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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 01:31

Rassurez-vous, je ne vais pas vous pondre un article tout dégoulinant de nostalgie pleurnicharde, mais plutôt vous faire part de constatations que j’ai pu faire  récemment et qui m’ont amené à comparer l’avant et l’après.

 

Dans l’apparence :

Je pense en particulier au relooking auxquels s’adonnent certaines personnes, notamment dans des émissions ou magazines. Parfois, le résultat est pire que la situation de départ. Dommage.

 

Dans les transports :

L’autre jour, constatant que mon mini-plan de métro était dans un état pitoyable à force de traîner dans ma poche, j’en ai demandé un nouveau au guichet RATP. Manque de bol, la nouvelle formule ne fait pas la même taille et ne rentre plus du tout dans mon étui Navigo. Du coup, la carte et le plan se promènent en vrac ce qui est beaucoup moins pratique et les rend plus fragiles.

 

P1090320

Dans le frigo :

À grand renfort de publicité, une célèbre marque de crème dessert a joué sur la corde sensible du revival en matraquant « le retour du pot familial » ou un truc du genre. Sauf que quand j’étais petite, il faisait 1 kg, alors qu’actuellement, il n’en fait que la moitié. Peut-être que la notion de famille a changé chez les pros du marketing ? À mon avis, c’est surtout le prix qui a gonflé, alors ils ont réduit les quantités !

Dans le même esprit et pour le prix d’antan, dans la boîte, on n’a plus que 10 œufs au lieu de 12, le pot de fromage blanc ne fait plus que 750 grammes et les bouteilles d’eau minérale 1,25 litre et non 1,5. Bref, pour comparer les tarifs quand on fait ses courses, c’est uniquement le prix au kilo qu’il faut regarder, ce qui est particulièrement chiant.

 

Dans les armoires :

En faisant du tri dans mes placards, je suis retombée sur des vêtements vraiment pas récents, mais un peu fétiches et qui me vont toujours. Même sans prôner la décroissance, je n’ai pas de raison de jeter des basiques qui remplissent encore leur usage. Pourtant, quand je regarde la taille, je constate qu’ils ont changé les façons d’évaluer les gabarits. Vous ne trouvez pas bizarre que je puisse encore mettre des fringues 2 tailles en dessous de celles que je porte actuellement ? Il doit y avoir un truc qui m’a échappé.

 

Dans la vie courante :

On ne peut plus rien faire sans être mis en garde. Dès qu’on veut nous vendre un paquet de chips, on nous assène qu’il faut bouger. Si on craque pour du chocolat, on nous mentionne qu’il faut aussi gober 5 fruits et légumes par jour. Tout comme cette escroquerie de noter « fumer tue » sur les clopes. Si vraiment ils voulaient assumer le fait qu’il s’agit d’un poison, hé bien ils en interdiraient la vente. Le cannabis est moins toxique et pourtant il n’est pas en vente libre. Surement parce qu’il n’est pas encore passé sous les fourches caudines de nos énormes taxes gouvernementales.

 

Dans les déplacements :

Étant petite, je n’avais pas besoin d’un casque pour faire du vélo, ni de 5 différents sièges auto entre la naissance et l’enfance, ni même d’un GPS planqué dans le blouson pour vivre en sécurité, juste parce qu’on était plus responsables et nos parents aussi. Maintenant, quand je me fais doubler sur l’autoroute par de véritables bombes roulantes et qui ne sont autres que des monospaces avec le pauvre macaron « bébé à bord » sur la lunette arrière, j’ai envie de fracasser la tête du conducteur. Du coup, les mômes se lâchent à jouer les Jackass à la première occasion, histoire de braver l’autorité familiale, mais plus violemment qu’on ne l’aurait fait, puisqu’on avait déjà notre espace de liberté sans avoir à transgresser à outrance.

 

Dans l’éducation :

Maintenant si les gamins ne savent pas écrire français (et à peine lire) en arrivant au bac, on accuse le système scolaire. Au lieu de regarder des jeux débiles à la télé, les parents démissionnaires devraient se rendre compte qu’ils sont largement responsables de cette débâcle. Avant les profs se faisaient respecter, question d’éducation et d’un certain sens moral, maintenant ils se font insulter (ou menacer ou frapper) par les élèves et par les adultes. Aberrant.

 

Dans la politique :

Quand un chef d’État était élu et un gouvernement en place, ils faisaient leur boulot. Maintenant, ils s’amusent à faire des remaniements et se livrent tous à une guéguerre interne. Mais surtout, ils passent le plus clair de leur temps à sauver leur poste et à se préparer à la prochaine course électorale. Bref, ils sont en campagne tout le temps. 

 

Dans la vie professionnelle :

Le patron, comme l’enseignant ou le médecin, étaient des valeurs d’exemple et représentaient la réussite, l’ordre, la connaissance et une somme de compétences. Maintenant, il y a pléthore de patrons-voyous qui ne pensent qu’à réduire les coûts en broyant le personnel. Même à l’époque des celtes, le chef était celui qui était respecté pour être le plus fort, le meilleur stratège, le plus charismatique. Désormais, celui qui arrive en haut n’a plus de scrupule à avoir écrasé des têtes au passage, à avoir été le plus fourbe ou le plus pistonné. Odieux et fiers de l’être, c’est révoltant.

