on peut bien se faire plaisir de temps en temps. Et puis vous aurez sûrement eu l’occasion de faire un tour sur le marché local ou voir quelques bâtiments typiques sur la route, ce qui vous donnera quand même un sujet de conversation avec les plus curieux qui voudront tout savoir de vos loisirs sur place.
Aussi, un argument imparable, n’hésitez pas à arguer de votre volonté profonde d’avoir envie de calme et de rupture totale avec votre quotidien survolté, bruyant et hyper minuté.
Perso, plus jamais je n’irai en vacances avec des gens qui ont besoin de remplir chaque minute de leur temps par des sorties, des courses, des « trucs à voir » et toutes sortes d’autres occupations qui ne laissent ni la place à l’improvisation, ni la liberté de faire à sa guise sans emploi du temps au millimètre. C’est tellement jouissif de juste se dire : « je fais ce que je veux, quand je le veux et autant que je le veux ». Si c’est pas ça les vraies vacances, alors c’est que nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Sister « no stress, no plan »