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Il a une belle prestance, ses cheveux sont poivre et sel, il est entre deux âges.
Il marche d’un pas décidé, le costume et la besace sont stricts, il est anonyme.
Je le croise sans vraiment y prêter attention, mais arrivée à sa hauteur, je m’aperçois que ses yeux sont rougis, de grosses larmes glissent sur ses joues. Pourtant, il continue sa route, avance d’un pas ferme vers une nouvelle journée qui commence, peut-être la dernière. En tout cas, elle commence mal pour lui.
Il s’éloigne, je ne saurais rien de son chagrin débordant, de sa souffrance drapée de dignité.
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D’un coup, on relativise tant de choses et on se dit qu’il fait beau, qu’on est en pleine forme, que la vie continue… du moins pour moi.
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Sister « des visages tout d’un coup, s’inondent »