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L’autre matin, il faisait très doux pour la saison (réchauffement climatique ?) alors, ni une, ni deux, opération « gambettes en liberté ». J’enfile une petite jupe noire et les bas nylon assortis puis cours attraper un Transilien passant par là. La version « inox » se pointe, je monte et d’un coup, l’effet est saisissant, il fait une chaleur à crever là-dedans ! Tellement d’ailleurs, que les gens – d’ordinaire si frileux – ont entrouvert les fenêtres.
Je m’assieds et attrape mon bouquin machinalement.
Au bout de quelques instants je ressens une intense chaleur dans les mollets. Mais oui, je suis bel et bien assise sur un radiateur bouillant planqué sous mon siège ! C’est intenable, la source calorifère est littéralement en train de me griller les jambonneaux !
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Ce sont de grands malades à la SNCF, des mabouls ! Il fait 14 degrés et ils nous mettent à feu vif comme si la Sibérie avait investie l'Ile-de-France. Quand ils ne peuvent pas nous priver de notre moyen de transport par des grèves, ils tentent de nous faire subir le supplice de la rôtissoire.
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Heureusement que je ne suis pas sujette aux jambes lourdes sinon elles seraient déjà transformées en poteaux télégraphiques (cela existe-t-il encore ce truc en fait ?).
Bon, d’accord, je ne suis pas une sainte, mais de là à me faire goûter à l’enfer dans une rame de transport en commun, voilà qui n’est pas banal. Il me faut fuir de cette touffeur sinon je sens que mon accessoire séduction va totalement fondre sur mes guibolles.
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Le costard-cravate en face de moi a tout compris, lui est à l’abri, dans son complet en laine mélangé presque « ignifugé ».
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Finalement je me lève et avance d’un pas décidé pour me poster près de la porte, là au moins, il y aura de l’air frais et aucune menace de cuisson au grill pour mes petites pattes de fille.
Pff, payer près de 100 euros par mois pour attendre des trains qui n'arrivent pas ou voyager debout dans une fournaise, faut vraiment le vouloir !
Sister « mode mijotage »
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