Aujourd'hui, les chefs ont réuni toutes les équipes de notre pôle pour un repas au restaurant, histoire de nous remercier du lancement du projet qui s'était bien passé. Cool, un peu de reconnaissance, ça fait toujours plaisir.
Ayant changé d'open space, je me retrouve à la table des filles avec lesquelles je vais bosser (beurk ! des filles !) enfin partager le « bureau ».
Parmi elles, il y en a une qui m'évoque Eve Angeli dans ses propos, tant elle navigue entre bêtise pure et naïveté lourdingue et une autre que je déteste déjà totalement.
On vient d’arriver au resto, tout le monde s’installe où il veut.
La niaise : "oh la la, il fait chaud ici"
Moi : "ouvre un peu la fenêtre derrière toi"
La niaise : "ah non parce que je vais avoir froid, l'air est chaud, mais j'ai froid"
Moi : ???
Ma collègue doit quitter la table à peine sa commande prise, sa fille est malade.
Le serveur nous demande ce qu'elle a pris pour annuler son assiette, mais avec mon collègue on ne sait pas trop, on n’a pas fait attention.
La chieuse : "hé bin nous, on sait ce qu'on a pris, on fait attention aux autres dans notre équipe"
Moi en la regardant : "ah bah ça, c'est fait"
La niaise qui ajoute : "nous on est des curieuses, on aime bien savoir"
Note perso : les 4 filles ont pris la même chose, c’est donc assez facile de s’en souvenir, en plus ça montre un manque de personnalité total.
Chacun a fait sa petite sélection dans le menu et après quelques minutes, les entrées arrivent.
La chieuse mate dans toutes les assiettes : "pourquoi tes croustillants sont plus dorés que les miens ?"
Moi : "parce que j'ai pris ceux à la dorade et toi ceux au chèvre"
La chieuse : "les tiens ont l'air meilleurs, j'suis dégoûtée, pourquoi les nôtres sont pas pareils, ils ont l’air moins bons"
Note perso : sans avoir été élevée par Nadine de Rothschild, j'évite d'ausculter l'assiette de mes collègues ou convives, question de savoir vivre. D'ailleurs à ce propos, j'en profite pour dire qu'on ne se souhaite pas "bon appétit", ça ne se fait pas.
On a tous plus ou moins fini notre plat principal.
Le chef : "Bah, X, vous n'avez pas mangé votre assiette ?"
La niaise (= X pour les mono-neurone qui me liraient) : "Non, il a le goût des poissons de la Seine, il a trop le goût de poisson".
Note perso : bien sûr ! Ca c’est d’une grande originalité un poisson qui n’a pas le goût de poulet. Elle a dû en manger vachement souvent en plus des trucs sortis du fleuve d’à côté ! Le jour où on pêchera de la daurade à Paris, je veux être là pour voir ça.
Précision supplémentaire : à chaque fois qu'elle prend du poisson au self, elle ne le mange pas (trop d'arrêtes, trop fade, trop gros, trop pas envie) et j'ai donc envie d'ajouter : "surtout trop conne", elle n'a qu'à prendre un steak cette grognasse, y’a toujours au moins 4 plats différents.
La chieuse : "c'est quoi ça dans mon tagine"
Moi : "c'est de la polenta"
La chieuse : "mais c'est un truc de l'Est ça, c'est pas normal"
Moi : "euh, c'est plutôt italien, disons qu’ils t’ont fait un plat world food "
La chieuse (qui n’a pas compris) : "en plus ça colle, j'aime pas".
Note perso : de toute façon, elle n'aime rien, jamais, quel que soit le sujet (bouffe, horaire, tâches, organisation, etc.).
Je vous passe les sujets forts intéressants de ces dames : la diarrhée du petit dernier (oui, on est à table, tout va bien, amenez-moi juste un seau SVP), les exploits scolaires d'un gamin de 8 ans qui arrive enfin à faire des additions, le mari qui veut changer de voiture sauf qu'ils ne sont pas d'accord sur la couleur. Bref, vous voyez, on aborde sans distinction de grands sujets de discussion à la limite de la métaphysique. En fait, elles ont des thèmes de préoccupations particulièrement futiles, superficiels et sans le moindre intérêt.
Autant vous dire que je les zappe le plus possible désormais, je prétexte une course ou n’importe quoi pour éviter ça, ainsi j’ai une heure de répit pour échapper à leurs commérages.
Je ne vous raconte même pas à quel point elles sont douées pour se monter le bourrichon avec des conneries.
L’autre matin, la maintenance informatique voulait rebooter nos postes à midi pour installer une mise à jour, elles se sont mises à râler parce qu’elles mangent à 12h30 d’habitude, alors qu’est-ce qu’elles vont faire pendant une demi-heure ? J’ai osé dire « bah, décalez votre heure de déj’, c’est tout simple ». Elles m’ont fusillé du regard.
Tempête dans un verre d’eau j’vous dis !
Chaque jour apporte son lot de nouvelles portes ouvertes enfoncées à grand renfort de lapalissades et autres réflexions dont la pertinence et l’intérêt sont proches du zéro absolu.
Ça confirme, j’ai horreur de travailler avec des nanas, surtout quand elles ont le QI d’un bulot et l’arrogance d’une diva.
Bon, allez, plus que 3 ou 4 mois et elles déménagent à l’étage du dessous… oh putain 3 mois !!! Souffrance !
Sister « mode misanthrope on… as always »