Lorsque j’ai entendu cette phrase par hasard : "rien ne change, si rien ne change", je me suis instinctivement dit qu’il s’agissait d’une belle lapalissade, que ça enfonçait des portes ouvertes, bref, le truc qui ne sert à rien.
Mais après un instant, j’ai répété ces mots et ils m’ont semblé incroyablement lumineux et justes. En effet, on se plaint souvent d’un immobilisme pesant, d’un quotidien routinier et de schémas qui ne se renouvellent que trop peu pour que ça bouge vraiment. C’est pourtant évident, sans une impulsion de départ, sans un bug qui oblige à trouver une autre méthode, sans une action réelle, il ne se passe pas grand-chose de nouveau.
Pas de doutes, il faut se sortir les doigts du c.., sinon le constat reste stérile et inefficace.
Je repensais à cela et d’un coup, je me suis rendue compte que pour obtenir du changement, il fallait que je m’en donne vraiment les moyens.
Est-ce le fameux « coup de pied de l’âne » ou juste un battement d’ailes de papillon ? Je n’en sais rien.
Est-ce un grand barouf ou un simple clapotis ? Qu’importe, du moment que j’avance, le jeu en vaut la chandelle.
Maintenant que j’ai pris conscience de mes lacunes, je vais y remédier.
En premier lieu, ne pas regarder trop en arrière, ça me garde enfermée dans le passé, mine de rien. Cela fonctionne aussi avec le carnet d’adresses, puisque la vie nous pousse parfois à nous éloigner de certains, pas la peine de rester sur cette nostalgie à espérer que d’anciens amis vous recontactent alors qu’ils ne l’ont pas fait depuis des années. Je ne les oublie pas, juste je les « archive » un peu plus loin dans ma mémoire, histoire d’être plus disponible pour de nouveaux contacts.
Ensuite, remettre en l’état les objets abîmés et traiter les affaires restées en suspend (pour les papiers à trier par exemple ou les courriers en attente). Ces tâches semblent futiles, mais elles permettent de ne pas laisser de « fantômes » dans le placard. Se mettre à jour de tout pour repartir avec l’esprit léger.
Étape suivante : se mettre en paix avec soi-même. L’idée n’est pas si new-age ou si ésotérique que ça, car elle évite qu’on se plombe le moral avec des complexes ou que l’on continue à se reprocher des actes sur lesquels on ne peut pas revenir. Autant digérer tout cela et s’accepter tel qu’on est. Ne pas oublier que nager à contre-courant est épuisant et inefficace.
Encore un point important, le plus compliqué pour moi qui suis un peu syllogomane : faire place nette. Pas seulement ranger, mais carrément virer ce qui ne sert pas, destocker les bidules qui encombrent, donner ce qui peut l’être, jeter ce qui n’a pas d’intérêt, bref, faire du vide… un grand vide ! Le seul moyen de m’ouvrir au changement est aussi de bouleverser mes modes d’action passés qui se sont révélés improductifs ou peu probants. Repartir enfin avec un esprit neuf et un horizon dégagé.
Tout cela me file une pêche d’enfer et des nerfs d’acier. En clair, j’ai la niak ! Va y avoir du sport ! Ah oui tient, le sport, ça aussi ça me permettrait de m’oxygéner les neurones si je m’y remettais sérieusement. Tout un programme !
Sister « Hop, hop, hop ! Faut qu’ça bouge, faut qu’ça change »