Vous l’avez tous remarqué, la Chine est devenue le fournisseur officiel de la planète, que ce soit pour la bouffe, les fringues et tout le reste. Observez autour de vous, vous avez la certitude de trouver du « Made in China » partout. J’ai appris hier que ce pays est le premier producteur de champignon de Paris ! Ne soyons pas sectaires, le savon de Marseille aussi voit ses ingrédients provenir du bout du monde. Les exemples ne manquent pas et pour les biens de consommation, c’est encore pire.
L’autre jour, voulant utiliser ma visseuse sans fil, j’ai constaté que les batteries étaient totalement vides. En fait, elles ne tiennent plus la charge. Voulant en racheter, j’ai me suis rendue compte que l’outil entier avec sa garantie coûtait quasiment le même prix que des batteries neuves. Aberrant.
Dans le même esprit, lorsque j’amène ma couette au pressing, on me demande 15 € pour la passer quelques minutes dans l’énorme tambour alors qu’à l’hypermarché du coin, j’ai vu une couette de marque à seulement 25 €. Ça laisse songeur.
Pareil pour les pièces détachées, un plateau tournant pour micro-onde, c’est 40 € et 3 semaines de délai pour le recevoir alors que le four neuf est accessible de suite à moins de 50 €.
Avant on faisait réparer le matériel, maintenant on le change systématiquement, puisque c’est à peine plus cher et que le résultat est immédiat.
Je ne veux pas dire qu’on doit opter pour la décroissance, mais je m’interroge sur la pertinence de cette surconsommation. Nous ne savons pas valoriser nos déchets (ou si peu) et cela nécessite toujours plus de matière première et d’énergie.
Pour information, il faut savoir que 25 % des produits alimentaires finissent à la poubelle sans même avoir atteint nos frigos !
En triant dans mes placards, je me suis rendu compte que j’avais des tee-shirts de plus de 20 ans, des basiques indémodables, toujours en bon état. Alors que d’autres acquis récemment n’ont plus aucune allure, se sont décolorés ou déformés et vont finir à la benne.
Il faut croire qu’on nous oblige à adhérer à cette génération Kleenex et je me demande si les gens s’y retrouvent vraiment.
Désormais, on fabrique pour jeter et je trouve ça dommage, il faut consommer en continu, sans retenue, sans logique. Une course sans fin… on produit pour que ça se vende et on achète pour avoir l’impression d’exister dans la grande course du toujours plus. Pathétique.
Sister « je (dé)pense, donc je suis ».