 

Dans le spectacle :

Avant, pour devenir connu, il fallait avoir un réel talent, une pointe d’audace ou la chance d’être au bon endroit au bon moment. De nos jours, il suffit d’avoir passé quelques mois enfermé avec d’autres gus sans rien foutre et en débitant 20 conneries à la minute dans un français improbable, pour devenir un « people ».

Sans parler du monstrueux copinage dans la remise des médailles officielles, parce que franchement, Zidane promu officier de la Légion d’Honneur (pour avoir fait son job et tapé dans un ballon) ou Stallone en officier des Arts et Lettres (pour avoir cassé du méchant dans ses films de baston), vous n’allez pas me dire que ce n’est pas lamentable ?

 

Bon, j’arrête là l’inventaire sinon je pourrais en écrire un livre entier. Ah si... juste une chose pour finir.

 

Dans la survie :

On n’a jamais eu autant de gens vivants sous le seuil de pauvreté.

On n’a jamais eu autant de personnes âgées vivant avec le minimum vieillesse.

On n’a jamais eu autant de travailleurs pauvres.

On n’a jamais eu autant de mal logés.

On n’a jamais eu autant de chômeurs et travailleurs précaires.

On n’a jamais eu autant de foyers surendettés.

On n’a jamais eu autant de demandes au Secours Populaire.

On n’a jamais eu autant de repas servis aux Restos du Cœur.

 

Pourtant, on n’a aussi jamais eu autant de super riches, de palaces, de bénéfices bancaires record, etc.

 

 


Sister « aigrie… un peu… beaucoup… »

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commentaires

Z
<br /> <br /> Pour la taille des fringues, il y a eu un "recalibrage" il y a quelques années.<br /> <br /> <br /> Pour la pauvreté etc... Ca fait trente ans qu'on pourchasse les riches... Si on croit pouvoir éliminer la pauvreté en éliminant les riches, on se trompe de combat. C'est pourtant cette ineptie<br /> qui est l'idée la plus en vogue en ce moment. Les riches sont de plus en plus riches parce que ceux qui en ont vraiment les moyens sont capables de mettre le financement nécessaire à leur<br /> enrichissement. Plus on hausse la barre pour devenir riche, plus on creuse l'écart entre les pauvres et les riches. Or on n'a rien fait d'autre depuis trente ans et chacun s'étonne du résultat...<br /> <br /> <br /> On s'imagine sans doute que les riches sont trop nombreux chez nous, avides de donner du travail aux gens plutôt qu'à des petits chinois et qu'il ne faut surtout pas leur faire de cadeaux à eux<br /> qui sont déjà bien assez riches, pendant que nos chômeurs se goinfrent de leurs indemnités... En attendant on pleure sur des délocalisations, sur l'évasion fiscale, en disant qu'ils sont bien<br /> méchants, en restant pétri d'une attitude certes digne, mais qui affame... Ah ça, on leur fait pas de cadeau, aux riches, mais ils nous le rendent bien...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Comme disait Coluche : "si l'argent ne fait pas le bonheur, alors rendez-le !"<br /> <br /> <br /> <br />
W
<br /> <br /> ah Sister, si les pauvres n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche!<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Vous finirez guillotiné à dire des trucs pareils... <br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Dans la politique ça a toujours été comme ça, la course au pouvoir mais avant ça se faisait en cachette. Décomplexé qu'il dit le nain!<br /> <br /> <br /> Ok avant, il y a eu de vrais hommes et femmes politiques dans le sens noble du terme.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Ok, y'avait des barbouzes, des pourris et des opportunistes aussi, mais il restait une sorte de code d'honneur qui s'est totalement perdu. Décomplexé oui... la porte<br /> ouverte à tous les excès donc.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Beaucoup de ce que tu dis est vrai mais il y a aussi des belles choses que nous avons aujourd'hui...<br /> <br /> <br /> Garde ton âme d'enfant sister, please!<br /> <br /> <br /> Perso je rentre dans 6 de tes items de survie & pourtant fuck je smile & sur kiffe ma life dans un langage peu conventionnel ici mais tu sais bien que je sais manier notre belle langue ;)<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Tu as raison, il ne faut pas baisser les bras, mais ça me donne envie de lancer un vrai front de mécontentement, voire une totale révolution. On est finalement pas<br /> si loin de 1789 dans le traitement des inégalités et surtout la désinvolture des puissants à regarder crever le peuple. Tant qu'on peut organiser des coupes du monde de foot, ça va, on reste sur<br /> le mode : "dormez braves gens".<br /> <br /> <br /> Heureusement que je garde l'humour et l'énergie pour ne pas sombrer, mais c'est un travail de chaque instant. Toi aussi tu es dans le gros de la troupe des laissés<br /> pour compte. C'est rude.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> voila un refflet de notre  présent bien réaliste<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ouaip, malheureusement.<br /> <br /> <br /> Etant une fille de soixantehuitards, je n'aurais jamais cru vivre de telles ignominies en l'an 2000 et au-delà...<br /> <br /> <br /> <br />

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