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3 semaines après la fin de mon contrat, je pense qu’il est temps de mettre le couvert…
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Il a mariné dans son jus, il est à point maintenant.
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A table ! J’vais m’le bouffer tout cru l’ex-boss, indigeste autant qu’imbuvable.
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La lettre est prête, bien gratinée comme il se doit, elle partira demain en recommandé, après tout, c’est une « commande spéciale ».
Enfin, c’est plutôt une mise en bouche, j’annonce la suite probable des réjouissances par le menu. Libre à lui de régler l’addition de suite et de ne pas faire de vague ou de risquer sa peau en jouant encore le coup de l'intimidation.
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S’il trouve que la note est trop salée et qu’elle lui reste en travers de la gorge, il peut toujours tenter de mettre les pieds dans le plat… à ses risques et périls…
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Envie de faire la fine bouche ? De chipoter ou pinailler ? Je ne lui conseille pas de critiquer ma cuisine du diable faite de montagnes de chiffres, car il passerait illico à la casserole. Je vais le saigner comme un cochon et le vider comme un poulet !
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Il pensait que ce serait moi le pigeon dans l’affaire, l’âne corvéable à merci, or il n’imaginait pas que qu’il finirait sur le grill, que la moutarde ne tarderait pas à lui monter au nez tant je vais pimenter la sauce pour mieux l’assaisonner. Il va en baver des ronds de chapeaux, s’en relever la nuit, ruminer sa tactique de contre-attaque (s'il en a une !) pendant que j’affûterai mes lames.
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Je n’aime pas être prise pour le dindon de la (mauvaise) farce, alors je vais le réduire en miettes.
Et un menu gastronomique pour « Môôssieur le patron » ! Entrée, plat et dessert dans les dents. Il n’est pas prêt d’oublier mon nom, il va devoir regretter ses actes. Toucher à son portefeuille est ce que je peux lui faire de pire, de plus douloureux, il ne s’en remettra pas.
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Je vais aiguiser ma feuille (d’heures) et lui clouer le bec à cet insupportable parvenu né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Il finira sa carrière avec une bonne louche d’indignation dans le fondement, ça lui remettra les idées en place.
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Pourtant, j'avais prévenu dès le 1er de l’an avec ma meilleure « bonne résolution » : 2006 serait l’année où je ne laisserai plus personne venir me chier dans les bottes. Il n’a pas compris l’avertissement, il en subira les conséquences.
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La déloyauté et la trahison se payent au prix fort chez moi. Il va passer à la caisse rapidos sinon ce sera direction la case « prison », sans passer par la case départ et sans toucher pas 20.000 (ils me sont peut-être destinés).
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On ne joue pas au plus fin si on a peur de foutre ses couilles dans la balance. Faire le mariole est marrant quand ce n’est pas au détriment des autres.
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Il va se faire mettre en pièces, détailler en aiguillettes, réduire en bouillie. Je suis gonflée à bloc, ça bouillonne à l’intérieur et je brûle d’impatience de le griller dans la profession. Une fois transformé en petite chose carbonisée, insignifiante et ridicule, il n’aura plus droit qu’à mon profond mépris.
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Ce type ne vaut pas un pet de lapin, il ne porte même pas bonheur quand on marche dedans du pied gauche.
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Sister « aux p’tits oignons »
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