L’être humain est un animal étrange, il évolue sans cesse à travers ses antagonismes. D’une part, pour être accepté par les autres, il veut leur ressembler, rentrer dans le moule, se conformer à son statut social. De ce fait, il va adopter les codes et rituels de son entreprise, de sa famille, de ses amis. Il est si important de ne pas faire de vague pour être intégré au groupe. Alors, on porte les mêmes vêtements, on regarde les mêmes émissions, on lit les mêmes livres (enfin, quand cela arrive, car cette activité culturelle se perd). Il faut être au courant de ce qui se passe dans la « tribu », toujours être sur le coup.
Au boulot, on joue profil bas, surtout ne pas sortir du rang. Rappelez-vous : « le clou qui dépasse appelle le marteau ». Donc pour être bien vu, il faut courber l’échine. Enfin, tel n’est pas mon propos du jour, je m’égare, je m’éparpille, quelle incorrigible bavarde je suis.
Voyons un peu s’il en est de même du côté de la vie sentimentale. Oui, en apparence, on remarque que certains traits communs se dessinent :
- à 20 ans il faut être un tombeur
- à 30 ans on se calme, on se case, on se marie
- à 40 ans on commence à s’ennuyer, alors on prend une maîtresse
- à 50 ans on est rangé des voitures, on intéresse moins les nanas
- à 60 ans vous n’existez plus aux yeux du monde qui vous a oublié dans votre solitude étouffante.
Pourtant, il nous arrive de ressentir quelques sursauts d’orgueil, à certains passages clés de notre existence ou lorsqu’un coup dur nous arrive sur le coin du nez, sans prévenir de préférence. Soudain, on se réveille en sursaut, on veut vivre, respirer plus fort, reconquérir la planète.
Il nous semble impératif de reprendre en main le cours de notre vie, voire impérieux de développer notre individualité, d’affirmer nos goûts et nos aptitudes à devenir unique. Nous le méritons, nous en sommes sûrs, une star sommeille en nous et nous sommes bien convaincus qu’il est temps de la réveiller aux autres. Sauf qu’à ce stade aussi, on reste cloitrés dans d’autres conventions, plus VIP peut-être, aussi contraignante pourtant.
Vous n’imagineriez pas Madona prenant le métro ou portant des fringues de chez Leclerc ? Bah non, elle n’en a pas le droit, elle doit être en limousine, c’est obligé sinon ça casse le mythe, c’est n’importe quoi, on ne peut pas le tolérer. Voyez, chacun à sa place et les moutons seront bien gardés. Ça nous rassure.
Pourtant, au milieu de toutes ces belles habitudes, de ce ballet bien rodé, il y a d’étranges petits travers, quelques manies pas banales et autres pratiques inavouables. De cela peu de gens parlent et moi-même, je vais devoir faire silence, pas trop longtemps, juste histoire de vous faire mijoter un instant. Mais au fait, vous doutez-vous du sujet qui titille ma curiosité (et la vôtre aussi puisque vous êtes ici) ? Essayez de deviner…
Sister « patience et longueur de temps… »
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