Il y a longtemps que cela me titille et j’avais déjà évoqué ici mon aversion pour les gens qui s’obstinent à mettre les « soldes » au féminin. Lorsque l’on parle de celle du soldat, OK, mais pour la frénésie consumériste semestrielle, c’est masculin ! Un point c’est tout. Aussi grotesque que cela puisse sembler, puisque s’il y a bien un truc typiquement pour les nanas, c’est bien les soldes. D’un autre côté, « roubignole », « prostate », « érection » sont aussi de caractère féminin, ce qui doit sacrément étonner les étrangers qui apprennent notre belle langue. Petite info bonus, il existe près de 200 synonymes au mot « pénis », ça fait rêver, non ?
Ce qui m’amène à ce billet d’humeur, c’est la goutte d’eau lexicale qui fait déborder le vase de ma patience. Vous l’avez forcément entendu dans les médias ou au détour d’une conversation. Celui qui me tape sur les nerfs par-dessus tout, c’est le mot : « sécure ».
Nan mais franchement, il faut arrêter avec cet « adjectif » que les gens collent partout et qui ne veut rien dire. Si l’on veut absolument utiliser ce terme anglais, on vire l’accent et on le prononce « sikioure », mais chez nous, c’est du grand n’import’ nawak ! À moins de vouloir se la jouer comme JCVD qui est « aware » ce qui est sa marque de fabrique.
Surtout, pourquoi foutre un mot bouffon là où il en existe d’autres qui fonctionnent très bien ? Si je vous dis : « sécurisé » et surtout : « sûr », ça vous parle, non ?
Mais il faut croire qu’il est tendance, alors tout le monde l’utilise à tout bout de champ, à toutes les sauces, pour se donner un genre qu’ils n’ont pas. Bref, c’est pitoyable.
La langue française est tellement riche, pas la peine d’aller la polluer avec des gadgets linguistiques à la noix qui ne lui apportent rien.
D’autres exemples similaires me reviendront probablement à l’esprit, je ne manquerai pas de vous en faire part et si vous aussi, vous recensez des aberrations du même genre qui vous prennent le chou, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire, c’est toujours intéressant et ça réveille les neurones assoupis par le week-end.
Sister « qui n’en a cure de sécure »