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Vous connaissez l’expression : « se plonger dans un livre », mais vous arrive-t-il de fendre l’onde des mots couchés sur le papier pour laisser vos pensées flotter au gré des phrases ?
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Souvent, mes lectures m’amènent à élargir le sujet, à le transposer sur une situation vécue, ou à imaginer d’autres situations similaires. Du coup, mes idées s’emballent, s’envolent par delà les pages, tel un albatros firltant avec la crête des vagues (oui, parfois je me la pète avec une pseudo poésie à deux balles).
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Cet état d’apesanteur peut se prolonger. Mon petit cerveau semble partir en voyage à travers les mots et plane à cent mille lieux de mon quotidien ordinaire.
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Tel un tapis volant, mon livre ouvert devient un support à la rêverie et s’affranchit parfois totalement de ce qui m’entoure à ce moment.
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Soudain, je sors de ma douce torpeur comme on se réveille en sursaut. Du fait que le décor et les personnes autour s’effacent de mon univers onirique, la « retombée sur terre » peut être quelque peu folklorique ! C’est comme cela qu’il y a quelques jours, j’ai purement et simplement loupé ma gare d’arrivée.
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Pas grave, il me suffisait d’attendre le train suivant (dans l’autre sens, bien sûr !). Il était tard, j’étais seule sur ce quai de banlieue, je me suis mise à fredonner quelques chansons sans honte ni gêne, sachant que mon timide auditoire n’était probablement composé que de taupes, de musaraignes et d’oiseaux assoupis que mes vocalisent n’ont pas empêcher de vaquer à leurs occupations.
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Replonger dans mes pensées m’aurait exposé au risque de louper à nouveau la station. Je n’allais pas faire la navette toute la nuit quand même !
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Les éditeurs devraient le spécifier sur les livres, comme il existe des avertissements sur les paquets de clopes. Ici un « lire provoque une addiction » ou « bouquiner peut vous rendre inattentif à votre entourage » serait utile.
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Enfin, je ne pense pas être la seule à qui ce genre d’aventure arrive ? Si ! Ah bon, bah alors je devrais peut-être consulter un psy, une astrologue, le Père Noël ? Pff, c'est peine perdue, d'ailleurs, je préfère la compagnie des livres.
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Sister « rêveuse »
